Les meilleurs livres de la saga Les Rougon-Macquart selon Raider55

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LIVRE 7 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : l'opus revient à la branche des Macquart pour réaliser une plongée dans le Paris des miséreux (un livre qui n'est pas sans anticiper Le Peuple de l'abîme de Jack London qui sera écrit sur Londres en 1902).
- HISTOIRE : aucun événement notable. A noter l'évocation de l'Hôpital Saint-Anne de Paris qui ouvre son asile en 1870. La fin du règne de Napoléon III y est brièvement évoqué ainsi que le début de la 3ème République (Comte de Chambord).
- NATURALISME : l'alcoolisme de la classe ouvrière y occupe le premier plan. Avec elle, Emile Zola sort l'artillerie lourde pour condamner (avec plus ou moins de bienveillance) la misère noire du peuple parisien, qu'elle soit économique ou morale.

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LIVRE 15 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : un des livres les plus fantaisistes de la saga. Toutes les situations oscillent entre jubilation et horreur glauque : viol, inceste, meurtre, maltraitance, vol etc. Les rebondissements sont légions, tous plus sordides les uns que les autres, dans une atmosphère déroutante et si éloignée des autres ouvrages de Zola.
- HISTOIRE : quand l'écrivain s'intéresse à un sujet, il l'approfondit avec conscience. Ici il évoque - comme Dostoïevski à la même époque - les progrès de l'agriculture de son pays. Premières machines outils, industrialisation de la production des engrais (le phosphate !), mondialisation (déjà) des échanges agricoles...
Marginalement, la franco-allemande de 1870 est évoquée à la fin du roman.
- NATURALISME : difficile de déterminer si l'écrivain décrit la paysannerie avec mépris ravageuse ou haine féroce. Les scènes virent tant à l'horreur burlesque que le livre a généré de vives polémiques à l'époque. Et pour une fois, la branche Macquart semble bien plus vertueuse que le reste de l'Humanité. Nous sommes très loin de Giono !

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LIVRE 17 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : le roman policier selon Emile Zola. Même si les longues descriptions typiques de l'écrivain sont encore présentes, La bête humaine est un de ses récits les plus rythmés. Le crime consommé, le lecteur sera donc tenu en haleine pour savoir si les criminels seront pris et/ou s'ils vont se dénoncer. On ne peut pas s'empêcher de faire la comparaison avec Crime et Châtiment de Dostoïevski (1866).
- HISTOIRE : comme dans la Terre, la guerre franco-allemande de 1870 est évoquée à la fin du roman. Comme pour les peintres impressionnistes (Turner, Monet, Manet...), la locomotive devient un véritable pôle d'attraction dans la 2nde moitié du XIXème siècle.
- NATURALISME : les péchés capitaux inhérents à la Nature humaine (luxure, colère, avarice notamment) sont les sujets centraux de la Bête humaine, que ce soit dans la classe ouvrière et paysanne ou dans la bourgeoise. Le comportement (proche de la folie psychopathe) de Jacques est également à interpréter de manière héréditaire.

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LIVRE 13 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : une intrigue plus construite que d'habitude et qui tiendra le lecteur en haleine. Au-delà des aventures d'Étienne, l'écrivain nous relate la vie difficile des corons du Nord près de Lille.
- HISTOIRE : Émile Zola s'est inspiré de drames et grèves réels pour bâtir son histoire qui rejoint ainsi la grande Histoire. Il a d'ailleurs vécu plusieurs mois au sein d'un site minier pour acquérir le réalisme nécessaire.
Cette histoire est celle de l'Internationale Socialiste. Celle des corons du Nord. Celle de la lutte des travailleurs à la fin du XIXÈME siècle contre le capitalisme industriel.
- NATURALISME : Germinal est un des ouvrages les plus documentés et le plus proche de la misère humaine. Et une fois n'est pas coutume, l'auteur se laisse aller à une tendresse certaine envers les protagonistes qu'ils soient ouvriers ou gérants de mine.

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LIVRE 4 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : un des scenarii les plus travaillés avec des rebondissements incroyables jusqu'au dénouement final. Un roman atypique par son style (des chapitres plus courts, des phrases plus nerveuses, moins de descriptions longues...) et donc également par un contenu plus haletant.
- HISTOIRE : contexte de la jeune IIIème république (1870) avec la lutte pour le pouvoir entre monarchistes et républicains (minoritaires jusqu'en 1877, sauf notamment dans le Sud Est, région de la ville fictive de Plassans).
- NATURALISME : le livre prend une tournure moins sociale et plus politique, moins globalisante et plus focalisée sur les individus.

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LIVRE 1 des ROUGON-MACQUART (qui lance la série éponyme) :
- SCENARIO : cette 1ère oeuvre est assez anecdotique et mêle ambition des Rougon et amours de jeunes amants.
- HISTOIRE : mise en lumière de la 3ème révolution française de 1848.
- NATURALISME : l'oeuvre est sans concession pour tous les protagonistes qui y sont décrits comme vulgaires et vils. Si Zola ne joue pas au moralisateur, le récit est donc sévère pour tous (miséreux, ouvriers, bourgeois, aristocrates).

