Les meilleurs films italiens selon Frakkazak

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Magistral exposé anti-manichéen sur les déroulés de la libération de la capitale algérienne du joug colonialiste. Le film bénéficie d'une mise en scène et d'un rythme d'une modernité sidérante. Sorti à quelques années après les faits, le travail culotté de Pontecorvo est une véritable leçon de cinéma. A voir de toute urgence.

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Les maux de trop

Quand Tomassiona Buscetta voit toute sa famille décimée, il jacte, déballant tout ce qui lui déplaît dans la Cosa Nostra nouvelle. Film éreintant de par sa crasse réaliste, où l'on ressort aussi lessivé que le personnage. La gangrène qui ronge la Sicile, et plus largement l'Italie, est écœurante, et bien plus palpable dans des films tels que celui-ci ou Gomorrah que la dans la maestria romanesque d'un Parrain. La différence peut-être entre la vision de l'américain et de celui-ci qui vit entouré de ces détritus humains.

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Rome à ranger

Esthétique léchée et scénario sans gras pour un film choral sur la fin du régime de Berlusconi, qui ne change rien tant la mainmise mafieuse est inamovible. Sollima part tout de même un peu plus dans le fantaisiste que dans le réalisme, si l'on compare par exemple à ses séries Gomorrah ou ZeroZeroZero. Mais tout ce qui se déroule sert, comme un fusil de Tchékov démultiplié, rendant la narration serrée et ou la seule question qui persiste, alors que le décompte vers l'Apocalypse se fait, est de savoir quand est-ce que l'on appuiera sur la gâchette. Sombre et tendu, du néo-polar noir comme l'Italie nous en prodigue depuis quelques années.

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Toto va au ciné

Les films qui parlent de cinéma ont toujours ce risque d'être trop nombrilistes, d'être ceux de cinéastes cinéphiles qui vantent leur cinéphilie. Mais Cinema Paradiso évite cet écueil, en faisant du cinéma, le lieu, un forum pour une Italie qui se reconstruit dans l'après-guerre. Et si la pellicule est bien au centre, c'est tout ce qui gravite autour qui fera la force du métrage. De la censure du prêtre aux amours insulaires, en passant par le rejet du communisme et de la vie de bourg, l'oeuvre de Tornatore brasse large avec toujours en fil rouge un amour inconditionnel pour une échappatoire en pleine démocratisation. Et ce final, rien que ce final, m'aura fait rajouter un coeur, car c'est beau, tout simplement.

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♫ Noir c'est noir ♫

Avant le sombre, réaliste et violent Dogman, Garrone s'est fait connaître pour son sombre, réaliste et violent Gomorra. Ici pas d'espoir, pas d'histoire, un simple constat sur un mal qui ronge Naples, sa région, son pays et qui étend ses tentacules noirs à l'international comme le souligne le carton final. J'aime me conforter dans mon cynisme.

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Huis clos d'autoroute

Un polar simple et efficace. Dès l'introduction, on nous présente la ville, théâtre de cette nuit où rien ne va, avant d'embrayer in media res. Pas vraiment de surprise quant au déroulement du récit, mais la force du film réside dans l'empathie que l'on a envers le personnage de Favino, un homme présenté (et crédibilisé) comme plutôt droit dans ses bottes malgré quelques flirts avec la zone grise. Tout s'enchaîne très vite dans une chronologie resserrée, cette fatidique nuit milanaise. Simple et maîtrisé.

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Une suite dont je n'attendais rien, Villeneuve n'étant plus aux commandes, et le premier ne m'ayant pas particulièrement emballé, mais dont je suis ressorti satisfait. Ça n'invente certes rien, mais ça fonctionne, notamment grâce à une tension permanente et une efficacité du récit, sans fioritures.

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Balade entre les tombes

Quelle étrange petite comédie horrifique. C'est absurde et drôle, mais ça dégage en même temps une certaine poésie. Et toutes ces répliques bien senties ("Finally this weather is improving"), ces gueules de cirque, cet érotisme frisant le ridicule et ce protagoniste aux accents Poe-esque créent une identité unique à l'oeuvre. Un film inclassable qui vaut clairement le détour. Gnah !

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ACABlant

Avec un tel titre, on pense déjà savoir de quoi on va parler. Mais c'était sans compter sur le parti pris d'humaniser ces belles ordures de la garde républicaine, les rendant touchant et en faisant de parfaits antihéros. Stefano Sollima maîtrise son sujet et son rôle de funambule, pour que le spectateur s'implique émotionnellement malgré les actions indéfendables du groupe mis en scène. Bien joué.

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Du ballet la sorcière

Mis à part les couleurs, je n'avais pas grand souvenir du film, et je dois avouer que je suis un peu déçu. La musique et les images instaurent une ambiance qui fonctionne bien, mais le récit est un peu décousu, et le jeu frise avec le mauvais (et le fait que tout soit redoublé, peu importe la version, à forcément sa part de responsabilité). Ça reste tout de même une oeuvre au cachet unique et qu'il est bon de voir pour quiconque s'intéresse à l'horreur, et au cinéma de genre en général. Je pense que je lui préfère le remake au final, qui mis à part son postulat de base n'a pas grand chose à voir.

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Cf Critique

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Alpes pas gaies

Comme pour Suspiria, je vois certaines qualités intrinsèques à l'oeuvre d'Argento, mais j'ai tout de même un peu de mal à accrocher. Car malgré la beauté de certains plans (et d'une toute fraîche Jennifer Connelly) et un véritable travail d'ambiance, je suis toujours sorti de l'atmosphère presque envoûtante du film par des choix qui me semblent assez grotesque, créant un décalage et empêchant toute contemplation. Je vais continuer à voir des Argento, mais j'ai bien peur que ce soit sans plaisir autre que celui d'une curiosité cinéphile.

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J'en ai chié

C'est un 5 neutre que je mets à cette oeuvre. Car je n'y ai pris aucun plaisir, et je ne la reverrais sans doute jamais. L'escalade dans le désagrément du spectateur et de l'horreur de ce qu'on lui montre rend l'ensemble difficile à digérer. Et pourtant il y a matière, entre le jusqu’au boutisme que l'homme est capable d'infliger par ennui, parce qu'il le peut, parce qu’il a déjà tout testé, la déshumanisation ad nauseam par la dégradation physique et psychique, érotisation poussée dans les extrêmes de la perversion, la violence comme seul ressort cathartique... Le film brasse beaucoup de sujets, et laisse à cogiter. Il ne risque pas de sortir de l'esprit. Détesté durant le visionnage, heureux de l'avoir vu tout de même. J'aurais cependant aimé avoir une culture littéraire plus enrichie pour avoir plus de clés de lectures, sachant qu'il n'y aura pas de repassage, c'est dommage. Et j'ai également lu après coup que c'était pas forcément le meilleur film pour entamer Pasolini. Mince...