Les meilleurs films polonais selon Homdepaille

Annotation :

Y'a un hermétisme chez Żuławski qui révèle par petites touches tout au long de son récit le sens de cette folie visuelle. Ici, prosaïquement, l'interrogatoire d'un résistant à qui l'on présente la misère qu'encourt sa famille, les trahisons, etc. pour le faire craquer
Le plus important : sa réalisation furieuse où chaque plan nous amène dans l'inattendu et menace de s'emballer encore plus, créant une fascination visuelle encourageant à revoir les films (je ne compte plus mes visionnages de Possession).

Annotation :

Deux bousiers se bagarrent, ordre est donné de ne surtout pas les écraser. Je m'attendais à un péplum et on a une lutte shakespearienne entre un prince guerrier et une élite religieuse. Pas de scènes de bataille, et tant mieux car les 50 figurants fatigués dans le désert ne sont pas le point fort du film. Cette lutte s'illustre dans les méandres d'un labyrinthe sombre menant à l'or, et dans cet étrange double : disparaissant et réapparaissant au point qu'on doute de sa réalité et de n'être qu'expression d'une seconde lutte, celle interne du pharaon.

Le montage cherche la confusion dans l'ellipse et le réussit plutôt bien. Mais malgré l'emphase de ce montage labyrinthique, la grandiloquence des plans (longuement maintenus, large sur les foules et les décors "pharaoniques", gros plans et contres-plongée violentes sur les individus), du jeu chamanique (pas toujours malheureusement), son érotisme, etc. le film manque du souffle réellement mystique après lequel il court.

Annotation :

Le désir indomptable transforme nonnes et prêtre en possédés; la seule épargnée est celle qui fait le mur pour jouir. Plus intéressant que la grotesque version de Kent Russel, car interroge la réalité de la chose (belle photo souvent floue) et pose un contrepoint extérieur avec les villageois.

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à revoir

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Sans être passionnante, l'intrigue se suit sans déplaisir. Je regrette que le titre ne soit pas plus poussé : effectivement le vol est celui d'une escroquerie mais les conséquences la moralité de la chose ou je ne sais quoi qui aurait pu creuser et rendre intéressant cet aspect n'est pas du tout fouillé. On a juste un flic qui ne veut pas lâcher son affaire malgré son apparente résolution. Bateau mais dynamique avec énormément de tournage dans les rues (une découverte de la ville qui pour un néophyte du ciné polonais est agréable).

Annotation :

C'est une jolie rotoscopie en peinture (ce qui n'est pas si fréquent, en général la rotoscopie me semble souvent utilisée comme cache-misère de petits budgets). Je trouve le procédé limité dans les plans courts : la peinture n'est peut-être pas assez fluide et trop inconsistante pour qu'on comprenne bien l'information sur un plan de quelques images seulement contrairement au film qui contient (à peu près) les même informations bien plus précises. La différence de styles entre les scènes gêne un peu sans que ce soit trop grave.
Quelques belles scènes surtout celles de danse. Sinon l'histoire n'est pas terrible. Un petit côté suranné façon roman du 19ème avec une chronique réaliste mêlée a des désirs (argent et sexe) qui font le moteur dramatique. Ça manque un peu d'ampleur dans la chronique. Et on ajoute à cela un petit côté contemporain académique qui fait traverser à une jolie fille plein d'horreurs conservatrices pour en faire une sympathique martyr.

Annotation :

à revoir. C'est le genre de truc auquel j'ai été hermétique lors d'une première vision mais qui peut m'emporter dans d'autres condition.
Il ne faut pas trop se concentrer sur les dialogues par aphorisme difficilement compréhensibles.

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à revoir

Annotation :

Sans être particulièrement touché, les parties subjectives sur l'âne m'ont plu. Dans la nature, les sens éveillés pour capter le vivant, ou dans ses cages à observer hommes et chevaux libres. Moins convaincu par les passages humains (surtout le passage Huppert en grande bourgeoise décadente) sur une misère affective que nous propageons aux bêtes (ou en tout cas c'est cette vue simpliste que j'ai compris) avec des personnages bien caricaturaux.

Annotation :

Contrairement à ce que prétendent certains avis écrit en mode automatique sur "l'horreur" ce n'est pas vraiment ce dont il s'agit. Le film insiste peu sur l'horreur des camps, tout de même bien représentés avec cette boue infernale, mais surtout il inverse le rapport de domination et fait de la prisonnière une personne digne qui manipule sa surveillante SS tellement obsessionnelle qu'on y voit une attirance homosexuelle.
Ça se regarde mais le film étant incomplet on saura jamais si il avait l'ampleur et le vertige que je n'ai pas ressentit devant cette version bidouillée après la mort du réalisateur.

Annotation :

Une exploration de l'adultère. Les raisons sont explorées parfois un peu lourdement comme la peur de vieillir. J'ai eu un peu de mal à voir où ça allait au début mais j'ai finalement été emporté par quelques grandes scènes dans la tentative des époux de se comprendre avec délicatesse, dans un opposé à Possession pour un autre exemple Polonais.
Une scène entre amants est rejouée entre mari et femme pour que l'homme tente de la comprendre. Ou bien toute une déchirante séquence à l'hôtel quand les deux se cherchent littéralement : bourré à rentrer dans des chambres au hasard (Tu nous y a pas vu ?) où la grande tristesse d'un "cache-cache" sous une jetée l'abîme de la mer noire et grondante et cet homme qui ne voit pas sa femme.
Dommage. Le reste, montage elliptique sur la peur de la mort et les hommes de la quadra , m'a emmerdé (possible que ce soit une question d'humeur)

Annotation :

L'histoire d'une bourgeoise entraînée par passion amoureuse dans la déchéance, on l'a lu et vu trop souvent pour encore s'y intéresser.
Si encore l'actrice principale dégageait un charisme particulier ça se laisserait regarder. C'est pas le cas malgré la surcouche d'ambiance paranoïaque de surveillance qui ne sauve rien, et en Europe de l'est la paranoïa n'est pas le comble de l'originalité.

Annotation :

Retrace l'histoire du film par des interviews peu intéressantes quand elles plongent dans la psychologie de bazar, seul passage bien de ces moments est l'histoire de sa censure, connue mais qui prend le temps de bien dresser le portrait du censeur.
Le reste sont de trop rares images du tournage et de très courts extraits de passage télé de Zulawski. J'aurai préféré un film de montage de ces documents plutôt que les interviews nulles