Les meilleurs visual novels selon BiFiBi
10 jeux vidéo
créée il y a plus de 9 ans · modifiée il y a plus de 9 ansUmineko no Naku Koro ni (2008)
Sortie : 29 décembre 2008 (Japon). Visual Novel
Jeu sur PC, Mac, Linux, PSP, PlayStation 3, PlayStation 4, Nintendo Switch
BiFiBi a mis 10/10.
Annotation :
On peut reprocher à Ryûkishi07 d'être plutôt malhonnête sur sa définition du mystère romanesque, ou encore de ne pas avoir su conclure convenablement son récit (point sur lequel je ne suis pas d'accord, mais je comprends les critiques), mais il y a une chose indéniable : Umineko est porté d'un bout à l'autre par un souffle épique, multipliant les personnages et les points de vue pour à la fois confondre le lecteur et le pousser à trouver la vérité dans ce dédale complexe aux révélations toutes plus touchantes et impressionnantes les unes que les autres. Une de mes œuvres de fiction favorites, et celle qui m'aura introduit à ce medium fantastique qu'est le visual novel.
Oh, et l'OST est probablement la meilleure jamais faite pour une œuvre vidéoludique.
Traduction anglaise amatrice correcte, parfois trop littérale, mais qui sera probablement améliorée pour la sortie officielle à venir (grâce aux bons soins de Mangagamer). Je vous suggère en premier lieu d'essayer la version originale, mais si jamais les tachi-e par Ryûkishi vous rebutent profondément, le patch employant les graphismes de la PS3 et ajoutant des voix aux dialogues peut faire son affaire.
Witch on the Holy Night (2012)
Mahōtsukai no Yoru: Witch on the Holy Night
Sortie : 8 décembre 2022 (France). Visual Novel
Jeu sur PC, Nintendo Switch, PlayStation 4
BiFiBi a mis 10/10.
Annotation :
Ancré en marge du Nasuverse (et ne demandant de fait pas forcément une connaissance complète de celui-ci, même si quelques notions ne font jamais de mal), Mahoutsukai no Yoru est également à part des autres œuvres de l'auteur : ici, loin de faire un récit épique sur un homme face à ses propres démons (de façon littérale), Nasu développe un ensemble apaisant, plus proche du slice-of-life qu'autre chose, et offre son bildungsroman définitif, d'une beauté classieuse (la mise en scène est plus proche du cinéma qu'autre chose, exemple ici avec une des [rares] scènes de combat https://www.youtube.com/watch?v=oRQWHPBew0M), à l'écriture maîtrisée et à l'OST magistrale. Difficile de vraiment expliquer le charme de Mahoyo autrement qu'en vous disant : essayez.
Traduction française amatrice en cours, plutôt rigide mais très lisible, et proche de la fin, plusieurs patches sont déjà sortis, le dernier en date traduit approximativement 70% du texte, et le tout devrait être terminé pour la fin de l'année / début de l'année prochaine.
White Album 2: Introductory Chapter (2010)
Sortie : 26 mars 2010 (Japon). Visual Novel, Eroge
Jeu sur PC, PSP, PS Vita
BiFiBi a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
J'inclus ici tout White Album 2, et pas seulement l'Introductory Chapter. Au premier abord White Album 2 ne semble rien de particulier : graphismes médiocres, OST dans l'ensemble peu mémorable, "suite" d'un VN difficilement considéré comme un classique du genre, rien ne semble distinguer WA2 d'un autre VN quelconque, et pourtant... il a pris d'assaut les charts japonais, et rares sont ceux qui ne tarissent pas d'éloges dessus. La raison est tout simple : l'auteur, Fumiaki Maruto, est un écrivain de génie, qui a su ici développer des personnages crédibles et touchants, bourrés de défauts, faciles à haïr et pourtant attachants en diable. Avec sa prose d'une fluidité remarquable, WA2 narre un triangle amoureux aux allures de soap mexicain mais qui pourtant vous touchera sans prévenir et vous tiendra en haleine jusqu'à sa conclusion qui ne pourra qu'être malheureuse. White Album 2 n'invente peut-être pas le feu, mais sait au moins l'attiser de la plus belle façon.
Traduction anglaise amatrice remarquable de nullité, parfois incompréhensible et bourrée de contresens. Pour le lire, il faudra soit attendre une traduction officielle un jour, soit travailler votre japonais pendant quelques années. Dans tous les cas, ça en vaudra la peine.
