Les meilleurs péplums selon Titanium3819
12 films
créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a 15 joursBen-Hur (1959)
3 h 42 min. Sortie : 7 octobre 1960 (France). Péplum, Historique, Drame
Film de William Wyler
Annotation :
L'une des plus grandes fresques historiques du cinéma, assurément, et l'un des plus grands rôles de Charlton Heston qui en a eu de nombreux. Ben-Hur contient tous les ingrédients qui font la puissance du peplum, en particulier une reconstruction spectaculaire d'une course de char qui est probablement la scène la plus connue de tout ce genre au cinéma.
Le remake de 2016 est clairement moins bon même s'il n'est pas complètement mauvais, certains choix nuisent à l'histoire et la mise en scène bien que correcte ne peut pas rivaliser avec celle de l'original qui restera le péplum par excellence.
Spartacus (1960)
3 h 17 min. Sortie : 15 septembre 1961 (France). Péplum
Film de Stanley Kubrick
Annotation :
Une autre fresque immense tirée par un autre géant de l'Hollywood classique : Kirk Douglas. C'est également l'un des premiers films de Stanley Kubrick qui démarre donc très fort. Indissociable du genre comme l'est Ben-Hur, l'histoire (vraie) de l'esclave révolté Spartacus inspirera probablement aussi en quelques sorte Gladiator bien des années plus tard.
Gladiator (2000)
2 h 35 min. Sortie : 20 juin 2000 (France). Péplum, Aventure, Drame
Film de Ridley Scott
Annotation :
Le renouveau du genre a démarré avec lui, sans Ridley Scott qui sait si le peplum ferait encore parler de lui aujourd'hui? Malgré les errances et libertés historiques, le film fait tout pour impressionner le spectateur et c'est ce qui compte au final. Russell Crowe est devenu l'un des acteurs les plus emblématiques du genre en un seul film, et la musique qui l'accompagne à l'écran est également grandiose et rythme les combats d'arène à merveille. En revanche l'écriture de la suite bien plus tardive n'est clairement pas à la hauteur, on dirait presque une mauvaise fan-fiction.
Le film s'inspire beaucoup d'un autre blockbuster du genre à savoir La Chute de l'Empire Romain d'Anthony Mann qui racontait déjà les années de règne de Commode suite à l'assassinat de Marc Aurèle, et son opposition idéologique avec un général des armées du Nord. À l'exception de l'affrontement final très similaire, le développement de l'intrigue reste vraiment différent cela dit, et il est donc aussi bien de voir les deux films qui ne sonnent pas comme une redite l'un de l'autre.
Jason et les Argonautes (1963)
Jason and the Argonauts
1 h 44 min. Sortie : 9 octobre 1963 (France). Aventure, Fantastique, Péplum
Film de Don Chaffey
Annotation :
Le peplum mythologique dans toute sa splendeur qu'est Jason doit énormément - voire tout - à la mise en image des monstres et merveilles de la légende par Ray Harryhausen, le magicien de la stop-motion. Les américains n'ont jamais trop exploré la mythologie dans leurs peplums de l'époque classique, préférant laisser cela majoritairement aux Italiens (dans des productions plus modestes) et ici aux anglais. Malgré son âge évident, les effets spéciaux restent plutôt convaincants alors que des productions plus récentes utilisant les même techniques subissent lourdement le poids des années. La scène culte du combat contre l'armée squelettique en est le meilleur exemple, mais il y en a de nombreuses autres tout au long du film.
Si on veut poursuivre dans un style similaire, on peut regarder le Septième Voyage de Sinbad également avec une ambiance orientale et toujours des créatures animées par Harryhausen. Sinon son petit frère direct Le Choc des titans (version originale) est également sympa et s'intéresse cette fois au mythe de Persée. Les créatures en stop motion y sont toujours l'attrait principal même si bizarrement le résultat y est un peu moins bon malgré les quasi 20 ans qui séparent les 2 films. Ce sera d'ailleurs le chant du cygne du genre peplum mythologique avant qu'il soit ressuscité par son remake dans les années 2010, qui donnera naissance à des copies plus ou moins éloignées (aucun ne sera un très bon film).
Les Dix Commandements (1956)
The Ten Commandments
3 h 40 min. Sortie : 17 janvier 1958 (France). Aventure, Drame, Péplum
Film de Cecil B. DeMille
Annotation :
Charlton Heston a décidément l'art de figurer dans des productions de grand spectacle interminables, qui sont finalement l'essence parfaite du genre. Yul Brynner lui donne la réplique en tant que charismatique pharaon et encore une fois ce sont certaines séquences inoubliables comme la traversée de la mer Rouge (l'une des images les plus mémorables du cinéma Hollywoodien) qui font de ce divertissement l'un des plus célèbres du peplum, et certainement le plus célèbre du sous-genre biblique.
