Les meilleurs jeux Souls-like selon Anubis Vlad Tepas

Annotation :

Difficile d'identifier le premier d'un tel classement. À défaut d'annoncer sans hésitation un véritable vainqueur, je vais laisser les statistiques parler : avec environ 400h de jeu à mon compteur, j'ai torché Wo Long progressivement et sans déplaisir en 2023, avec moult parties en multijoueur. Puis, je l'ai redécouvert sur PC en 2024. Le titre est précis, nerveux, mais bien plus colérique et spectaculaire que Nioh 2. On aurait pu craindre un Sekiro-like, excessivement axé sur la défense. Si le premier run peut laisser ce sentiment, Wo Long se révèle au fond beaucoup plus varié qu'escompté, le gameplay évoluant d'un Souls-like à celui d'un beat-em all compétitif. Au sommet de votre art, vous repenserez à vos nombreuses tentatives pour abattre tel ou tel boss lors de votre premier run, et vous vous esclafferez en constatant qu'aujourd'hui, vous l'enchaînez lui et tous ses potes en 1m30 montre en main, sans vous faire toucher.

Annotation :

Nioh 2 a été une claque si monumentale qu'il m'est difficile de le voir en seconde position. D'ailleurs, l'opinion général est favorable à Nioh 2. C'est compréhensible : le level design est moins insipide, en dépit de l'absence de saut. Le focus sur la parade de Wo Long peut également déranger. Et pour qui joue sur PC, Nioh 2 est plutôt bien optimisé, là où Wo Long reste bancal. Nioh 2 est également plus long et ses combats ne trahissent pas le talent inimitable de la Team Ninja.

Pour autant, j'ai découvert le jeu sur PC avec tous ses DLC. Dans cette situation, j'ai été presque étouffé par la masse de mécaniques et d'options prolixes et souvent illusoires, là où Wo Long a su se montrer généreux sans sombrer dans l'excès. Les combats permettent également beaucoup de lâcheté, puisque les déplacements du personnage sont vifs et larges et que les adversaires disposent rarement d'attaques de très longue portée. Ainsi, vous pouvez "jouer la distance" pratiquement tout le temps, alors que Wo Long vous force à faire face aux attaques. Ces quelques détails expliquent ma préférence pour le Wuxia plutôt que le Chanbara.

Annotation :

Plus équilibré que les jeux de la Team Ninja car son level design n'est pas mauvais du tout, The Surge 2 ne démérite pas avec ses combats à la fois ultra sauvages, rapides, nerveux et gratifiants. La petite déformation sonore au moment de trancher un membre de son adversaire m'arrache toujours un sourire sadique, rien qu'à y penser. Si seulement il était un tout petit plus long !

Annotation :

Bloodborne demeure la seule authentique réussite de From Software, probablement parce que le studio l'a développé sous la tutelle de Sony. Ce jeu reprend toutes les bases prometteuses de Dark Souls et les altère légèrement pour rendre le jeu agressif et agréable. Comme quoi : quand on veut, on peut.

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Mélanger les principes d'un Souls-borne et ceux d'un Metroidvania semblait alléchant, sur le papier. Bonne nouvelle : ça l'est, effectivement. Précis, glauque, nerveux, souvent retors dans son level design, Salt and Sanctuary fut un plaisir à parcourir de long en large. Trois fois. Dommage que sa durée de vie soit faible et que son successeur ait tenté trop de choses mal maîtrisées.

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Avec des combats sympas (mais pas fous non plus) et une ambiance réussie du type "pochette d'album de death metal glauque", Lords of the Fallen brille surtout par son level design retors. On a tendance à l'oublier : Demon's Souls, c'était avant tout du level design bien avant d'être un boss rush. La peur de tomber dans un piège, de se faire pousser dans un trou, de crever après 30 minutes de jeu. Lords of the Fallen ressuscite cette peur (souvent mal vécue par les prétendus aficionados du genre), tout en nous permettant de mieux la gérer avec les points de sauvegarde temporaires. Une belle réussite.

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Black Myth Wukong reprend à son compte la plupart des aspects positifs de l'héritage From Software et se torche allègrement avec (presque tous) ses aspects négatifs. Bien joué ! Seul le level design est en retrait, sans pour autant être aussi "couloirisé" que les mauvais élèves (Code Vein, Stranger of Paradise). Je regrette simplement qu'avec un protagoniste imposé, on ne dispose pas d'une personnalisation folle dans notre approche des combats.

Annotation :

La Team Ninja prend toujours plus de distance avec la recette du "Souls-like", même si les fondations en portent toujours les traces. Rise of the Ronin fut une balade très agréable, même si les combats sont moins pointus que dans les jeux phares du studio, et que l'aspect "ouvert" n'invente pas grand chose.

Annotation :

Une ambiance géniale. Un système de combat au poil, dans un style très "chaque mouvement est délibéré, calibré, calculé". Plus créatif, mais plus exigeant que Sekiro, le jeu propose également une bien meilleure variété dans les affrontements. Deux défauts majeurs en font néanmoins un Souls-like à ne pas recommander systématiquement : un level design excessivement convenu, des boss en deux phases pratiquement toujours sans rapport à recommencer en boucle.

Annotation :

C'est par respect pour "l'Ancien" que je le mets dans la liste. Admettons : en 2010, Demon's Souls a lancé une recette, une idée forte, même si elle était implémentée de manière bancale par un studio qui n'a jamais su se renouveler ou porter un regard critique sur ses œuvres. Quoiqu'il en soit, le level design de Demon's Souls était une perle pour l'époque. Dommage que le reste du jeu était très... double A, et pas dans le bon sens du terme.