Les meilleurs jeux Zelda selon Marty Lost'evon
16 jeux vidéo
créée il y a environ 9 ans · modifiée il y a environ 2 moisThe Legend of Zelda: Breath of the Wild (2017)
Zeruda no densetsu: Buresu obu za wairudo
Sortie : 3 mars 2017. Action-Aventure
Jeu sur Nintendo Switch, Wii U
Marty Lost'evon a mis 10/10.
Annotation :
Sans doute le jeu d'aventure auquel j'ai toujours rêvé sans oser le demander ou le voir un jour. C'est dire l'émerveillement et les étoiles dans les yeux qui me traversent en écrivant cela.
Et pour cause, "Breath of the Wild" réinvente la saga avec une aisance et une inventivité toute simple, pour le meilleur. Tout transpire l'amour de l'aventure, ce leitmotiv de la saga depuis ses débuts, qui atteint ici son paroxysme en terme de sensation de découverte. Tout ce que vous faites dans ce "Zelda" est utile. Tout. Vous apprenez, vous progressez. L'évolution de Link, c'est la vôtre. La synchro entre le jeu et le joueur est hallucinante.
Les environnements sont variés, cachent mille et un secrets et surprises, tout, ici, est sujet à l'expérimentation, la curiosité. De mémoire, aucun jeu ne propose telle expérience.
La structure narrative est des plus habiles. Chaque souvenir résonne comme la pièce manquante d'un puzzle nécessaire pour profiter pleinement du background dont les personnages sont tous inspirés, ni trop complexes, ni trop naïfs, ce qu'il faut pour que l'intérêt face à ses vieilles figures du passé ne dépérisse pas. Ni l'envie d'en savoir encore plus. La mise en scène des différentes cultures d'Hyrule est d'une richesse ahurissante. Je me souviendrais longtemps de mon arrivée au Domaine Zora ou des tribulations à la Cité Gerudo, entre autres. Aucune race n'a été mise de côté (sauf peut-être la quête principale au passage du Village Piaf, moins intéressante que les autres).
Le système des Sanctuaires, 136 au total en comptant ceux des DLC, est le moyen ultime de remettre en cause ce que vous avez appris et ce que vous apprendrez durant votre périple. Parfois évidents, parfois moins, les challenges qu'ils proposent sont, dans tous les cas, fortement stimulants. Pas de donjon à l'ancienne ? Certes. Toujours est-il que dans un souci de cohérence, les créatures divines proposent une nouvelle façon de jouer et de vivre "Zelda", de voir l'ensemble des rouages (!) d'un donjon, d'en apprécier et de comprendre son level design.
Il y a tant de choses à dire. Je finirais juste sur le mot clé de l'oeuvre, le terme, la notion qu'il révolutionne, pour la saga et pour le jeu vidéo : l'aventure. Oui, encore. "Breath of the Wild" est un game-changer. Pour s'en rendre compte, il faut y avoir jouer. Vous n'aimez pas "Zelda", n'êtes pas forcément le plus grand adepte de la série ? Pas grave, vous aimez le jeu vidéo. Alors allez-y, Hyrule vous tend les bras.
The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom (2023)
Zeruda no Densetsu: Tiāzu obu za Kingudamu
Sortie : 12 mai 2023. Action-Aventure
Jeu sur Nintendo Switch
Marty Lost'evon a mis 10/10.
The Legend of Zelda: The Wind Waker (2002)
Zelda no Densetsu: Kaze no Takuto
Sortie : 3 mai 2003 (France). Action-Aventure
Jeu sur GameCube
Marty Lost'evon a mis 10/10.
Annotation :
Mon premier Zelda sur console de salon. Le plus marquant, le plus beau, le plus mélancolique, l'aventure de "The Wind Waker" est une référence, l'univers de la saga étant renouvelé et magnifié, ne cachant jamais l'influence de ses aînés. La galerie de personnages est d'une richesse inouïe, et la direction artistique, autrefois haïe n'est que plus belle aujourd'hui. Cette touche visuelle ne fait que renforcer encore plus l'appartenance de la saga à la culture japonaise, dont le jeu s'extrait pour se montrer accessible au plus grand nombre.