Ridley Scott tentera bien plus tard une nouvelle adaptation de l'épopée de Moïse avec Exodus : Gods and Kings qui ne démérite pas dans son aspect visuel mais dont le rythme un peu accéléré de son scénario peine à donner pleinement sa dimension épique à l'histoire. Les scènes des 10 plaies d'Égypte et de la traversée de la mer y sont notamment décevantes.
Quo Vadis (1951)
2 h 51 min. Sortie : 1 octobre 1953 (France). Péplum
Film de Mervyn LeRoy
Annotation :
Avant Ben-Hur, avant Spartacus et avant les 10 Commandements, il y avait Quo Vadis, probablement le blockbuster qui a lancé la mode des super-productions péplum dans les années 50/60. Des dizaines de milliers de figurants, des costumes et décors grandioses, un sens du spectacle évident avec les jeux du cirque et cette reconstitution du grand incendie de Rome par Néron (impeccablement interprété par Peter Ustinov face à Robert Taylor), tout est déjà là.
Dans un style similaire je recommande aussi le diptyque La Tunique / Les Gladiateurs avec Victor Mature, deux films tout aussi bons que celui-ci et qui lui sont assez complémentaires niveau scénario (ils pourraient tout à fait lui servir de préquelle par exemple).
Les Travaux d'Hercule (1958)
Le fatiche di Ercole
1 h 44 min. Sortie : 20 février 1958 (Italie). Aventure, Péplum
Film de Pietro Francisci
Annotation :
Ce film aura permis l'émergence d'un sous genre qu'est le peplum italien musclé, dont Hercule sera le personnage porte-étendard (interprété successivement par plusieurs bodybuilders), même si on peu argumenter que c'était déjà le Samson campé par Victor Mature dans le (très bon) film Samson et Dalila avec Hedy Lamarr qui avait amorcé le genre. L'affiche qui reprend une scène iconique du film fait d'ailleurs beaucoup penser à l'une des scènes de Samson justement, comme quoi... Steve Reeves est parfait dans le rôle titre et tire cette petite production modeste vers le haut alors même que le scénario est finalement plutôt centré sur la légende de Jason et la toison d'or dans laquelle Hercule n'est que figurant. A ce titre, le nom français du film est trompeur car seuls 2 des vrais travaux d'Hercule sont montrés à l'écran. Mario Bava y fait ses débuts à la photographie et son style très coloré transparaît déjà dans plusieurs scènes.
La suite "Hercule et la reine de Lydie" est sympa sans plus, mais c'est la seule fois que Steve Reeves reprendra le rôle avant d'être remplacé par d'autres bodybuilders célèbres (il tournera malgré tout pas mal d'autres péplums en Italie de son côté aussi).
Les Derniers Jours de Pompéi (1959)
Gli Ultimi Giorni di Pompei
1 h 40 min. Sortie : 6 avril 1960 (France). Péplum
Film de Mario Bonnard et Sergio Leone
Annotation :
Adaptée d'un roman classique plusieurs fois porté à l'écran, cette co-réalisation italienne dont Sergio Leone est l'un des parents n'a pas le budget suffisant pour rivaliser techniquement avec les mastodontes américains, mais il ne manque pourtant pas d'ambition et reste très plaisant à regarder. L'intrigue presque policière tourne majoritairement autour d'un sombre complot avant de verser - à la fin seulement - vers le film catastrophe. Naturellement les scènes de destructions ne peuvent plus convaincre le public d'aujourd'hui mais elles ne sont pas ridicules pour autant. On y retrouve Steve Reeves qui n'a pas autant de charisme ici que dans son rôle d'Hercule mais donne quand même un peu de prestige au casting.
Le film avec Kit Harrington de 2014 n'en est en revanche absolument pas un remake, ce dernier étant plutôt un genre de sous-Gladiator croisé avec Titanic et bourré de CGI, mais qui peut faire l'objet d'un plaisir coupable le temps d'une soirée.
Dans un style assez similaire (histoire de complot et accents de film catastrophe), Le Colosse de Rhodes - qui sera cette fois entièrement réalisé par Sergio Leone - est également plutôt sympa, notamment pour ses décors avec le Colosse, mais il souffre de quelques longueurs que celui-ci n'a pas.
