Les meilleurs livres d'histoire (essais) selon Axel

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Je pense que c'est le genre de lecture capitale pour comprendre une société à un tournant historique majeur de l'histoire politique française, une charnière entre le dernier roi de France et le dernier empire de France, quoi que occulté par d'autres évènements tout aussi important.

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Ou: la Révolution trouve ses fondements dans la modernisation de la monarchie française par l'absolutisme et la centralisation, l'administration efficace, mis en place par Richelieu puis Louis XIV en gros, elle en est aussi la conséquence dramatique.

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BA B.A. pour prétendre comprendre les grandes évolutions politiques et culturelles qui fait de nous des "modernes" et arrêter de dire ou de lire des âneries.

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Très instructif sur: la chouannerie, l'émigration des nobles durant la révolution, évoque longuement la carrière de Napoléon Bonaparte, sa personnalité aussi, (Chateaubriand était un ennemi déclaré de l'empereur depuis l'affaire de l'assassinat politique du duc Enghien, il est à remarquer que Chateaubriand et Napoléon partageaient malgré tout une forme d'estime mutuelle), le climat politique et social durant la première restauration (Louis XVI), les cents jours, etc...

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Très instructif pour comprendre (ou plutôt découvrir ! ) la complexité incroyable de la situation qui régnait dans l'Europe du temps de Louis XIV !

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Très très riche, une seconde lecture s'imposera.
Les Lumières sont une civilisation avec son propre lot de contradictions, et pas un phénomène uniforme, Le rallongement de la vie adulte conjugué aux progrès de l'instruction a beaucoup joué, car l'on n'apprend pas à lire à des moribonds, tout simplement, permettant le dépassement de nombreuses frontières, humaines, scientifiques, culturelles, économiques et l'augmentation dramatique des transports et le rapetissement proportionnel de l'Europe, l'augmentation du nombre de livres disponibles, du nombre de lecteurs, et de la fréquence des échanges des idées. Les Lumières seront une réorganisation générale du monde Européen et des modes de vies entre espaces méditerranéens, atlantiques et nord-ouest de l'Europe.

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Histoire économique: les protestants (ou la réforme) étant à la fois une des causes et un des aboutissements majeurs de la modernité -qui révolutionna la société traditionnelle occidentale-, tout à fait comme le capitalisme moderne, (et par ailleurs, l'homologue "athée" du protestantisme que sont les "lumières"), et leurs ennemis que sont la contre réforme catholique, les critiques du capitalismes (marxisme/socialisme/réaction), (et les "contre-lumières"), dans la régénération spirituelle et intellectuelle de l'occident chrétien succédant au moyen-âge, il est nécessaire de lire ce grand classique de la sociologie pour comprendre l'avènement d'un homme nouveau pour un temps nouveau: l'homo économicus.

Commentaire personnel: Alors, cela peut paraître profondément contradictoire en surface que des fondamentalistes chrétiens souhaitant renouer avec les sources de la tradition chrétienne puissent engendrer la modernité elle-même, oui, mais le monde est une profonde contradiction avec lui-même, et il n'y a pas plus contradictoire et profondément troublé d'illusions et de paradoxes de toutes sortes que la raison humaine comme semble l'expliquer la chute métaphorique de l'Homme du jardin d'Eden...

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"Roman historique" aux éléments biographiques de la vie de Flaubert.
C'est surement un peu hors-sujet, mais l'on a quand même une lecture fort instructive si l'on s'intéresse à la politique, à l'art, à la carrière, aux femmes, aux mœurs, à la bourgeoisie parisienne et à l'esprit du temps de Flaubert.

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Ce livre n'est pas un simple roman, mais un compte rendu détaillé, le plus précis et véridique possible (dans le cadre de la censure militaire alors en vigueur) de ce que fût la vie réelle des soldats français durant la guerre de 14-18. Il déborde de détailles édifiants comme d'anecdotes sur le destin des militaires et des civils d'alors.

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Pour arrêter de dire n'importe quoi sur Napoléon, que l'on aime ou déteste le personnage.

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Ce n'est pas un livre d'histoire mais un livre de "géopolitique", encore très largement d'actualité à mon sens, pour comprendre certains aspects de la démocratie américaine et occidentale.
Cette lecture devrait être obligatoire(ou fortement recommandée ) à toutes personnes souhaitant comprendre la démocratie libérale occidentale ou toutes formes d'état moderne dans le monde (y compris autoritaires, ou se réclamant d'une tradition religieuse).

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Sur l'histoire fascinante et insoupçonnée de la conquête de l'Algérie par les français: des conséquences désastreuses et inattendues sur les peuples locaux plongés dans un état de désordre et d'anarchie, puis de guerre, et de la spoliation des colons causée par l'administration civile indigne et la jalousie instinctive et imbécile du soldat à l'encontre du civil.

Une critique suivra, mais pas tout de suite, car c'est une histoire bien plus complexe qu'on ne pourrait le croire et surtout bien moins manichéenne.

