Les meilleurs James Bond selon Szalinowski

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Casino Royale était à bien des égards un coup de poker à peine moins risqué que ceux auxquels se livre le héros de Ian Fleming, dont le premier roman est ici enfin (sérieusement) adapté, et son adversaire Le Chiffre, campé par un Mads Mikkelsen sinistre à souhait. Dès les premières minutes, Daniel Craig pulvérise littéralement toute la mauvaise presse qui avait accompagné sa nomination, et ne lâche la bride que pour livrer une performance étonnamment sensible lors de sa romance avec Eva Green. Prenant sans être mélodramatique, épique sans être outrancier, bien joué, bien filmé, bien ficelé, Casino Royale est une quinte flush.

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Martin Campbell s'y entend pour ressusciter 007. Loin de les détourner, le réalisateur néo-zélandais reprend ici tous les impondérables du genre pour livrer un véritable feu d'artifices, qui tire pleinement parti de l'aisance du bellâtre Pierce Brosnan dans le rôle. Et non, je vous assure que le jeu N64 n'a rien à avoir avec mon faible pour ce film, le premier 007 que j'ai vu.

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Le mot "anomalie" n'a peut-être pas une connotation toujours très positive, mais je n'ai guère que des louanges à lui associer dans le cadre de ce seul film avec George Lazenby dans le rôle-titre, seul film réalisé par Peter Hunt, seul film dans lequel Bond se marie, etc... OHMSS est pourtant bien plus que la somme de ses particularités. C'est un classique du genre et du cinéma britannique des années 90 dans son ensemble, à la saveur bien à lui, dont je ne me lasse jamais, malgré son arrière-goût bien amer...

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Le dernier film de John Glen ne fait pas dans la dentelle. Ce sont les années 80 bien brutales, celles de L'Arme Fatale et Die Hard, dans lesquelles se retrouve un Timothy Dalton vengeur et sur les nerfs, qui ne demandait pas mieux. Ajoutez à cela un méchant plus complexe que d'ordinaire en la personne de Franz Sanchez, et vous obtenez le nouveau chouchou de nombreux fans, moi compris.

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Dans la droite veine de Christopher Nolan et de son Dark Knight, Skyfall est à bien des égards le film de la maturité pour une série qui fêtait alors son cinquantenaire. Difficile d'imaginer célébration plus triomphale et plus british que le film de Sam Mendes, dont la mise en scène élégante permet de faire fi des simplicités du scénario sans pour autant verser dans la paresse. Skyfall a la classe, tout simplement.

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Lewis Gilbert est souvent accusé d'avoir fait trois fois le même film, ce qui n'est pas tout à fait inexact, mais pourquoi changer une formule qui gagne ? TSPWLM est cependant, sans guère de contestation possible, le meilleur des trois. Sir Roger Moore y est enfin en pleine possession de tout ce qui fait le charme de son interprétation du personnage, tandis que les éléments les plus rocambolesques de la franchise y sont employés de la meilleure des façons. "Nobody does it better" indeed.

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La quintessence de l'âge d'or de James Bond, en ce qui me concerne, YOLT parvient à transcender un Sean Connery peu concerné grâce à un environnement haut en couleurs. C'était une idée de génie de sédentariser 007 au Japon, surtout en ponctuant son séjour par la célèbre base du volcan, l'un des plus célèbres décors du septième art. Ce n'est pas pour rien que cet épisode est celui qui a le plus inspiré Austin Powers.

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Timothy Dalton frappe fort dès son premier film, qui jongle adroitement entre l'héritage cartoonesque de l'ère Moore et les racines plus sérieuses de la création de Ian Fleming. C'est précisément à ces racines que revient l'acteur gallois pour marquer les esprits avec un film qui, s'il n'est pas non plus un incontournable, n'en demeure pas moins un opus très sous-coté.

