Les meilleurs scénarios de jeux vidéo selon Aëltaïr

Annotation :

"On a pas de pétrole mais on a des idées" serait le parfait adage pour qualifier Undertale. A partir de peu de moyens, Toby Fox, son créateur est parvenu à créer un univers incroyablement riche et fort. Des graphismes simples mais efficaces, une mécanique de gameplay qui j'ai particulièrement adoré du fait de sa variété et de l'intelligence de son message (je me suis sentie si souvent coupable, par le passé, de dézinguer de pauvres monstres/animaux/Pokémons qui avaient eu le malheur de croiser ma route), des musiques très marquantes et par dessus tout des personnages totalement ineffables tant ils sont touchants. Drôles, naïfs, méchants, adorables, charismatiques, cruels, secondaires, mystérieux, un attachement particulièrement fort se crée entre le joueur et les personnages souvent grâce à l'humour qui découlent des répliques mais aussi de l'intelligence et la large gamme de personnalités...
Un univers doux, drôle et intelligent ou parfois terrible selon les choix du joueur, il ne manque pas d'exacerber ses traits pour marquer durablement.
En effet, mêlant le RPG et le jeu narratif à choix multiples (mes deux deux genres préférés!) Undertale est un des très rares jeux étant parvenu à me faire provoquer d'intenses émotions à sa simple évocation pendant plusieurs mois.

Annotation :

La réelle multiplicité des choix de narration réussit l'exploit d'avoir plus de 4 vraies fins complètements différentes contrairement à bien d'autres jeux du même calibre. Réussissant à en faire une oeuvre scénaristique colossale. Bien qu'on puisse critiquer la cohérence de la globalité de son univers, il parvient à créer des émotions par le biais de ses personnages que l'on suit au gré des multiples chemins de l'histoire. Le personnage de Connor me hantera de son charisme (pourtant robotique!) pendant encore longtemps. (Il faut dire que la voix fantastique de Donald Reignoux et la beauté singulière de Bryan Dechart y sont pour beaucoup!)

Annotation :

Malgré tout le passif Danganronpa, il est incroyable de reconnaître qu'il parvienne à nous surprendre comme jamais malgré tout!
Il est dur d'entrer dans le détail sans spoiler mais une chose est sûre: la trame scénaristique parvient toujours l'exploit de tromper nos pronostics aussi plausibles soient-ils. Faisant valdinguer le joueur d'une piste à l'autre.
Incroyablement surprenant en somme. Et quelle fin, mes amis!

*SPOIL DU JEU ET DU BON GOÛT!*
Il faudrait absolument la mettre à la frontière nord du Mexique pour pouvoir embêter notre ami à la houpette blonde. Efficacité garantie!
*FIN DU SPOIL DU JEU ET DU BON GOÛT*

Certains personnages sont quant à eux inoubliables, souvent grâce à des traits de personnalité complètement exacerbées à la limite du cliché, pour notre plus grand bonheur! Mais certains sont parfois plus complexes qu'ils en ont l'air, ce qui force le respect et/ou l'attachement (mention spéciale à Kokichi qui restera à mes yeux l'un des manipulateurs charismatiques les plus marquant de tous les temps!)

Annotation :

Ce jeu brille peut-être plus pour son univers génial, sa beauté simple mais éblouissante, ses personnages dont le charisme a rarement été aussi marquant que son scénario.
Et pourtant, l'idée du fil rouge immuable dans un jeu (pourtant) à choix multiples m'a autant captivé que brisé le coeur. Je n'aurais jamais cru pouvoir pleurer autant la mort d'un personnage alors que son destin était déjà tout tracé depuis le début. Je suis, certes, sensible. Mais rarement la mort d'un personnage de fiction m'a autant marqué et pendant autant de temps (quasi 48h de coeur serré, c'est pas rien)
Le mérite ne revient pas forcément au charisme du personnage ou certainement pas à la surprise engendrée mais plutôt à l'écriture qui sait taper juste.








(P.S: Bon. S'ajoutant à cela, sachant que je suis une grande romantique qui apprécie particulièrement le shonen ai... Et qu'il s'agit sûrement d'un des premiers couples gay de personnages principaux dans un jeu vidéo... comment dire... j'ai difficilement supporté que ça se termine ainsi après une déclaration aussi éperdument belle que celle de Donovan. Donc mon objectivité a peut-être été un peu tronquée... Mais ça, ce sera notre petit secret!)

Annotation :

Même si de trop nombreuses zones d'ombres demeurent autour de l'histoire (la faute, sûrement, à une anticipation d'un succès commercial un poil trop optimiste), tout cela tient très bien la route.
La multiplicité des points de vue donne une richesse certaine au scénario, bien que certains passages ne brillent pas pour leur utilité: je pense notamment à la scène d'agression de nuit chez Madison ou les problèmes de dépendance dont l'origine demeurent très flous chez Norman. Lié, je le pense de nouveau, à l'optimisme commercial dont je parlais ci-dessus (Ah! Les spin-off abusifs! La grande histoire d'amour!)
Malgré tout, les personnages demeurent assez attachants (notamment Shelby qui transpire le charisme du flic bourru d'un de ces vieux polars noirs)