Les meilleurs livres d'histoire (essais) selon Antrustion

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Génial pour comprendre la lente christianisation des croyances populaires au cours du Moyen Âge et les principaux ressorts de certains motifs ressortissant aux mythes, au légendaire ou aux contes.

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Un ouvrage fort marquant sur la christianisation de l'Europe, prenant pour une fois parti du paganisme et démentant une historiographie bien trop complaisante à l'égard des violences commises par les chrétiens pour christianiser de force des populations qui n'ont rien demandé à personne. Un Grand remplacement dix-sept siècles avant Renaud Camus, en somme.

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Un style incroyable, sans concessions, qui retourne les tripes : on plonge dans les tréfonds de l'horreur, du mal, de la violence, de la cruauté. La guerre absolue — parce qu'absolutisation des croyances politiques : je détiens le Vrai, tu incarnes l'Erreur, le Mal. Des passages passionnants également sur le développement de la russophobie hitlérienne, qu'il a fait avancer secrètement alors que l'armée était majoritairement favorable à une alliance avec l'URSS.

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Au rebut le structuralisme, le matérialisme historique ! Où l'on suit la fuite en avant démente d'un Etat japonais aux mains d'une clique de généraux et d'amiraux se tirant constamment dans les pattes, tandis que l'empereur prenait (lâchement ?) la posture d'un souverain moderne uniquement dédié aux tâches religieuses, lançant leur peuple dans une guerre absurde contre la Chine puis contre les Etats-Unis perdue d'avance pour ne pas avoir à reconnaître ses erreurs. Des crimes de guerre à tout va, des décisions stratégiques d'une absurdité sans nom, et surtout, un regard sur cette guerre voyant plus large qu'un simple affrontement entre le Japon et les Etats-Unis, accordant un intérêt jusque là inédit aux enjeux concernant les pays « tiers » : Chine, Thaïlande, Indochine, Indes néerlandaises...

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Attila, ce n'est qu'un court passage de ce long livre passionnant sur cette curieuse et mystérieuse civilisation des steppes où les femmes se joignent aux hommes pour combattre, piller, massacrer. Point de long déclin de l'empire romain inclinant vers sa disparition inéluctable pour Michel Rouche. Ce sont une poignée de décisions politiques — l'empire d'orient payant tribut aux Huns pour qu'ils aillent saccager plus loin à l'ouest notamment — qui ont précipité en un temps très bref l'empire d'occident dans sa chute aussi brutale qu'imprévisible.

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L'armée prussienne méprise la logistique, vil travail de technicien. « L'intendance suivra » comme disait Napoléon. Voilà qui n'était pas l'avis de l'architecte de la percée des Ardennes, qui, grâce à un travail minutieux servi par un sens pratique tenant au génie, a permis le déplacement rapide de quelques Panzer-Division à travers les minces routes de l'Ardenne belge. Et voilà les Alliés pris par derrière, encerclés dans les Flandres. L'audace des Panzer-Division aura causé bien des sueurs froides à l'Etat-major allemand qui s'attendait à la répétition d'une longue guerre d'attrition. 7e Panzer-Division, celle de Rommel : division fantôme, parce que la hiérarchie ne parvenait même pas à suivre ses déplacements et à savoir où elle était ! La désobéissance et l'audace de quelques généraux apprenant sur le tas à manier divisions blindées et motorisées sans théorisation préalable a permis de remporter une victoire éclatante. Où l'histoire bascule en moins de quinze jours avec des conséquences inouïes par le choix et la bonne intuition d'une poignée d'hommes.