SensCritique
Cover Les meilleurs jeux Silent Hill
Liste de

7 jeux vidéo

créée il y a plus d’un an · modifiée il y a environ 1 mois
Silent Hill 2
8.6
1.

Silent Hill 2 (2001)

Sortie : 23 novembre 2001 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, Xbox, PC

Sajuuk サジューク a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Silent Hill 2, près de 20 ans pour enfin mettre les mains dessus, souvent propulsé au rang de meilleure production vidéoludique de tous les temps, s’attaquer à un pilier du genre d’on vous avez déjà entendu tonnes de choses positives à son sujet est un jeu dangereux car la déception peut être énorme. Beaucoup me demanderont si Silent Hill 2 reste pertinent aujourd'hui ? Il ne l’a jamais autant été et il le sera toujours au vu des thèmes abordés.
C’est certainement une aventure qui prend aux tripes non pas par des jump scares et autres artifices mais par son traitement de la psyché humaine, avec une manière de raisonner différente pour chacun d'entre nous suivant sa propre expérience personnelle. Silent Hill 2 peut faire mal ou au contraire servir de traitement, une fois la manette posée on y réfléchit beaucoup, à propos de lui mais aussi et surtout à propos de nous, dans un monde ô combien oppressant, face à une longue descente vers nos démons intérieurs et surtout notre destin.
La ville de Silent Hill personnage à part entière nous délivre ses vérités au fur et à mesure grâce à un game design d’on on ne trouve rien à redire. Au-delà de sa technique qui relève du miracle en 2001 Silent Hill m’a surtout marqué par son ambiance sonore oppressante, complétée par ses doublages qui ne font que renforcer notre sentiment de mal à l’aise. Le jeu est court, environ 8 ou 9 heures, mais le voyage n’en est que renforcé car à la manière d’un long film, les 8 heures qui s'écoulent pour James seront les mêmes que pour vous, noyé au coeur de l'oeuvre on a rarement été autant projeté dans un monde virtuel de la manière que Silent Hill 2 le fait.
On peut passer des heures à analyser cette œuvre, au travers de ses personnages, des monstres et des lieux, Silent Hill 2 regorge de thèmes profonds et de détails qui ne peuvent être que abordés de manière complexe et incontestablement nous emmènent sur un terrain glissant du spoiler.
Silent Hill 2 à quelque chose d’insondable, de mystique, qui tort tout ce qu’on pense être la forme d’un jeu vidéo traditionnel, même l'accès à ses différentes fins méritent à elles seules un 10 sur 10, tant elles débordent bien au delà des choix binaires communs du JV.
A vrai dire je pense que Silent Hill 2 dépasse allègrement le cadre du médium vidéoludique, c’est certainement une oeuvre que chaque personne se doit de faire dans sa vie, car après cela le monde qui nous entoure n’est plus tout à fait le même, comme bloqué à Silent Hill.

Silent Hill 3
7.8
2.

Silent Hill 3 (2003)

Sortie : 23 mai 2003 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, PC

Sajuuk サジューク a mis 9/10.

Annotation :

Résumer mon expérience de Silent Hill 3 est facile, court, mais intense. S'il manque bien deux bonnes heures (comptez 6 heures pour boucler le jeu en normal), SH3 ne fait pas dans la demi-mesure concernant les émotions qui seront transmises au joueur.

Tout d’abord, les visuels terriblement glauques et malsains prennent une voie tout à fait différente comparée au deuxième épisode, aucune retenue de la part de la Silent Team. Ici, le cauchemar vous sera affiché de la façon la plus crue possible, regorgeant d'idées de mise en scène vertigineuses, la limite étant souvent celle que le joueur s'impose en reposant la manette plus ou moins rapidement, difficile de passer d’une traite plusieurs heures sur SH3, car le jeu ne vous lâchera pas avec son ambiance anxiogène. C’est peut être la une reproche que certains pourraient avoir, on manque de moments à voguer à travers la ville comme dans les autres épisodes.

Mais le plaisir est ailleurs, chaque passage dans “l’otherworld” est grisant, à la fois hypnotique et repoussant, toute la science de l'esthétisme de Silent Hill.
Ce n’est naturellement pas la bande son de Yamaoka-san qui viendra vous sauver de cet enfer, celle-ci m'ayant souvent fait siffler les oreilles par sa puissance.
Tout est judicieusement millimétré pour vous hérisser les poils. Cette BO fonctionnant parfaitement de concert avec le gameplay, Silent Hill 3 m’a offert des coups de chaud comme je n’en avais pas eu sur le deuxième épisode, et cela, malgré des contrôles bien plus souples et la sensation d'être vraiment maître de ses mouvements pour se défendre avec facilité.
Outre cela SH3 ressemble à l'épisode de la maturité en apportant par petites touches des améliorations là ou SH2 en avait besoin, que cela soit sur la lecture de la carte, la facilité de navigation dans l’inventaire et une diversité d’actions qui permettent d’envisager une légère rejouabilité.