Le plaisir d'y jouer est toujours bien présent, la difficulté est bien dosée et les voyages en mer sont un plaisir. La soif de découverte se marie étrangement bien avec le rythme de l'aventure. La filiation légendaire représentée par Ganondorf et les souvenirs d'un royaume d'Hyrule disparu rapprochent le jeu de "Ocarina of Time" où, plus que jamais, le sentiment de la perte autant que de la découverte d'un monde perdu se dévoile.
Le meilleur Zelda, sans aucun doute. A moins que...
The Legend of Zelda: Skyward Sword (2011)
Zeruda no densetsu: Sukaiwōdo sōdo
Sortie : 18 novembre 2011. Action-Aventure
Jeu sur Wii, Wii U
Marty Lost'evon a mis 9/10.
Annotation :
Je n'avais pas joué à un Zelda console depuis des années et mon retour aux affaires m'a... un peu désarçonné. Il ne faut pas chercher bien loin. La Wii a fait son temps et sa basse résolution gâche ouvertement le potentiel graphique du jeu. Il y a de l'aliasing partout, les textures sont parfois floues et les couleurs trop vives, ce qui fatigue vite l'oeil. La prise en main, elle, est particulièrement délicate. Le jeu demande une certaine précision quant à certains mouvements à effectuer. Et pour cause, je suis mort à mon premier ennemi, une bête plante Baba Mojo. La maniabilité est empirique et il faut donc prendre le coup de main et régler le capteur de la Wii correctement.
Et une fois ses marques prises, ce "Zelda" est un régal. Malgré la faiblesse technique de la Wii à rendre honneur à l'univers, tout l'aspect artistique de "Skyward Sword" est splendide. Certes, les lieux visités ont un goût de déjà-vu. Pourtant, impossible de ne pas y voir un best of "hommage" à la série, qui plus est, formidablement servi par des idées de gameplay toujours plus riches. L'exploration est toujours un bonheur, les personnages sont hauts en couleur, et comme dans tout bon "Zelda", il y a toujours des tonnes de choses à faire entre deux donjons. Ces fameux "entre deux" sont cette fois liés de manière plus inattendue et chaque traversée de contrée devient un vrai bonheur. Alors oui, les voyages célestes ne sont guère passionnants et n'atteignent jamais le degré d'exaltation des traversées maritimes de "The Wind Waker", mais une fois posé sur la terre ferme, le jeu dévoile tout son potentiel.
Tout n'est pas parfait, mais la difficulté est très bien dosée et l'aventure, finalement assez intime, plutôt bien rythmée. La maîtrise de Nintendo dans le domaine du level design et de la progression est ici à son plus haut niveau. La durée de vie est également assez hallucinante. Et enfin, on a même droit à l'une des meilleures incarnations de la princesse de toute la saga. Et que dire de l'épilogue, magnifique de simplicité et de nostalgie d'un futur chronologique.
Bref, l'un de mes "Zelda" préférés.
The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom (2024)
Zeruda no densetsu: Chie no Karimono
Sortie : 26 septembre 2024. Action-Aventure
Jeu sur Nintendo Switch
Marty Lost'evon a mis 9/10.
The Legend of Zelda: A Link Between Worlds (2013)
Zeruda no Densetsu: Kamigami no Toraifōsu Tsū
Sortie : 22 novembre 2013 (France). Action-Aventure
Jeu sur Nintendo 3DS
Marty Lost'evon a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Certes, "A Link Between Worlds" est assez court. Il est aussi très facile. Mais peu importe, car il s'agit du Zelda le plus intuitif, le plus ludique. L'univers de ALTTP est parfaitement remanié, tout explorer d'un coup vient vite à l'esprit tant le jeu est riche et intelligemment construit. La maniabilité est un véritable bonheur, bien que profondément old school (pas d'idées de gameplay liées à la 3DS, hormis l'utilisation, pas obligatoire de la 3D), la progression toujours plus captivante.