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LIVRE 19 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : à travers les faits et gestes de 2 personnages (Maurice et surtout Jean, déjà rencontré dans la Fortune des Rougon et la Terre), Emile Zola nous conte quasiment heure par heure la bataille de Sedan et la Commune de Paris. A croire qu'il y a assisté.
- HISTOIRE : La Débâcle est le livre le plus inspiré de faits historiques pourtant récents, la guerre franco-allemande de 1870, la Commune de Paris et la chute de l'Empire. L'ouvrage regorge de détails précis, d'où son intérêt. Il a quasiment valeur de récit d'historien.
- NATURALISME : ici, la narration des scènes de combats est frappante de cruauté et souvent très détaillée. Même si le lyrisme et la longueur des descriptions d'Emile Zola atténue un peu la part odieuse de la vérité, le livre revêt souvent un aspect de quasi documentaire.

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LIVRE 3 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : Le Ventre de Paris est à La Curée ce qu'est l'Artisanat est à la Bourgeoisie. Le scénario est donc - en fidèle miroir - tout aussi ténu.
- HISTOIRE : au centre de l'intrigue les toutes nouvelles Halles de Paris, bedonnantes et grouillant de vie.
- NATURALISME : "Quels gredins que les honnêtes gens !". Certes les "honnêtes" commerçantes des Halles ne vont pas au bagne. Ces femmes n'en sont pas moins viles et vulgaires.

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LIVRE 6 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : le livre est rythmé. Son intrigue essentiellement parisienne tourne autour de la confrontation entre 2 personnages forts, Clorinde l'aventurière et (Eugène) Rougon le parvenu.
- HISTOIRE : la 1ère partie du Second Empire est au centre de l'intrigue (1851-1861) notamment dans sa partie la plus autoritaire, avant que ne soit brièvement évoqué l'Empire dit "libéral" (1860-1870).
- NATURALISME : clientélisme et autoritarisme des dirigeants (ministres, parlementaires, préfets...) du Second Empire sont critiqués de bout en bout.

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LIVRE 14 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : le roman narre principalement les passions et états d'âme d'un peintre qui oscille entre espoirs d'une réussite naissante et déconvenues du rejet de son art. En creux, c'est également un récit sur l'amitié.
- HISTOIRE : l'écrivain s'est librement inspiré des peintres impressionnistes (Manet, Monet, Cézanne...).
Y sont également évoqués marginalement les travaux parisiens de la fin du XIXÈME siècle qui ont modifié de manière substantielle le visage de la capitale.
- NATURALISME : Émile Zola s'écarte des classes laborieuses et se montre moins incisif que d'habitude. Moins critique même si l'attaque contre le marché de l'art de l'époque est évidente. Mais finalement, le plus marquant est peut-être qu'il se conte lui même - apaisé - en périphérie de l'intrigue à travers le personnage de Sandoz.

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LIVRE 8 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : roman centré quasiment exclusivement sur l'amour fusionnelle d'une mère et sa fille. Amour qui sera mis à mal par la passion passagère de la mère pour un ami et de la jalousie exclusive de la fille.
Si l'intrigue est mince, le talent de l'écriture d'Emile Zola rend la lecture fluide et intéressante.
- HISTOIRE : quasiment aucune référence historique si ce n'est la très courte évocation de la guerre franco-prusse de 1870-1871 et les prémisses de l'alliance franco-russe de 1892.
- NATURALISME : le thème en filigrane est une fois encore l'hérédité (de la maladie dans ce roman). Hérédité qui anéantit le succès de la branche des Macquart qui - pour une fois - avait réussi à Paris par alliance maritale.

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LIVRE 9 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : l'intrigue est centrée entièrement sur les heures de gloire et de débauche de Nana (branche Macquart). Les mauvaises langues diront que le livre se résume à Martine... - oups, pardon ! - Nana va au théâtre, Nana fait le trottoir, Nana se débauche dans des fêtes, Nana va à l'hippodrome etc. Le livre est l'occasion également d'une plongée dans le monde du théâtre.
- HISTOIRE : quasiment aucune référence historique si ce n'est la très courte anticipation finale de la guerre franco-prusse de 1870-1871.
- NATURALISME : toujours en filigrane l'hérédité malsaine des Macquart (débauche, appât de l'argent, alcoolisme...). Mais surtout comme Dostoïevski ou Tolstoï l'ont fait avant Zola, le roman sonne également le requiem d'une classe en perdition : l'aristocratie.

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LIVRE 2 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : une narration digne d'A la recherche du temps perdu. Il ne s'y passe pas grand chose à part le récit des amours de Renée et Maxime et des fastes de la Capitale.
- HISTOIRE : le livre s'articule autour des grands travaux parisiens du baron Haussmann sous le Second Empire (Napoléon III).
- NATURALISME : si La fortune des Rougon s'inspirait de la misère et de la bourgeoisie provinciales, La curée se focalise sur l'avidité et le peu de scrupule des Bourgeois parisiens.

