Les meilleurs jeux Wario selon Benstales

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Le principe d'un jeu est de dénicher la stratégie la plus efficace pour remporter la victoire. La raison même de cette recherche intellectuelle suppose qu'un adversaire nous empêche de la remporter. Et pour nous en empêcher et sauver ses propres intérêts, notre adversaire la remporte pour qu'on ne puisse plus la remporter. C'est la règle d'or des jeux vidéo : le flipper engloutit vos balles pour que vous ne battiez pas le meilleur score, le boss final vous tue en quelques dégâts pour que ne mettiez pas à mal ses plans machiavéliques, et ainsi de suite.

Ici, Wario Land 3 se fiche éperdument de remporter la victoire du moment que vous ne la remportiez pas. Qu'y a-t-il de plus sadique que d'infliger des souffrances éternelles au joueur tout en l'incitant à revenir se battre puisque l'un ne peut pas perdre et l'autre ne peut pas gagner ? Dans Wario Land 3, vous êtes invincible. Vous ne pouvez pas mourir. Vous ne pouvez que vous en vouloir à vous-même si vous n'êtes pas parvenu à tel ou tel trésor. C'est une toute autre dimension qui se dévoile au joueur : là où on jouait contre la machine, ici on joue contre soi-même. On s'inflige soi-même la punition du perdant, de fait toute victoire en est presque amère. On questionne finalement le sens même de sa quête. Et on réalise tout l'ampleur de l'univers, des dédales, de l'esprit d'aventure une fois libéré de l'inquiétude du Game Over... et on tombe amoureux.

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Comment évoquer Wario sans mentionner le multijoueur absolument délirant de Wario Ware Mega Party Game ? Le solo est décevant sur tout les points : il reprend grossièrement les mini-jeux de la GBA. En revanche, le multi-joueur est une autre paire de manche : il cumule des modes innovants qui font tous appel à une manière de jouer particulière. On peut passer des journées entières dessus à mourir de rire, surtout sur le jeu des tortues.

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J'ai commencé à jouer au jeu vidéo avec celui-ci. Le château de Wario m'a perturbé durant toute mon enfance tant il était difficile. Je ne l'ai réussi que dix ans plus tard en me rendant compte que je n'avais pas un timing suffisamment rigoureux. Cette dernière ligne droite est frustrante : pour accéder au château il faut battre tout les boss, mais si le joueur fait un Game Over il devrait les rebattre à nouveau pour avoir de nouveau accès au château. Il ne fait aucun doute, pour l'enfant que j'étais, que Wario était un élément central du jeu, tant dans les mécaniques que dans l'univers lui-même.

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Trouver un équilibre entre un jeu de plateforme "arcade" comme Wario Land 4 et un jeu de collecte comme Wario Land 3 était un défi pénible à relever. Pourtant le jeu parvient à s'assumer pleinement dans son level design à mi-chemin entre ces deux courants. Seulement la durée de vie aurait mérité d'être plus longue, le plaisir ne dure pas autant qu'il s'en aurait fallu pour devenir un grand jeu.

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Nintendo est cosmopolite, ouvert à toutes propositions. Ainsi il s'initie dans ce mouvement punk du "Do It Yourself", on pouvait craindre que l'éditeur offert par Nintendo soit trop restreint. En fait, on ne pourra pas produire des mini-jeux d'aussi bonne qualité que les Wario Ware précédents, toutefois pour en créer il faut partir de zéro. Faire ses sprites, sa musique, sa programmation des événements : on apprend au joueur à s'initier au jeu vidéo amateur.

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Quiconque se rappelle de la puissance sonore de Wario Land 4 verra défiler toute l'époque de la GBA devant ses yeux. Crescent Moon, Hurry Up!, pour ne citer qu'eux, et les couleurs explosant de tout les côtés de la console portable auront marqué toute une nouvelle génération de joueurs, s'apprêtant à découvrir cet univers mille fois critiqué qu'est le jeu vidéo. Mais le level design souffrant de divers problèmes, il marquera les esprits dans la mesure où il aura initié une renaissance du jeu vidéo.

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Au sein de la communauté de joueurs, Master of Disguise divise. D'une part, il a l'audace de présenter un gameplay et des mécaniques courageuses, innovantes, qui font la marque de Nintendo même si ce dernier n'est pas très impliqué dans le développement ; d'autre part, il casse le dynamisme si cher aux jeux du personnage en préférant un rythme lent, quasi-soporifique, parsemé d'énigmes superficiels. Malgré les critiques, il possède un charme singulier, spécialement grâce à son OST ne pâlissant pas devant ses aînés, ainsi que son intrigue et son univers qui attisent la curiosité du joueur.