Wonderful Everyday - Down the Rabbit-Hole (2010)
Subarashiki Hibi: Furenzoku Sonzai
Sortie : 31 août 2017 (France). Visual Novel, Eroge
Jeu sur PC
Annotation :
Subarashiki Hibi (traduisible par "Des jours merveilleux") a un titre bien ironique. Aucun autre VN ne ressemble de près ou de loin à lui, dans sa structure bien distincte, confondant plusieurs histoires / chapitres de façon quasi-indépendante mais formant un tout évident, ou dans ses thèmes, que je préfère ne pas révéler ici pour ne pas spoiler, mais qui prennent des abords très philosophiques - il est souvent conseillé de connaître l'œuvre de Wittgenstein un grand minimum avant de se lancer dans SubaHibi, et même si ça n'est pas tout à fait vrai (Sca-Ji, l'auteur, résume bien sa pensée en une synthèse lisible), ça ne peut clairement pas faire de mal. Notons aussi que, comme toute œuvre denpa, ce n'est clairement pas pour les âmes sensibles : des choses horribles se passent par-là et si vous avez du mal avec, disons, des viols racontés de façon malaisante ou de la bestialité, l'œuvre n'est probablement pas faite pour vous. Au-delà de ça, Subarashiki Hibi n'est pas tant dans son histoire que dans sa narration ou ses sujets, et le tout est extrêmement marquant, pour dire le moins.
Une traduction officielle de l'oeuvre est prévue pour paraître quelque part dans l'année 2016, et se base sur l'anciennement traduction amatrice - mais faite par des gens de talent. Clairement l'une des sorties les plus importantes de l'année.
Sayonara wo Oshiete (2001)
さよならを教えて~comment te dire adieu~
Sortie : 2 mars 2001. Visual Novel
Jeu sur PC
BiFiBi a mis 9/10.
Annotation :
Pour moi l'œuvre purement denpa définitive. Sayooshi ne s'embarasse pas de chichis, et propose au lecteur une œuvre incroyablement sombre où il est guidé par des bougies tremblotantes, pleine des vicissitudes de l'humain sans jamais vraiment refaire face à la surface, et clairement une analyse profonde de la psychologie des personnages de l'histoire, chacun d'entre eux ayant une facette importante à dévoiler. Imaginez Saya no Uta en encore plus sordide et dérangeant, et vous aurez une vague idée de ce que peut être Sayonara wo Oshiete.
Aucune traduction anglaise, une était en cours mais abandonnée depuis des années en l'attente de nouveaux fichiers, tout comme pour White Album 2, apprendre le japonais pourrait être plus rapide.
YU-NO: A Girl Who Chants Love at the Bound of this World (1996)
Kono yo no hate de koi o utau shōjo YU-NO
Sortie : 26 décembre 1996 (Japon). Visual Novel, Aventure, Point’n’click
Jeu sur NEC PC-98, Saturn, PC
BiFiBi a mis 9/10.
Annotation :
À ceux qui vous diront que Yu-No a trop vieilli pour être intéressant : envoyez-les paître. Ce que Yu-No n'a pas en termes de confort moderne (le pixel hunt peut enrager les moins patients, et le chemin vers la réussite est loin d'être des plus évidents), le jeu le compense largement dans son atmosphère englobante, mysticisme permis par le graphisme pixel art d'une beauté retournante, par la musique inouïe d'un bout à l'autre, et son ambiance vaporeuse si particulière aux VN de la fin des années 90, faite d'ellipses et de chocs, de personnages glissants et de révélations brise-jeu. Ce en quoi Yu-No déstabilise est qu'il forme définitivement un cocon qui ne demande qu'à vous envelopper, et vous d'obtempérer.
Traduction amatrice anglaise au top, pour ne pas dire "Version définitive" : en plus du passage à l'anglais réussi, les créateurs du patch ont ajouté les voix de la version Saturn ainsi que les musiques de la version PC-98, offrant ainsi le meilleur de chaque version.
Muv-Luv Alternative (2006)
Sortie : 18 septembre 2017 (France). Eroge, Visual Novel
Jeu sur PS Vita, Xbox 360, PlayStation 3, PC, Nintendo Switch
BiFiBi a mis 9/10.
Annotation :
La trilogie Muv-Luv est très probablement mon deuxième scénario préféré (le premier étant Umineko) tous médiums confondus. Extra propose une introduction joyeuse, emplie des clichés généralement attribués aux animes, afin qu'Unlimited et Alternative ne débarquent en trombe et détruisent ces fondements sans jamais plus regarder en arrière, ou alors pour n'admirer que ruines et cadavres. C'est un récit saisissant, capable de nous faire ressentir comme pas deux les émotions et ressentis du personnage principal, de pleurer avec lui, de ressentir des touches d'espoir avec lui, de se faire briser avec lui. Tomber sept fois, se relever huit, dites-vous ? C'est du moins l'un des messages importants développés dans Muv-Luv, pour lequel il serait autrement criminel de révéler quoi que ce soit d'autre, et pour lequel il ne vous reste plus qu'à l'essayer en toute priorité.