Cléopâtre (1934)
Cleopatra
1 h 40 min. Sortie : 16 octobre 1934 (France). Biopic, Drame, Historique
Film de Cecil B. DeMille
Annotation :
C'est surtout Liz Taylor qui aura immortalisé le personnage historique à l'écran dans la longue version de Mankiewicz, et il faut reconnaître que l'actrice y était absolument magnifique et les décors tout aussi incroyables (pas étonnant que cela ait ruiné le studio). Malgré tout je trouve que dans ce film Cléopâtre semblait être reléguée au second plan, les personnages principaux étant plutôt César et Marc-Antoine qui sont clairement au centre de l'intrigue des actes 1 et 2 respectivement. C'est pourquoi je préfère faire figurer la version de DeMille avec Claudette Colbert qui y jouait 30 ans auparavant une Cléopâtre espiègle au possible et pleine de charme. Le film est plus concis mais pas moins grandiose, et malgré le noir et blanc d'époque on devine sans mal le faste doré de l'Egypte grâce à des costumes et des décors qui étaient déjà dignes des plus grands blockbusters d'aujourd'hui (le trône final de Cléopâtre, quel beauté).
En attendant de voir ce que la version de Denis Villeneuve va proposer.
La Bataille des Thermopyles (1962)
The 300 Spartans
1 h 54 min. Sortie : 14 août 1963 (France). Drame, Aventure, Péplum
Film de Rudolph Maté
Annotation :
On connait tous l'histoire de Léonidas grâce à la version de Zack Snyder pleine de CGI qui adapte la BD 300 de Frank Miller, mais cette dernière était vraiment très stylisée et loin de la réalité historique. Ce film en revanche propose une reconstitution fidèle (à priori) et plutôt bien foutue de la fameuse bataille. Richard Egan n'est pas aussi bodybuildé que Gerard Butler (et ne se promène pas à poil tout le long du film non plus) mais il incarne malgré tout un Léonidas crédible et charismatique. Le réalisateur prend le temps de bien poser les enjeux et les raisons qui ont conduit seulement 300 spartiates à défendre seuls la Grèce face à une nuée de Perses.
Pour le compléter un peu dans une thématique proche, on peut d'ailleurs regarder également La Bataille de Marathon avec Steve Reeves (un habitué de la liste désormais) qui racontait le premier conflit armé entre grecs (athéniens cette fois) et perse. Le film n'est pas parfait mais c'est une production italienne modeste et on y trouve une très mignonne Mylène Demongeot pour l'aspect cocorico. D'ailleurs 300 2 traitait aussi en partie de la bataille de Marathon même s'il s'intéressait d'avantage au conflit naval qui suivra celle des Thermopyles.
Troie (2004)
Troy
2 h 43 min. Sortie : 13 mai 2004. Aventure, Drame, Péplum
Film de Wolfgang Petersen
Annotation :
Bonus: Plutôt mal aimé dans l'ensemble, ce film a pourtant fait partie du renouveau du genre au même titre que Gladiator qui l'a précédé, puis Alexandre d'Oliver Stone juste après lui. La Guerre de Troie testostéronée campée par un Brad Pitt gonflé aux hormones fait dans la démesure et le bourrin, mais ça marche plutôt bien ma foi. Depuis, le genre peine de toute façon à proposer des films qui le surpassent réellement, donc je trouve les critiques légèrement injustes. Et puis il y a Diane Kruger en Hélène de Troie, que faut-il de plus?
Plusieurs adaptations précédentes de l'épopée troyenne existent, notamment deux films qui se complètent l'un et l'autre (tout en ayant aucun lien officiel entre eux) en scindant l'histoire en deux: La Colère d'Achille d'abord qui s'arrête à l'issue du duel entre Achille et Hector, puis La Guerre de Troie avec Steve Reeves (encore lui) qui démarre juste après le fameux duel et raconte plutôt le point de vue du troyen Enée. Bien que de bonne facture tous les deux il ne rivalisent cependant pas à mon avis avec celui-ci qui en met d'avantage plein la vue.
Alexandre (2004)
Alexander
2 h 55 min. Sortie : 5 janvier 2005 (France). Action, Aventure, Biopic
Film de Oliver Stone
Annotation :
Bonus 2: Je le mets en deuxième bonus car c'était le troisième film de la "trilogie" qui a ressuscité le peplum avec Gladiator et Troie. Le personnage d'Alexandre est évidemment un sujet phare et incontournable de l'antiquité et il est normal de le retrouver en tête d'affiche d'une grosse production comme celle-ci. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps mais j'en ai gardé le souvenir d'un film ambitieux qui s'intéresse au moins autant aux démons et conflits intérieurs du personnage qu'à sa conquête du monde à proprement parler.
Une ancienne version avec Richard Burton dans le rôle titre existe aussi et vaut le coup d'oeil également. Thématiquement le traitement du personnage y était un peu similaire, c'est pourquoi je pense qu'on peut se contenter de regarder l'un ou l'autre en fonction de nos préférences.