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Joyeux anniversaire, Docteur ! L'acte de naissance de la plus célèbre franchise d'espionnage au cinéma ne reçoit pas toujours tout le respect qu'il mérite, car au-delà des livres d'histoire, l'intrigue fait beaucoup avec peu de moyens. Forcément, ça aide quand on a Sean Connery et la divine Ursula Andress...

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Objectivement trop haut placé dans cette liste personnelle, TND bénéficie ici d'une bonne dose de nostalgie de la part de l'enfant de la génération Y que je suis. S'inspirant de la mainmise de Rupert Murdoch sur la presse et sur l'angoisse du Web naissant, le film de Roger Spottiswoode fleure bon les années 90, à grands renforts de gadgets et d'explosions à tire-larigot. Ce n'est pas bien subtil mais Brozza y est parfaitement à l'aise et je m'endors devant en suçant mon pouce.

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Si le film s'arrêtait à la sortie du train, il serait dans le top 10... mais le dernier quart d'heure, manquant encore des moyens dont bénéficieront ses successeurs, ne permet pas de capitaliser sur une intrigue davantage centré sur l'espionnage classique façon Guerre Froide que sur l'action grandiloquente qui deviendra la marque de fabrique de 007. C'est du James Bond pour adultes, pourrait-on dire, qui demande un peu plus d'attention que d'habitude, et ce n'est pas un mal, surtout lorsque la légende Connery y est au sommet de sa forme.

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La Star Wars mania n'a pas épargné l'agent britannique le plus fameux du cinéma, pour un résultat que d'aucun trouveront pitoyable de mercantilisme, mais que je ne peux que m'empêcher d'adorer sur le plan formel. Car si l'idée est putassière, la mise en scène du vétéran Lewis Gilbert ne l'est pas. Bien servie par une bande-son prodigieuse de John Barry, elle sublime tout ce que le concept de "Bond in space" a d'absurde, pour un résultat trop épique pour laisser indifférent.

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Le prototype parfait du James Bond tel qu'on se le représente. Absolument tous les ingrédients sont là : l'action, les jolies filles, la voiture, la musique, l'intrigue, les méchants mémorables... alors pourquoi pas de top 10 ? Les places sont chères, et il me faut bien reconnaître qu'entre la mythique scène du laser et l'attaque de Fort Knox, le film tourne un peu en rond. Mais je chipote, car Goldfinger reste, soixante plus tard, la référence absolue de la série, et ce n'est pas près de changer.

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Bon, j'avoue, Sir Roger est bien trop âgé pour être crédible, le script est un réchauffé de Goldfinger, la fatigue est palpable à tous les niveaux, mais... quelle joie, à l'état pur, chaque fois que je vois Christopher Walken et la sculpturale Grace Jones crever l'écran, que j'écoute la chanson de Duran-Duran et que je vois Roger, malgré tout, tirer sa révérence avec la classe et l'humour qui auront marqué son règne.

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De plus en plus populaire auprès des fans après une longue période d'oubli relatif, le premier film de John Glen présente l'avantage de placer le facétieux Sir Roger Moore dans un cadre légèrement plus sobre et réaliste que d'habitude, et l'intéressé s'en sort à merveille. Dommage que certaines scènes traînent en longueur et que la relation avec le personnage de Carole Bouquet ne soit pas aussi bien exploitée qu'elle aurait pu l'être, car pour le reste, FYEO a tout du classique.

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Auto-complaisant et outrancier, Thunderball n'en représente pas moins la quintessence de l'âge d'or de James Bond. Le scénario abat trop vite ses cartes, obligeant Connery à tourner littéralement comme un poisson dans l'eau pendant la quasi-totalité du film, mais comme il le fait avec sa classe coutumière, on se prend au jeu. À défaut de bien maîtriser son script et son montage, le réalisateur Terence Young avait le chic pour créer un univers typiquement "bondien", au charme irrésistible.

