Les meilleurs jeux vidéo de 2023 selon LeMalin

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Le Shiba Inu mènera-t-il l’humanité à sa gloire ou à sa chute ? Vous le saurez en terminant ce puzzle game pas comme les autres garanti sans minage de Dogecoin, ni apparition prophétique d’Elon Musk.

Si le concept initial, simple et efficace (tirant du côté de Lemmings) aurait déjà suffi à donner un jeu très sympathique, c’est bien le renouvellement des idées qui impressionnent. A chaque chapitre l’intégration d’une nouvelle surprise, une nouvelle mécanique venant nourrir la fable et enrichir la proposition, jusqu'à partir vers des horizons insoupçonnés et terminer sur un affrontement final tellement improbable qu'il vaut évidemment le détour.

Chaque chapitre est aussi l’occasion d’une belle maitrise de la progression, avec des débuts toujours très doux pour se mettre en confiance, des niveaux optionnels exploitant des trajectoires différentes, et des finals plus cérébraux menant parfois à des pseudos boss regroupant toutes les idées dans des niveaux réjouissants.

Aussi une pure réussite visuelle. Il y un truc très hypnotisant et reposant à regarder ces flux de foules se mouvoir dans ces environnements très minimalistes, mais toujours d'une clarté exemplaire. A tel point que les ralentis à chaque fin de niveau sonnent à la fois comme une récompense pour le travail accompli et une relaxation de neurones bien méritée. Le tout prend une perspective encore plus satisfaisante avec un casque VR sur la tête, frisant même avec le complexe de dieu pour les plus égomaniaques qui pourront ensuite tenter de valider leur suprématie en s’emparant de l’éditeur de niveaux.

PS: Prévoyez une playlist perso, la B.O est insupportable.

Annotation :

Retour en force pour une licence phare du catalogue From Software après un hiatus d’une dizaine d’années, profitant pleinement des nouveaux moyens du studio (on peut parler du premier AAA de mécha) pour se payer des grands moments de mise en scène, étaler des dédales de structures métalliques à perte de vue, et redéfinir la notion de gigantisme avec panache (passer d’écraser des tanks avec ses pieds à l’assaut d’un navire minier STRIDER ça vous la coupe).

Mon Top From Software (https://www.senscritique.com/top/les_meilleurs_jeux_de_from_software/3890143)

Annotation :

Le meilleur jeu indépendant qui n'en était pas un (malgré son Game Award dans la catégorie), ce qui n'est pas un mal tant on se délecte de ses multiples cinématiques pixélisées (les inspections Cooksta toujours un grand moment), ou de la dégaine de ses personnages (la parodie de satoshi et son pokedex au top) .

A l'image des menus presque alléchants de son sushi bar, Dave déborde de générosité, toujours à la recherche d'un nouveau gameplay (dont certains très rudimentaires) ou d'une mécanique supplémentaire pour combler l'appétit de ses clients ; se permettant même des combats de boss plutôt marrants contre des créatures toujours plus étranges.

Si l'alternance entre phases de plongée et micro gestion fonctionne bien, elle n'échappe aux premiers symptômes de l'indigestion quand la recette devient un peu trop chargée, s'encombrant à la longue d'éléments dispensables (les allers retours à la ferme pour planter 3 carottes, la filiale du restaurant) ou manquant de souplesse (l'exploitation piscicole), sans pour autant les rendre déterminants.

Dictée par une aventure réjouissante et bien menée, il en reste un condensé inépuisable de bonne humeur qui aura en plus réussi à se payer de jolies collab avec Dredge et Godzilla (courte mais intense) pour les amateurs d'heures supp.

Annotation :

Prise de risque minimale pour une suite qui a le mérite de fignoler la proposition de son ainé tout en gardant toutes les forces, à commencer par une direction artistique qui prend aux tripes, un univers pas toujours très catholique, et quelques passages dignes de satisfaire les amateurs d’auto flagellation. Difficile d’imaginer attirer l’œil d’un nouveau public en ces conditions mais possible en revanche d’espérer convaincre quelques brebis égarées lors du premier pèlerinage du pénitent en leur promettant une gestion de la plateforme plus souple et moins punitive.