Le point qui fera jaser, c'est bien sûr l'obtention potentiellement immédiate des objets, disponibles dés le début du jeu, en location ou achat définitif. Le système peut paraître étrange mais comme les objets en question coûtent un grand nombre de rubis, l'exploration s'en voit privilégiée, le joueur étant poussé à passer au peigne fin le moindre recoin.
Bien que trop facile car trop poussé dans l'assistanat, "A Link Between Worlds" représente avec "Link's Awakening" la quintessence du Zelda portable. Une aventure courte mais vraiment jouissive, qu'on a du mal à lâcher une fois lancé.
The Legend of Zelda: Twilight Princess (2006)
Sortie : 8 décembre 2006 (France). Action-Aventure
Jeu sur GameCube, Wii
Marty Lost'evon a mis 9/10.
Annotation :
J'avais l'impression de connaître ce jeu par coeur. Mais le seul souvenir de moi en train d'y jouer, à l'époque de sa sortie, c'était pour le combat final. Je me suis demandé si j'y avais vraiment joué. Aujourd'hui, j'ai la réponse : pas vraiment !
Et la redécouverte m'est pour le moment des plus agréables. Gameplay facile à prendre en main, des décors et une musique magnifiques, et une progression scénaristique vraiment prenante. Les effets de lumière, mettant en valeur les environnements sont splendides. Les donjons, comme dans tout bon Zelda, sont des merveilles de level design. On peut même aisément dire qu'il s'agit là des donjons les plus aboutis de toute la saga. Qu'ils soient dénués de présence extérieure ou bien scénarisés, comme les Ruines du Pic Blanc, il sont le sel du jeu. On sent bien que l'équipe y a prêté une attention particulière.
Quitte parfois à rendre les aventures de Link entre deux donjons parfois un peu fades. La passivité de Link (presque dénué de toutes mimiques ou d'expressions fortes) face aux situations qu'il rencontre est un mauvais point, l'implication du joueur perdant de l'intérêt. Il manque au jeu, en réalité, un rythme soutenu. Alors que la première partie est exemplaire, jusqu'au 4ème donjon, la deuxième, à la recherche des morceaux du miroir des ombres, perd la puissance scénaristique et rythmique des débuts. Ainsi, il est parfois dommage de voir un jeu souvent très riche ne pas tirer pleinement parti de tous ses éléments. Il aurait fallu rendre les voyages entre deux donjons plus intéressants, plus galvanisants encore, quitte à rajouter de la durée de vie au titre.
Ce qui n'empêche pas la progression d'être parfaitement équilibrée et une merveille pour les yeux, tant l'univers et ses personnages sont un condensé de grand "Zelda" malgré leur design parfois très ingrat.
Même si "Twlight Princess" est un "Zelda" purement classique (ce qui est un compliment), son gameplay et son charme ont fait leurs preuves depuis longtemps, et l'expérience reste grandiose.
The Legend of Zelda: Ocarina of Time 3D (2011)
Zelda no Densetsu: Toki no Ocarina
Sortie : 17 juin 2011 (France). Action-Aventure
Jeu sur Nintendo 3DS
Marty Lost'evon a mis 9/10.
Annotation :
Enfin !
Quel bonheur de pouvoir redécouvrir cet épisode sous un nouveau jour !
Je m'explique. J'ai terminé "Ocarina of Time" il y a longtemps, sur GameCube. Il pouvait en effet être vendu avec "The Wind Waker". Pouvoir donc y jouer sur la console de l'époque, c'était cool, mais qu'on se le dise, l'expérience après "The Wind Waker" fait mal. Déjà, je reconnaissais que les graphismes du jeu avaient beaucoup et mal vieilli. Cette version sur GameCube n'était qu'une simple portage, ni plus ni moins, sur console next-gen. Le coup de vieux, il y a dix ans déjà, m'a freiné et je n'ai jamais pu apprécier le jeu à sa juste valeur. Aujourd'hui, c'est chose faite.