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Généralement méprisé, TWINE ne manque pas de bonnes idées que l'ère Craig reprendra à son compte avec un poil plus de finesse. Dommage qu'après une scène pré-générique à couper le souffle, le film du regretté Michael Apted ne parvienne pas à trancher entre un registre plus sérieux que d'habitude et les poncifs inhérents au cinéma d'action des années 90. Son successeur fera pire dans ce registre, mais TWINE, comme son nom l'indique, laisse sur sa faim.

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Aucun autre épisode de la franchise ne donne autant l'impression de répondre à un simple cahier des charges, c'est entendu, mais s'il ne prend pas de risques (hormis dans son titre !), Octopussy joue parfaitement avec les cartes qu'il a en main, à savoir un Roger totalement à l'aise, un cadre exotique, des scènes d'action parmi les plus trépidantes de la série et un humour parfois vieillot mais généralement toujours décapant. "All time high", comme le revendique la chanson de générique ? Non pas, mais "business as usual", ça oui, c'est sûr.

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Pendant longtemps ma bête noire, cet enfant maudit de la série est récemment remonté dans mon estime. Le scénario est trop foutraque, la réalisation trop m'as-tu-vu et le montage trop frénétique pour que je sois jamais un vrai "fan", mais pour peu qu'on s'habitue à ses tics et ses tocs, le 007 au titre le plus nébuleux ne manque pas de sincérité et même parfois de caractère. Le tout en moins de deux heures, d'ailleurs, ce qui est aujourd'hui bien trop rare...

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Un classique qui m'a toujours laissé relativement indifférent. Il n'y a rien que je déteste dedans (hormis peut-être Rosie) mais rien que j'adore absolument non plus. Le film ne parvient jamais à créer de momentum, la faute à un Roger qui peine encore à trouver ses marques. Je peux apprécier de bonnes idées ça et là et des personnages globalement pittoresques et assez réussis, mais l'ensemble ne provoque chez moi que l'ennui.

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Généreux ou simplement boursouflé, culotté ou bien paresseux, j'avoue continuer à avoir du mal à me décider au sujet de ce qui reste, de manière générale, probablement le film le plus controversé de la série. Mais au-delà de LA raison la plus évidente de cette controverse, je ne suis jamais trop arrivé à rentrer dans le film, malgré quelques moments originaux et bien fichus. Les dégâts infligés par son prédécesseurs étaient sans doute trop importants...

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Comme suite directe de OHMSS, c'est une catastrophe. Comme dernier film "officiel" de Sean Connery dans le rôle, ce n'est guère mieux. Comme James Bond classique, c'est à peine passable. Mais comme comédie fleurant bon les seventies, il me paraît difficile de ne pas se dérider devant pareil étalage de kitscheries. À condition d'être dans le bon état d'esprit.

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Foncièrement débile : certes. Schizophrénique : assurément. Mais divertissant : aussi, oui. Le pauvre Brozza ne méritait pas de finir sur une touche aussi grand-guignolesque (quoique...), les excès étant trop nombreux et l'humour trop inconstant pour solidifier le statut de plaisir coupable, mais au moins on ne s'ennuie pas.

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"Les Morts sont vivants", clame pompeusement l'entame. Dommage que le film ne le soit pas, lui. Soporifique, amorphe, Spectre ne quitte occasionnellement son état de mort-vivant que pour plonger dans l'auto-parodie et marcher dans les pas d'Austin Power, et ce avec le plus grand sérieux du monde, confinant à la prétention. Craig y contribue grandement, qui dort debout tout du long.

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Toute trace de glamour a disparu de ce ramassis de gags foireux, de séquences d'action léthargiques et de péripéties incohérentes, pour un résultat d'autant plus navrant qu'il gâche le talent de l'immense Christopher Lee. Sir Roger n'est pas à son avantage non plus, la brutalité de son personnage paraissant ici forcée. On ne s'étonnera pas que cette quasi-série B ait failli couler la franchise.