Moins punitives sont aussi les quêtes secondaires (et par extension celle du 100% qui ne vous échappera pas même sans soluce sur les genoux) hélas trop similaires dans leurs approches (avec le premier) pour honorer les incroyables PNJ du mystère qui leur convient. Le Miracle est toujours au casting mais la surprise n’y est plus, et même la timide revisite de l’église de la mère des mères n’échappera pas à ce sentiment.

Reste des ajouts pertinents comme la présence de trois armes qui s’adaptent à toutes les situations, offrant au passage une première partie d’aventure agréablement ouverte le temps de toutes les récupérer (contrastant avec une deuxième partie très dirigiste), en plus de donner de la profondeur et dynamiser le gameplay. Dans les points positifs s’ajoutent également un boss design mieux maitrisé (toujours pas irréprochable pour autant), ainsi qu’une personnalisation plus poussée et mieux organisée avec un système de statuettes à équiper (Hollow Knight a fait des ravages) permettant parfois de belles synergies.

Dans les regrets en revanche, outre des mini cinématiques en animés peu utiles qui tranchent désagréablement avec l’ambiance générale (pourquoi faire ça ?), dommage ne pas avoir perpétué la tradition des exécutions stylisées sur l’ensemble des ennemis, ou de déplorer de nouveau autant de collisions défavorables (les hérétiques au chandelier une belle plaie).

Annotation :

Volontairement esquivé le premier qui n'avait que peu convaincu les fans du genre, malgré un attrait certain pour la direction artistique ici toujours très inspirée.

Si le concept tourne autour de huit histoires de personnages plus ou moins intéressantes à suivre (et complètement décorrélées, ce qui est donc un choix parfaitement assumé) la force de l'aventure tient avant tout dans la liberté offerte et la richesse du gameplay.

Une liberté à double tranchant qui se retourne un peu contre le jeu si l'on ne fait pas l'effort de cadencer sa progression et de mettre en place une rotation d'effectif au risque d'annihiler le challenge par des montées de niveaux excessives (Le fait de bloquer le perso initial dans l'équipe jusqu'à conclusion de son histoire est à ce titre contreproductif).

Au juste niveau, les affrontements de boss deviennent stratégiques (bien plus que les combats aléatoires bien vite en mode automatique) et même stressant (certaines attaques rappellent parfois les grandes heures de "Darkest Dungeon"), en plus de ponctué des donjons parfois fort sympathiques.

Annotation :

Le jeu feel good de l'année (Du moins jusqu'à l'annonce de la fermeture du studio qui a suivi).

Annotation :

Du puzzle game accessible et malin - dans la lignée d’Inside avec qui la filiation se fait évidente- une aventure d’une grande fluidité où la résolution rapide des énigmes prime presque toujours sur le challenge.

Plaisant à contrôler, réjouissant de par son esthétique colorée et son sound design au top, surprenant à la présence de combat de boss inattendus mais toujours réussi, il lui manque ce supplément d’âme qui le hisserait parmi les meilleurs du genre, la faute à un univers trop abstrait qui peine à accrocher les esprits, ou peut-être de trop rares effets waouh malgré l’intelligence de l’ensemble.

Annotation :

(Bonus Remake of the Year)

Toujours l’une des meilleures adresses du Survival Horror, avec son ambiance exceptionnelle, sa gestion des éclairages à couper le souffle et son système de démembrement toujours aussi jouissif.

Au programme du remake, un rééquilibrage des armes avec des arbres d’amélioration revus et des tirs alternatifs destructeurs (le fire wall du lance flamme sur les gardiens c’est un délice), un héros qui parle et des personnages un peu plus vivants, la libre exploration du vaisseau appréciable avec un système d’accréditation et des raccourcis, l’intégration de la gravité zéro et de la télékinésie offensive qui fait plaisir, de rares passages modifiés pour le mieux (notamment l’infame séquence de calibrage de tourelles), des quêtes secondaires relativement anecdotiques mais bien intégrées, et une nouvelle fin secrète que j’ai eu la flemme d’explorer.