Certes, un jeu sur console portable n'a pas tout à fait la même portée (!) émotionnelle qu'un jeu sur console de salon. Mais "OOT" a gardé tous ses atouts et son aspect épique. Le renouvellement graphique est formidable, la maniabilité parfaitement adaptée. C'est un régal.
Ce qui fait tout le charme de "OOT" est son mélange de légèreté et de profondeur, qui se mêlent tout au long de l'aventure par le biais d'un ressort scénaristique et de gameplay tout bête : le voyage dans le temps. Ce charme, c'est aussi cet aspect purement médiéval, chaleureux et stimulant de Hyrule. Hyrule, justement, n'est pas si grande que ça dans "OOT". Et ça n'est pas plus mal. C'est même cette impression réduite mais très diversifiée qui font sa réussite. Une impression de parcourir comme une vaste cour de récréation, un ensemble unique découpé selon les besoins de l'aventure. "OOT", malgré ses nombreuses tribus et environnements les accompagnant, forme un tout cohérent, comme si chaque parcelle de ce monde, à la taille de Link, paraissait accessible à la soif d'aventure du héros. "OOT" est un Zelda qui se dévore. Les musiques sont toujours aussi parfaites et les donjons, toujours aussi bien conçus. Si les textures ne sont pas toutes très glorieuses, car l'on reste sur un jeu de console miniature, ce portage 3D permet d'apprécier pleinement les décors que l'on traverse. "OOT" n'est pas mon Zelda 3D préféré. Peut-être à cause des voyages entre les donjons, souvent décriés dans certains épisodes, qui s'avèrent parfois un peu mollassons. Et aussi parce que les six sages s'avèrent paradoxalement moins attachants que certains personnages anecdotiques qui donnent pourtant vie à ce riche monde.
Mais qu'importe, j'ai pu redécouvrir "Ocarina of Time", et la satisfaction qu'il m'a apporté pardonne ces broutilles.
The Legend of Zelda: Link's Awakening DX (1998)
Zelda no Densetsu: Yume o Miru Shima DX
Sortie : 1 janvier 1999 (France). Action-Aventure
Jeu sur Game Boy Color
Marty Lost'evon a mis 8/10.
Annotation :
De toute évidence l'un des meilleurs opus de la saga. L'un des premiers à voir la saga sous un aspect chronologique (le dernier boss ne rappelle pas sans raison Aghanim et Ganon, ALTTP étant sorti juste avant). L'aventure est étonnamment bien rythmée, et surtout, les cinématiques renforcent la puissance émotionnelle de l'histoire. Les boss parlent, l'île de Cocolint est superbement architecturée, les clins d'oeil à la saga Mario étant par la suite parfaitement justifiés, etc...
Comme toujours pour beaucoup de Zelda, tout n'est pas évident et le recours à la soluce est parfois inévitable. Pourtant, l'exaltation de la quête spirituelle de Link pousse le joueur à affronter les épreuves de lui-même. Car on ne sort pas d'un rêve aussi facilement, encore moins que lors d'un cauchemar. Un enchantement.
The Legend of Zelda: Phantom Hourglass (2007)
Zeruda no densetsu: Mugen no sunadokei
Sortie : 19 octobre 2007 (France). Action-Aventure
Jeu sur Nintendo DS
Marty Lost'evon a mis 8/10.
Annotation :
Quand je vois des tops de la saga sur Youtube, il y a toujours une chose qui me fait tilter : la place de "Phantom Hourglass", décrié, détesté, traité d'étron... Pourquoi ?
"Phantom Hourglass" a fait le pari de retrouver un peu de la magie de "The Wind Waker" en se posant comme suite directe de ce dernier et en transposant son univers sur console portable de façon cohérente. Et il y parvient.
"PH" est un modèle d'ergonomie au niveau du gameplay, l'utilisation de la DS ne m'a jamais autant impressionné. L'histoire est bien fichue, le monde est vaste, certes moins dense que dans "TWW" mais est un réel plaisir à traverser. L'humour apporte une nouveauté très appréciable.