Bien entendu, passer après le chef d'œuvre qu’est Silent Hill 2 reste un exercice compliqué, mais dans mon cas, j’ai adoré la connexion qui a été établie avec le premier épisode de la série, qui pour le coup devient obligatoire pour apprécier ce troisième épisode.
Tout en gardant l’ADN de Silent Hill, l'expansion de l’univers créé ici apporte une voie intéressante et je me dis que c'est dans des moments comme celui-ci ou je suis heureux d’avoir mis un 10 au deuxième épisode, me donnant toute la latitude de mettre un bon gros 9 d’amour pour SH3.

Silent Hill
8
3.

Silent Hill (1999)

Sortie : 1 août 1999 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation, PlayStation 3, PSP

Sajuuk サジューク a mis 9/10.

Annotation :

Beaucoup vont me demander que vaut Silent Hill 1 en 2023 ? Alors hormis le fait qu’il est nécessaire d'avoir une certaine appétence pour le rétro, tout en gardant à l’esprit qu’une remise en contexte s’impose, Silent Hill premier du nom reste encore aujourd’hui une œuvre pertinente, qui donne les clés de compréhension et un recul essentiel pour appréhender de la bonne manière certaines œuvres modernes.
Comparativement à mon expérience sur Silent Hill 2 l’année dernière, j’ai trouvé celle-ci peut être moins, “absorbante” si j’ose dire, mais sans être un point négatif, cela étant dû aux thématiques abordées et le lien qui s’effectue entre le protagoniste qu’on contrôle et le récit. Ici, on est plus spectateur de l’action qu’un point pivot qui est au centre de tous les regards. Qu’importe Silent Hill 1 n’en reste pas moins captivant grâce à sa narration obscure qui demande de fouiller judicieusement dans sa tête à la recherche de chaque détail et mot qui aura été évoqué au cours de l’aventure ou au détour des objets disséminés dans la ville, pour ainsi compléter le puzzle mental.
Plus encore que Silent Hill 2, on ressort déboussolé et on se retient de ne pas foncer sur le premier wiki pour tout comprendre, mais cela serait gâché une partie du plaisir, il vaut mieux savourer et comprendre soi-même sur la longueur.
Sur le plan ludique, si objectivement les contrôles peuvent être un peu une galère par moment, d’autant comparé à son aîné, le reste est tout bonnement incroyable face aux autres œuvres de l'époque. Artistiquement, techniquement ou sur le plan de l'audio Silent Hill 1 représente la quintessence de ce qu’on pouvait faire en son temps, sur console tout du moins.
L'ambiance générale est oppressante et le bestiaire sorti tout droit des enfers ne laisse que peu de répit, bien plus rapide et agressif que dans son homologue de 2001 paradoxalement.
Obnubilé par cette atmosphère et tous les points que je viens d'évoquer, on oublie facilement que l'on est face à un jeu qui a bientôt 25 ans et met encore une claque à bien des studios soit disant réputés dans l'horreur, hein Bloober.
Comptez entre 8-9 heures pour compléter correctement celui-ci, d'autant que certaines actions bien définies vous permettront d'accéder à des fins différentes.
Une aventure marquante et déroutante, résultat c'est le troisième et quatrième épisode qui maintenant me crient au visage, patience, ils y passeront dans l'année. Avec Silent Hill, il n'est jamais trop tard.

Silent Hill 4: The Room
6.9
4.

Silent Hill 4: The Room (2004)

Sortie : 25 septembre 2004 (France). Action-Aventure, Survival horror

Jeu sur PlayStation 2, PC, Xbox

Sajuuk サジューク a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Silent Hill 2
8.2
5.

Silent Hill 2 (2024)

Silent Hill 2 Remake

Sortie : 8 octobre 2024. Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 5, PC

Sajuuk サジューク a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voir thread de ma note pour un avis plus détaillé.
Je n’ai rien de particulièrement intéressant à dire sur ce remake. Bloober font du Bloober, ce qu’ils améliorent fonctionne presque avec succès et dès qu’ils commencent à vouloir se réapproprier l’œuvre ils échouent lamentablement. Le dernier tiers est particulièrement raté, l’action prenant le pas sur le reste et une multitude de notes inutiles et une écriture lourde.
On notera une sous utilisation des musiques aussi, presque absentes de l’entièreté du jeu et une optimisation aux fraises sur PC.
Sympathique mais rien de renversant ma note est honnête, il s’agirait de ne pas oublier ce que sont SH2 et les suites de la Team Silent en terme de game et sound design.

Silent Hill: Shattered Memories
7.2
6.

Silent Hill: Shattered Memories (2009)

Sortie : 25 février 2010 (France). Survival horror, Aventure

Jeu sur Wii, PlayStation 2, PSP

Sajuuk サジューク a mis 7/10.