L'actuelle traduction amatrice anglaise est relativement correcte, pas grand chose à redire malgré quelques rigidités. Notons cependant que la trilogie est amenée sous peu à être exportée officiellement du Japon par l'intermédiaire de Degica, et que la traduction sera retouchée pour l'occasion, si jamais vous n'êtes pas pressés (oui, ça fait contradiction avec la fin du précédent paragraphe) je vous conseillerai d'attendre voir.
Grisaia no Kajitsu: Le Fruit de la Grisaia (2011)
Sortie : 25 février 2011. Eroge, Visual Novel
Jeu sur PC, PS Vita, PSP
BiFiBi a mis 9/10.
Annotation :
Dans un certain sens le meilleur représentant de ce qu'est un visual novel typique, incarnant la plupart des tropes propres au medium : une route commune plutôt hilarante (pour qui apprécie un minimum les jeux de mots douteux et les sous-entendus sexuels permanents) se divisant en cinq routes apportant chacune leurs particularités et leurs drames qui sauront toucher tout type de lecteur, le tout enrobé d'une bonne dose de romance et d'avancées de caractérisation des personnages, et d'un nombre de choix limité.
Grisaia no Kajitsu est le parfait représentant pour savoir si vous allez apprécier ou non explorer les tréfonds du genre qu'est le visual novel, car il en est l'incarnation idéale, calibrée dans ses moindres recoins pour n'être que divertissement et montagnes russes d'émotions. Il n'est, certes, pas grand chose de plus, mais réussir à être autant plaisant tout le long est un luxe que peu d'œuvres a pu se permettre.
Traduction anglaise au top, faisant de grands efforts d'adaptation pour le confort de lecture de tous, et réputé pour être une des meilleures du genre, pour de bonnes raisons. Reste à voir ce que donneront les suites, mais j'ai confiance en koestl.
Rewrite (2011)
Sortie : 28 avril 2011. Visual Novel
Jeu sur PC, PlayStation 3
BiFiBi a mis 8/10.
Annotation :
La première œuvre de Key que j'ai pu lire, et à ce jour celle que je préfère d'eux (je n'ai cependant pas encore lu Clannad, attendant de recevoir ma copie officielle financée par Kickstarter) : ici exit Jun Maeda, l'écrivain majeur du studio, et bonjour à Tanaka Romeo, iconoclaste au possible, qui signe ici, accompagné par Tonokawa Yûto (auteur interne à Key) et Ryûkishi07 (connu pour Higurashi et Umineko), un scénario assez désespéré sur l'avenir de notre planète Terre, offrant une réflexion écologiste assez marquante et originale entrecoupée de caractérisations assez fortes et de scènes souvent puissantes.
On n'évite pas, comme souvent chez le développeur, des développements assez tire-larmes ou incongrus, en plus d'une route commune qui alterne entre moments hilarants et développements / foreshadowing de scénario légèrement barbants, mais dans la balance Rewrite est une œuvre forte et qui mérite amplement que vous lui consacriez les nombreuses heures de lecture qu'elle demande.
Traduction anglaise faisant le boulot, malgré des incohérences et des contre-sens gênants par moments. Ixrec a traduit cette œuvre monstrueuse (nous ne sommes pas loin de la centaine d'heures de lecture) en seulement 10 mois, il fallait bien qu'elle en pâtisse par endroits...
EF: A Fairy Tale of the Two (2010)
EF - A Fairy Tale of the Two
Sortie : 30 décembre 2014 (France). Visual Novel, Eroge
Jeu sur PC, PlayStation 2
Annotation :
Pour être tout à fait honnête je n'ai lu à ce jour que la première partie de l'œuvre, comportant deux histoires sur les cinq qui sont proposées dans l'intégralité, mais rien que ces deux histoires suffisent amplement à considérer Ef comme étant dans ce top 10 : ici le sujet principal reste la romance, mais souvent vu d'un point de vue salvateur, tous les personnages présentés étant brisés pour une raison ou une autre, et réussissant à se dépasser et à devenir de meilleurs êtres humains / à trouver une raison d'être grâce à la présence de l'âme sœur. Dit comme ça cela peut paraître un peu kitsch, mais Ef est parsemé de moments incroyablement puissants ou de phrases fortes (l'écriture est un régal en général), et même les scènes sexuelles diffèrent de ce que l'on a l'habitude de voir, portées par une ambiance intimiste et de rapprochement passionnel qui font un effet monstre - elles ne sont pas là que pour attiser la libido, mais également pour développer les relations entre personnages.
Et si en plus de cela on ajoute une mise en scène impeccable, plus proche d'un film que d'un visual novel normal (il faut le voir pour le croire, même si évidemment ça n'est pas aussi développé que dans Mahoutsukai no Yoru) et des musiques entêtantes, l'on obtient une œuvre assez belle et pour laquelle j'espère libérer sous peu du temps afin de lire la suite.
Traduction anglaise officielle par Mangagamer au top, malgré quelques typos et autres petites erreurs peu gênantes. Ne vous gênez pas pour la lire.