Je divulgâche mais :

Le centralisme parisien et l'arrogance de l'administration française (déjà à l'époque), la brutalité de l'armée, a fait beaucoup de mal aux peuples locaux (razzia, désorganisation de l'ordre mis en place par les anciens maîtres de l'Algérie, les turques) et aux colons européens (spoliations, gestion calamiteuse et aberrante du pays conquis).

Deux personnages antagonistes : le général Bugeaud et l'émir Abd el-Kader se livreront une guerre sans merci d'un nouveau genre pour le soldat européen de l'époque, la guerre asymétrique. La violence, relative du conflit (les horreurs de la violence judiciaire de la terreur et de celles commises à l'occasion des guerres de la révolution (Vendée, insurrections fédéralistes, guerres contre les monarchies) et de celles commises à l'occasion des guerres napoléoniennes, étant encore largement dans les esprits), faisant déjà largement débat, en France, dans l'opinion publique.

Tocqueville se prononce en faveur de la domination (la guerre), qui est de toute façon déjà bien entamée, avec les conséquences désastreuses sur les populations de la région déjà provoquées, mais en réprouve, sans les préciser, les excès de cette même domination (l'on devine qu'il s'agit, notamment, des enfumades et autres pratiques qui aujourd'hui seraient considérées comme des crimes de guerre), tout en observant que les arabes, menés par Abd el-Kader, pratiquaient eux même une guerre d'harcèlement et de terreur, sans répit. Il approuve aussi la colonisation de peuplement, par contre, il réprouve l'idée comme quoi les arabes sont condamnés à cesser d'exister et propose, plutôt, de former des chefs français ou arabes gagnés à la cause française, pour diriger en bonne intelligence (mais toujours dans un but franco-français) les tribus arabes. Pour les Kabyles, Tocqueville propose plutôt de les gagner par le commerce. Tocqueville critique également un aspect méconnu mais réel de l'occupation française: les occupants

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La guerre des Gaules de Jules César reste la seule véritable source d'époque sur les populations celtes (ou non, les marseillais sont grecs grosso modo, les aquitains et les basques ne sont pas des celtes, les belges sont un mélange de germains et de celtes, le nord de l'Italie est celtique (Gaule cisalpine)) peuplant ce qui deviendra la France bien plus tard, avant, et pendant la conquête romaine, conquête sans laquelle le concept moderne de Gaules et de gaulois tel que l'on l'entend aujourd'hui, n'existerait tout simplement pas. (Gaulois signifiant "étrangers" dans les langues ... celtes).

Vercingétorix n'apparaît qu'à la fin du conflit, César conquiert un peuple déjà largement romanisé, la culture druidique disparaît non pas du fait de la présence militaire romaine mais de la concurrence linguistique, le latin étant la langue de l'administration, comprise au début par l'aristocratie celte qui faisait ses classes à Rome, et le celte restant une langue principalement orale, même si l'on a trouvé quelques inscriptions de ci de là en alphabet grec, disparaît progressivement de lui même. Même si la religion gauloise ne disparaît pas mais fusionne avec la culture et la religion hellénique, culture de référence alors.

De cet héritage antique j'en conclus, peut-être un peu vite, que nous sommes peut être plus romains que gaulois mais qu'être romain signifie surtout que nous sommes méditerranéens culturellement. (l'"Europe" n'apparaît qu'avec la chrétienté et la rivalité avec l'Islam).

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Sur l'affaire Dreyfus et le dreyfusisme. Péguy nous expose un point de vue, son point de vue, de l'affaire et sa réflexion sur la mystique, les mystiques, et les politiques. Récit de vie.

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Collection d'articles centrés sur l'idée que si Rome a conquis militairement le monde, Athènes a conquis culturellement Rome. Paul Veyne décortique la mondialisation antique (oui oui, la mondialisation existe bien avant Ricardo et sa théorie des avantages comparatifs) avec une érudition impressionnante.

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Je ne sais pas si c'est la meilleur biographie sur De Gaulle qui existe puisque c'est la première que je lis mais elle me parait assez complète pour comprendre le personnage dans son ampleur et sa complexité.

De Gaulle est un personnage lettré aux nombreuses références littéraires, il est de plus d'une grande sensibilité avec sa fille handicapée Anne, il est aussi sincèrement amoureux de sa femme dans un milieu où les mariages sont souvent arrangés par les familles. Il affiche en conséquence de sa carrière militaire, de ses origines sociale et de son éducation familiale, ainsi que de son corps maladroit et trop grand pour l'époque, les hommes faisaient en moyenne dans les 1m60, De Gaulle, lui, dans les 1m90, une attitude guindée et austère, souvent ironique et acerbe.

Il souffrira d'avoir été fait prisonnier par les Allemand en 14-18, mais durant cet exil forcé, De Gaulle va beaucoup méditer sur l'art militaire et aussi sur la politique (l'équilibre entre le militaire et le civil en temps de guerre).

De Gaulle, comme tous les jeunes militaires ambitieux de son époque, va connaître un épisode colonial mais n'en tirera aucun engouement particulier pour le Levant où il a été envoyé, par contre il y développera des sentiments hostiles aux anglais (comme ce fut souvent le cas parmi les Français de son milieu social).

A suivre...

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