Annotation :

Avec Shattered Memories, les équipes de Climax et Sam Barlow ont pu remettre le couvert en faisant table rase de tout ce qui a pu être achevé avec Origins.
Shattered Memories est un cas spécial, décidant de prendre le virage de la “simulation de marche” en délaissant presque, si ce n'est totalement, les mécaniques propres aux survival horror.
Le jeu se présente sous deux aspects bien distincts, des phases sans aucune menace en ville où l'on avance simplement d'un point A à B, mais aussi des phases dans un simili “Otherworld” ou l'on ne devra faire qu'une seule et même chose, échapper à nos poursuivants.
Je vais rester volontairement vague concernant l'histoire d'autant que le jeu peut être différent pour chaque joueur. Sans avoir un impact réellement significatif, certains aspects de l'œuvre seront modelés par vos choix lors de vos échanges avec votre psychologue. En effet, et c'est déjà en dire beaucoup, mais le jeu s'ouvre sur une séance de thérapie. Cette dernière parsemant l'aventure prend la forme de questionnaires ou “mini jeu” à terminer, l'aboutissement de tout cela ne prendra tout son sens qu’à la toute fin de l'aventure.
À l'opposé de Origins et son envie de n'être qu'une copie fade, Shattered Memories apporte une nouvelle branche intéressante et rafraîchissante mais imparfaite.
Je n'ai en effet pas trouvé les phases de fuite très intéressantes, manquant clairement de richesse de gameplay là où il aurait été facile d'orienter ces dernières vers un vrai survival horror, apportant un peu de tension à une aventure un peu plate sur ce point. L'écrasante majorité du temps ces phases ne consistant qu'à simplement courir en avant sans réellement réfléchir.
De plus, les rares puzzles présents lors de nos promenades en ville sont déconcertants de facilité, bien loin de la profondeur que l'on connaît des autres épisodes.
La DA, quant à elle, est sommaire, Shattered Memories ne possède pas réellement une identité très marquée, en dehors du choix de placer le joueur au cœur d'un environnement enneigé pendant l'intégralité de l'aventure.
Heureusement, la mise en scène tient la route (contrairement à la voiture de Harry) et les nombreuses cinématiques et moments de flottement où le joueur sera inactif procurent une réelle immersion.
Plus original et complet que Origins, Climax ont entrepris un changement intéressant, mais qui aurait mérité un peu plus de profondeur de gameplay ou d'intelligence dans les puzzles. Je recommande cependant.

Silent Hill: Origins
6.8
7.

Silent Hill: Origins (2007)

Silent Hill Zero

Sortie : 15 novembre 2007 (France). Survival horror, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 2, PSP

Sajuuk サジューク a mis 6/10.

Annotation :

13 mois, c’est ce qu’il aura fallu à Sam Barlow et aux équipes de Climax pour repartir de zéro et livrer leur vision de Silent Hill.
Présenté sous la forme d’une copie de RE4 en 2006, Silent Hill Origins se verra transférer de la branche américaine de Climax à celle en Angleterre, la démo de 2006 ayant été jugée catastrophique par les retours. Le projet subira donc un reboot total ou presque, il ne restait plus alors qu’au studio de tout plier avec cette année supplémentaire devant eux, pour les beaux yeux de Konami.
Origins revient de loin, à tel point que cela relève quasiment du miracle de voir l’état final du projet en ayant eu connaissance du chaos du développement.
Dans sa version définitive Silent Hill Origins revient donc à la source de la série, se présentant sous une forme identique à un Silent Hill traditionnel avec tout de même un gameplay plus action (trop facile et non ajustable) mais une présentation qui dans les grandes lignes reste tout à fait familière.
Sur ce point, Origins fonctionne plutôt bien, avec des environnements réussis d’un point de vue du level design et de l'intérêt artistique, en particulier l'Underworld.
Néanmoins malgré toute l’admiration que j’ai pour le résultat final en si peu de temps, Origins est resté coincé entre deux mondes.
L’idée que Climax en avait sans pouvoir aller au bout par manque de temps et d'implémenter les exigences de Konami de relier au forceps cet épisode au premier.
Cela donne un univers confus, mélangeant deux voies qui auraient dû être traitées indépendamment. La connexion avec le premier épisode, dont je me fiche royalement, et l’histoire tragique de Travis (personnage principal) qui donne matière et analyse pour un jeu qui se suffirait à lui-même.
Le tout est saupoudré de fan service nauséabond, souvent sorti du chapeau, prenant le pas sur la profondeur du récit.
Cependant, comme évoqué plus haut, Origins offre son lot de surprises et de moments gratifiants, mais ne suffisent pas à effacer ce pour quoi est fait un Silent Hill, une réflexion intense sur des sujets d’adultes et la psyché humaine.
Malgré tout cela, je garde un bilan plus positif que négatif en tête, car Origins est tout simplement agréable à parcourir, les six heures étant parfaitement rythmées. Je reste donc sur une note sans excès, mais en adéquation avec mon ressenti global.
À noter que j’ai joué à celui-ci dans sa version PS2 (émulation) non pas PSP qui est bien moins aboutie techniquement.

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