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LIVRE 18 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : hauts et bas de la fortune d'Aristide Saccard qui crée une banque et joue à la Bourse leur destinée commune.
- HISTOIRE : L'Argent est peut-être le roman qui inclut le plus d'allusions historiques. Construction de l'Italie, Guerre franco-allemande de 1870 en germe, scandale financier de la construction du canal de Panama, krach de l’Union générale et détestation des juifs.
- NATURALISME : le thème de l'hérédité n'est pas jamais loin. Ici, point de référence à l'alcoolisme (c'est rare !) mais à la violence (sexuelle notamment) transmise de père en fils et à la transmission du patrimoine. Pour le reste, Emile Zola restreint son champs d'étude au monde de la Banque et surtout de la Bourse de Paris qu'il a étudiés de manière approfondie.

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LIVRE 10 des ROUGON-MACQUART :
- SCENARIO : le roman décortique la vie d'un immeuble parisien, dans lequel bourgeois et servantes se côtoient dans un tourbillon de soirées mondaines, de débauche sexuelle et de coups bas hypocrites.
- HISTOIRE : peu de référence historique mis à part les travaux haussmanniens.
- NATURALISME : si l'alcoolisme est relativement absent, les autres thèmes traditionnels de l'auteur sont de retour. La bourgeoisie y est débauchée et avide. L'intrus - un écrivain - y vit seul et reclus : un moyen pour Emile Zola de régler ses comptes avec une caste qui l'a vivement critiqué. A l'arrivée, pas aisé d'apprécier un roman qui ne porte pas lui-même un regard aimant sur l'ensemble des protagonistes.

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LIVRE 5 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : un drame qui ne tient qu'à un fil mais qui peu à peu tisse sa toile jusqu'au dénouement final.
- HISTOIRE : aucun événement notable mais roman à mettre en perspective de la séparation de l'église et de l'état (1795 puis 1905)
- NATURALISME : le récit est une critique en creux de la religion qui n'a d'humaniste que le nom (en opposition à la médecine de campagne et à la vie au contact de la Nature).

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LIVRE 20 des ROUGON-MACQUART (qui cloture la saga familiale).
- SCENARIO : Le Docteur Pascal vit seul en compagnie de sa nièce. Les deux vont finir par s'avouer leur amour au grand désespoir de la mère du médecin.
- HISTOIRE : aucun événement notable.
- NATURALISME : malgré son titre, le vingtième et dernier chapitre de la saga n'aborde qu'indirectement la confrérie médicale. Emile Zola délaisse donc l'étude de ce corps de métier auquel il reconnait toutes ses lettres de noblesse contrairement à la religion. Par contre, sous couvert des études généalogiques du dit Docteur, il revient sur le thème de l'hérédité humaine qui fait la grandeur et décadence des Rougon-Macquart tout comme celle de l'Humanité dans son ensemble.

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LIVRE 11 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : un des premiers grands magasins parisiens qui emportent tout sur leur passage : petites boutiques artisanales et histoires d'amour (qui ne sont dans ce livre qu'anecdotiques). De fait, le fantastique talent de conteur et l'intrigue - mince - ne sont pas suffisants pour rendre l'ouvrage digne d'intérêt au delà de son titre mythique.
- HISTOIRE : référence explicite aux grands travaux haussmanniens et à l'éclosion des "grands magasins" et notamment celle du Bon marché qui a ouvert dès 1838 et s'est agrandi en 1872.
- NATURALISME : à l'image du Ventre de Paris qui nous proposait une plongée dans les Halles parisiennes, Au bonheur des dames nous fait vivre de l'intérieur la vie d'un grand magasin dans lequel les employé(e)s sont balloté(e)s entre jalousie mesquine envers leurs collègues et exploitation d'un travail harassant.

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LIVRE 12 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : Pauline - orpheline - est recueillie par ses tante et oncle. Peu à peu l'appât de la richesse détruit cette belle histoire. Qui demeure somme toute ennuyeuse malgré le talent de l'écrivain.
- HISTOIRE : aucun événement notable.
- NATURALISME : comme souvent, Zola oppose la béatitude de l'enfance à la décadence des adultes, rongés par l'avidité. Un livre miroir à Une page d'amour.

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LIVRE 16 des ROUGON-MACQUART.
- SCENARIO : qu'on se dise, Angélique porte bien son prénom. Comme dans Une Page d'Amour, point de mordant et de polémique dans ce roman. L'intermède est intégralement centré sur les faits et gestes ainsi que passions et sentiments d'un seul personnage dans un climat de bienveillance... et sans grand intérêt. D'ailleurs, il a été largement remis en cause que Le Rêve faisait partie de la saga : d'ailleurs le rattachement à la branche Rougon tombe comme un cheveu dans la soupe.
- HISTOIRE : aucune référence marquante.
- NATURALISME : après la Terre, Emile Zola revient à la religion (cf. la curée) et explore le domaine des pieux artisans, sans moquerie cette fois-ci. De même, Angélique ne souffre d'aucune tare héréditaire.