Oui, le jeu est facile et court, comme le sera "A Link Between Worlds". Ce n'est parfois pas très beau et les contrôles du stylet peuvent être également assez peu précis dans de rares cas. Et, effectivement, le Temple du Roi des Mers est de plus en plus chiant à traverser.
Ce qui ne m'a jamais empêché de prendre mon pied devant cet opus à la jouabilité des plus instinctives.
The Legend of Zelda: The Minish Cap (2004)
Zeruda no densetsu: Fushigi no bōshi
Sortie : 12 novembre 2004 (France). Action-Aventure
Jeu sur Game Boy Advance
Marty Lost'evon a mis 8/10.
Annotation :
On est là dans ce qui est sûrement le Zelda le plus chaleureux, le plus conscient de son univers enfantin d'heroic fantasy. Un émerveillement, cette histoire de Minish, gameplay scénaristique des plus malins. Il faut voir comment ces petits êtres aux allures de Schtroumpfs investissent certaines bâtisses et s'en font leur maison dans leur coin. Ce n'est pas peu dire que les premières heures de jeu sont les plus passionnantes.
C'est d'ailleurs un peu le problème. Le début du jeu envoie tellement du lourd que le reste de l'aventure déçoit un peu. L'exploration reprend ses droits et c'est génial, mais "The Minish Cap" est beaucoup trop court. Six donjons seulement, s'enchaînant assez rapidement bien que fort bien conçus, pour une histoire somme toute classique. Il y a en fait tellement de choses à faire dans ce jeu que la progression narrative se voit souvent mise de côté au profit des quêtes annexes et finit par faire chuter l'excitation des premiers pas et l'implication du joueur dans l'histoire.
Malgré tout, le jeu reste vraiment excellent, et son charme ne devrait laisser personne indifférent.
The Legend of Zelda: Oracle of Ages (2001)
Zelda no Densetsu: Fushigi no Ki no Mi Daichi no Shō
Sortie : 5 octobre 2001 (France). Action-Aventure
Jeu sur Game Boy Color, Nintendo Switch, Nintendo 3DS
Marty Lost'evon a mis 7/10.
Annotation :
Aaaah qu'il est plaisant de pouvoir échanger des secrets entre les deux jeux ! De pouvoir s'équiper comme un putain de guerrier au cours de l'aventure, de récupérer tous les meilleurs items...
Jusque là, je n'avais joué à "Oracle of Seasons" sans penser jouer à "Ages" plus tard. Maintenant que c'est chose faite, je me dois de réévaluer ce dyptique vraiment pas si mauvais. J'ai donc commencé "Ages" avec le secret de la fin de "Seasons" pour pouvoir faire suite directe à ce dernier. Autant "Seasons" ne m'avait guère emballé, pauvre succession de donjons et de territoires à traverser sans ligne directive concrète qu'il était, autant "Ages" redore le blason. Le scénario est cette fois nettement plus intéressant et développé. Et les nombreuses quêtes hors donjon rythment parfaitement l'aventure. Labrynna se présente tout au long du jeu comme un monde bien plus équilibré que l'était Holodrum. Les passages avec les Gorons et les Zora apportent beaucoup de vie au jeu, tandis que l'utilisation des voyages entre deux âges (passé et présent) s'avère vraiment moins lourde que celle des saisons. Le jeu est riche, plein de personnages attachants, d'endroits à visiter, et surtout, on a là une vraie méchante dont les apparitions régulières rythment le jeu avec harmonie. Dans "Seasons", traverser Holodrum du début à la fin du jeu était laborieux. Dans "Ages", les péripéties et aventures que vit Link présentent nettement plus d'intérêt. Un point négatif, cependant : les donjons semblent un peu moins investis que ceux de "Seasons".
Mais force est de reconnaître que je n'aurais peut-être pas pu profiter de ce second jeu si je n'avais pas fait le premier, le scénario étant bien sûr lié directement au premier jeu, "Seasons", dans mon cas, et cela accroît grandement l'impact narratif sur le joueur.
