Les meilleurs films français de 2024 selon H Bazé

Annotation :

Quelle claque. On ne voit pas les 3h passer.
Je n'ai pas (encore) lu le roman de Dumas, mais - si l'annonce m'avait plutôt excité - la triste adaptation des Trois Mousquetaires me faisait un peu peur pour ce "grand renouveau du cinéma d'action français". Mais voilà. De La Patellière et Delaporte ne sont pas Bourboulon, ils sont meilleurs.

Tout est réussi dans ce film. Les acteurices sont au sommet. La tension est ultra présente. La musique fonctionne parfaitement. Pierre Niney, en particulier, est exceptionnel de vengeance et de cruauté.
Certes, on pourrait se demander comment ses trois victimes ont été incapables de le reconnaitre tant les "masques" lui ressemblent... mais franchement, on s'en fout un peu. Ce film envoie tellement du lourd tout du long qu'on ne peut que prendre son pied.
J'ai été le voir deux fois au cinéma et je n'ai pas été déçu tout du long des 360 minutes.

La seule explication qui justifie un 8 plutôt que 9 serait peut-être la toute première scène ; celle du sauvetage à laquelle on ne croit qu'à moitié (mais aucune inquiétude, ça dure cinq minutes et le reste est parfait).

Des adaptations ou des films d'action français comme ça, j'en veux bien encore...

Annotation :

Sublime conte animé qui transforme l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire humaine en une fable pleine d'espoir et de résilience.
Il n'y a rien à dire, mais Michel Hazanavicius fait partie des grands réalisateurs modernes, capable de grands écarts aussi qualitatifs qu'entre ce film et les OSS 117.

Annotation :

Excellent thriller se déroulant dans les rues de Bruxelles en une seule nuit.
Si la toute fin (genre les dernières trois minutes) est un tout petit peu décevante, la tension présente tout au long du film est excellente et on ne peut décrocher une minute ses yeux de l'écran.

Jonathan Feltre, qui interprète le personnage principal et son premier rôle au cinéma, est extrêmement juste et convaincant. Mais la palme revient à un glaçant Romain Duris qui excelle dans ce rôle de mafieux... qui aurait cru que Xavier de l'Auberge espagnole ferait un si bon méchant ?!

Et le petit bonus, c'est certainement que tout se passe à Bruxelles. Même si le trajet effectué par Mady en une nuit est un peu utopique, c'est très chouette de reconnaitre sa ville à l'écran.

[film belge]

Annotation :

Je l'ai déjà dit, mais j'aime les comédies musicales. C'est un critère indispensable pour apprécier ce film. Toutes les questions sur scénario, la thématique ou les acteurices passent après... si vous n'aimez pas voir des personnages chanter leurs pensées ou leurs émotions, passez votre chemin.

Personnellement, j'ai passé un très bon moment devant ce film. Certaines chansons ont vraiment fait mouche et m'ont transporté dans une autre dimension. Le travail accompli par le casting est phénoménal, on sent que chacune est parfaitement intégrée à cette distribution et on comprend parfaitement que le prix d'interprétation féminine de Canne soit attribué à l'ensemble du casting : elles le méritent toutes.
Ah et le concept est quand même très rigolo : un chef de cartel mexicain qui plaque tout pour devenir une femme. C'est génial !

Mon seul regret est la fin, un peu trop potache et exagérée ; mais heureusement pas au point d'entacher mon appréciation globale.

Annotation :

Très beau film sur le harcèlement scolaire. L'intérêt particulier du film - outre son sujet qui fait toujours mouche - est la présence de l'héroïne sous forme de fantôme comatique après une tentative de suicide. Elle va revivre toute son histoire, tout ce qui s'est passé jusqu'au geste fatal , en découvrant et commentant en même temps que nous les déclarations et les actes de ses amis, de ses parents et d'elle-même.

C'est cru. C'est violent. C'est vrai. Emme est harcelée, mais Emma n'est pas blanche à 100%. Elle a sa part d'ombre et ne fait pas que des bons choix (rien de grave non plus, elle reste la victime) et c'est ce qui rend le film de Solange Cicurel encore plus réaliste, et donc réussi.

Ah. Et Stéphane De Groot en père aimant mais perdu est très convaincant.

[film belge]

Annotation :

Si on pouvait s'attendre à une sorte d'Auberge espagnole des années 2020', il n'en est rien. "Langue étrangère" s'intéresse beaucoup plus la psychologie intime des personnages et aborde la question de la mythomanie et de la découverte amoureuse de deux jeunes filles.
Avec quelques réflexions sur le rapport de la jeunesse à l'Europe (on aurait aimé que ce soit plus approfondi), le film trouve son salut dans l'interprétation exceptionnelle de Josefa Heinsius, interprète de Lena, la correspondante allemande.

Annotation :

Très certainement un des meilleurs Dupieux !
Même s'il continue à sortir des films à une allure impressionnante, il faut reconnaitre qu'il ne perd pas en qualité. Avec "Le Deuxième Acte", on retrouve la finesse et l'intelligence d'un "Yannick" (tiens, tiens... quel acteur se trouve dans les deux ?!), une excellente réflexion sur le cinéma et beaucoup d'humour.

Comme souvent avec Dupieux, la fin est en deçà du reste. Ici, c'est cette loooongue scène sur des rails de travelling qui permet probablement à Dupieux de passer de moyen ) long métrage. Cette scène n'est pas inintéressante et pleine de sens, mais surtout trop longue.

Annotation :

Film feel-good et original centré sur une particularité du droit japonais quant à la garde des enfants de parents séparés, on aurait pu se vautrer dans un mélodrame pénible rempli de moments gênants et lourds, mais il n'en est rien. Romain Duris y est impeccable et l'histoire se déroule agréable avec son lot d'espoir et de sourires.

Annotation :

Intéressant film sur l'espionnage et la vengeance où un réfugié syrien se retrouve dans une organisation qui cherche et traque des anciens criminels de guerre, le climax étant atteint lorsqu'il retrouve la trace d'un de ses propres bourreaux.

Le pitch est déjà alléchant, mais la confrontation entre les deux acteurs (rien que du dialogue et des regards) vaut à elle seule tout le film (qui tirera parfois un peu en longueur).

Annotation :

Hilarant film de Quentin Dupieux (quasi pléonasmique cette idée), "Daaaaaalí !" parle d'une interview impossible avec le génie surréaliste. Ce n'est pas un biopic, mais c'est inspiré de réelle interviewe et c'est drôle... très drôle.

Le concept phare est que le peintre soit interprété par différents acteurs. Problème, la répartition n'est pas égale et Baer et Cohen sortent du lot (mais de très loin). Les autres font tâches dans ce concept (un peu moins Didier Flamand qui le joue vieux).

Mais on s'éclate quand même devant ce nouveau Dupieux qui se trouve être peut-être plus abordable que d'autres...

[sortie en salles en 2024]

Annotation :

Court film social sur l'espoir et la précarité. C'est dur de voir cette jeune fille tout faire pour s'en sortir, mais être bloquée dans le cercle vicieux de son quotidien (le nombre de clopes et de bouteilles de coca qui passe est affolant).

Née en 1993, Paloma Sermon-Daï est certainement une des réalisatrices belges sur qui il faudra garder un oeil...

[film belge - sortie nationale en 2024]