Je pense sincèrement qu'il est nécessaire pour apprécier cette grande aventure en deux parties de jouer aux deux jeux et de les enchaîner. Le plaisir s'en trouve grandi, et même si fondamentalement le dyptique n'apporte pas grand chose à la formule et s'avère assez sage en terme d'innovation, ces deux jeux n'en forment qu'un et c'est comme cela qu'il faut les voir, jusqu'à la vraie fin, comprenant Twinrova et Ganon, annoncée durant toute l'aventure, et dont la conclusion est une grande source de satisfaction.
The Legend of Zelda: Four Swords Adventures (2005)
Zelda no Densetsu: Yottsu no Tsurugi+
Sortie : 7 janvier 2005 (France). Action-Aventure
Jeu sur GameCube
Marty Lost'evon a mis 7/10.
Annotation :
Car il s'éloigne du gameplay classique de la saga, "FSA" a le mérite d'apporter un peu de fraîcheur à la franchise.
Le jeu se découpe alors en 8 niveaux, chacun doté de 3 sous-niveaux, au terme desquels on libère l'une des sages jeunes filles capturées par Vaati, toujours emprisonnée dans ce qui s'apparente à un donjon. Si la maniabilité peut au début s'avérer laborieuse, notamment en ce qui concerne les différentes formations possibles avec les 4 Link, "FSA" reste un condensé de bon Zelda. Chaque niveau parcourir est scénarisé, une véritable trame se déroule au fur et à mesure de l'avancée du jeu. Si l'ensemble privilégie en priorité la nervosité et l'action, certains niveaux se révèlent admirablement conçus, et dont l'avancée narrative au sein même de ce niveau n'aurait pas dénoté dans un autre épisode canonique.
Le goût de l'exploration est ici remodelé au sein de quelques niveaux par le biais d'échanges avec les personnages, de fouille accrue de chaque parcelle de l'environnement. Les niveaux des Bois Perdus ou du Village Cocorico sont un bonheur, tant les interactions avec les décors et les habitants sont si bien gérées.
En fait, il est presque dommage que le jeu n'ait pas repris le gameplay initial de la saga tant le scénario s'avère, bien qu'assez classique, riche et varié. On redécouvre alors, de manière plus compacte tout le Hyrule qu'on aime, du Lac Hylia, à la Montagne de la Mort, du Désert Gerudo aux Bois Perdus en plus de découvrir le Château d'Hyrule sous un angle relativement inédit.
Les reproches que je fais au jeu concernent sa répétitivité. L'excellente durée de vie ne fait pas oublier que la mécanique pour progresser reste souvent la même. Cette répétitivité devient même vite éprouvante et il n'est pas rare qu'une pause se fasse la bienvenue après deux ou trois sous-niveaux achevés. Aussi, "FSA" n'invente pas grand chose. Il se contente de reprendre tous les environnements connus, les musiques et les ennemis de "A Link to the Past", et les designs des boss sont majoritairement issus de ceux de "The Wind Waker", comme le Ganon Spectral, le Roi Cuirassé, ou le fantôme Jalhalla. Mais ce que "FSA" perd en inventivité quant à la reprise d'autres éléments de la série, il la gagne en originalité par le prisme du gameplay. Ca va vite, c'est même parfois jouissif et on ne s'ennuie pas. Je ne peux que recommander cet opus à ceux qui sont passés à côté. Car "FSA" est un vrai Zelda.
The Legend of Zelda: A Link to the Past / Four Swords (2003)
Zeruda no densetsu: Kamigami no toraifōsu to yottsu no tsurugi
Sortie : 28 mars 2003 (France). Action-Aventure
Jeu sur Game Boy Advance
Marty Lost'evon a mis 7/10.
Annotation :
C'est un risque de placer ce Zelda à la 11ème position. Mais soyons brefs et précis : "A Link to the Past" n'est pas le meilleur Zelda. Contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, l'avancée narrative du jeu me laisse un peu froid. Tout simplement parce que la progression est lourdement freinée par un point crucial : la difficulté. Le genre de difficulté que je n'aime pas comme par exemple, le nombre de monstres présents par écran, qui de par leur nombre deviennent particulièrement difficiles à éviter, et qui, cerise sur la gâteau, vous stalkent dés qu'ils vous touchent en plus de vous enlever un nombre de coeur hallucinant. C'est aussi dans ce jeu que l'activité la moins dangereuse d'habitude dans un Zelda, à savoir couper des herbes, devient un parcours du combattant : les ennemis sortent des buissons et vous sautent dessus façon Vietcong, et des mines cachées se font un plaisir de vous exploser à la figure si vous marchez dessus. Les donjons ne se font pas prier pour assembler ces composantes, bien que fort biens foutus et bien casse-tête.
La durée de vie ne tient finalement pas tant dans son contenu que dans sa difficulté répétitive. La patience n'étant pas mon fort, se retrouver coincé sans indication pour aller récupérer un objet ou trouver un passage devient vite agaçant.
Pourtant, le reste du jeu est excellent. Le monde est riche, graphiquement superbe, les animations également, et les musiques aussi. Tout est là, en bonne et due forme. Curieux choix, dés lors, que la difficulté, véritablement abusée, vienne gâcher un peu le plaisir du voyage.
The Legend of Zelda: Spirit Tracks (2009)
Zeruda no densetsu: Daichi no kiteki
Sortie : 11 décembre 2009 (France). Action-Aventure
Jeu sur Nintendo DS
Marty Lost'evon a mis 7/10.
Annotation :
Tout comme "Phantom Hourglass", "Spirit Tracks" s'en est prit plein la tronche. Bien que moins indulgent pour cet opus que sur "PH", il ne faut pas exagérer non plus.
Ce qui fâche, c'est l'aspect graphique, qui n'a pas évolué depuis "PH". La continuité est bien maintenue, au niveau narratif et visuel mais le monde à traverser à bord de locomotive se révèle assez laid quand on s'y penche deux secondes en détail. Le jeu évolue sur des rails, au sens propre comme au figuré. Là ou les déplacements en bateau de "PH" offraient bien plus liberté, les voyages en train s'avèrent vite répétitifs et longuets. Le monde d'Hyrule apparaît également assez vide. Deux, trois rochers et arbres ici et là, et quelques ennemis aux apparitions scriptées sur la map. Surtout, chaque ville et gare apparaît de loin sous une forme souvent peu naturelle, émergeant de la platitude du décor, contrairement aux îles de "PH", justifiées car situées en pleine mer. Reposant bien sûr sur ces voyages, le gameplay s'avère assez décevant. Et la ville du château de Zelda est dénuée de vie. L'utilisation de la console est moins poussée que dans "PH" et fera sûrement hurler certains lors des duos de musique avec les sages Locomo, souffler sur la console devenant vite très épuisant de par son manque de précision.
Pourtant, la dynamique de jeu entre Link et la princesse Zelda est très bien pensée. C'est peut-être même le Zelda le plus réussi concernant cette relation, la princesse étant cette fois omniprésente. Aussi, le soin apporté aux différentes régions est appréciable. Malgré tous ses défauts, "Spirit Tracks" jouit d'un très bon scénario, d'une difficulté bien dosée et de musiques superbes. Les combats de boss sont bien conçus et le jeu reste très dynamique.
"Spirit Tracks" n'est sûrement pas l'un des meilleurs volets de la saga, mais reste un très bon jeu, audacieux et sympathique, à la durée de vie conséquente. Un titre à redécouvrir.
The Legend of Zelda: Oracle of Seasons (2001)
Sortie : 5 octobre 2001. Action-Aventure
Jeu sur Game Boy Color, Nintendo Switch, Nintendo 3DS
Marty Lost'evon a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Sans doute l'épisode que j'ai le moins aimé. Trop d'éléments frustrants et un scénario presque totalement passif, malgré de bonnes qualités.
Lire ma critique pour tout savoir !