Les plus belles claques esthétiques selon Marraine

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Un tout-numérique éblouissant. Non contents de proposer une adaptation hollywoodienne réussie du manga d'origine (ce qui est rare), les Wachowski parviennent à en capturer l'énergie, et à la restituer à l'écran avec une inventivité qui n'a pas son pareil. "What, like it's hard?"

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À tomber par Terre.

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Arrêt sur image d'une Kirsten Dunst emportée par les flots :
"Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys"

Ou comment capturer, en quelques plans, l'émotion la plus insaisissable qui soit. C'est le soleil noir de la mélancolie ; mis en espace par LVT. Chaos reigns.

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Edward Hopper.

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Le plus épuré* du monsieur. Western surréaliste où Jodo incante son freak-show avec une psychomagie qui n’appartient qu’à lui. Cavalcade d’un chevalier noir dans le désert; El Topo est une éclipse-ambulante, le négatif des paysages solaires qui l’entourent.

(Quand je gribouille mes cauchemars, ce film y est, milieu droit : https://zupimages.net/up/21/25/2bq8.jpg . Il hante mes nuits.)

(*si tant est que l'épure existe dans le référentiel Jodorowskiste, ce qui reste discutable)

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Monolithe qui domine tout. Vertige d’une photo exposée sous fond sonore homérique. Il n’est rien de plus renversant que ceci.

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Plongée nyctalope en plein Tokyo. Un (very good) trip guidé par une caméra ivre d’images. Forcément, c'est Gaspar<3

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Photo contractuelle. Le titre ne ment pas : immense beauté.

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Suberbe mosaïque où Argento déclare son amour au Technicolor. Film-boîte à bijoux ; y danse une ballerine sur laquelle se referme le couvercle... Et ça fait CLAC! Mais une claque esthétique, donc, et musicale (puisque le score de Goblin ne gâte rien). Beau et terrifiant tout à la fois.

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La solitude (but make it fashion). Elégie mortifère et sublime. J’y ai de belles larmes.

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https://youtu.be/bqw57eOW8so (je me fais plaisir sur les réf)

Saut de l’ange dans un Hongkong qui s’anamorphose. WKW, roi de la photogénie.

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Plein les mirettes. Souvenir d’une séance où la 3D m’a ravie.

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Film-bocal où s’agite un poisson clown-triste, en cavale vers le grand nulle part. C’est jovial (non) et superbement photographié (oui). À voir de nuit pour prolonger l'immersion.

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Plan parfait sur les errances d’un change-peau. Carax métamorphose la ville lumière en Dark City et fait muer son perso d’une vie l’autre. Une (petite) merveille visuelle.

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Tourbillon de sable qui balaie toute concurrence. Aller-retour fou furieux de l’ocre au bleu, et du bleu à l’ocre. Meilleur film du monde, soit dit en passant.

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Film-sablier sur lequel le temps n’a pas d’emprise. David Lean compose là son géoglyphe, et raconte Thomas Edward Lawrence. Horizon de conquête pour un cavalier blanc. Mirages cadrés au grand-angulaire dans le désert jordanien. Une splendeur.

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The Lost City of A; c'est la jungle Amazonienne, dont Herzog consacre les paysages embrasés. Et au milieu coule un fleuve. C’est divin et ça fait mal. La colère de Dieu face à l’orgueil d’un homme. L’Art de l’Aguirre.

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Little Odessa de l’espace. Film-comète qui magnifie l’infiniment petit devant le cosmos. J’y vois la meilleure morale des récits de SF : l’accomplissement ne se trouve pas "vers les astres" -i.e. le plus loin possible de chez soi- mais chez l’autre, sur Terre (c’est la Fable des Deux Pigeons).

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La 8ème merveille du monde. Juste ça.

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Film-frigo : défilé de vignettes dépressives toutes droit sorties du congélateur. Sentiment de malaise qui se dégage de chaque plan fixe. Jamais le chaos n’aura été si calme.

(A voir en double séance avec Poesía sin fin)

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Every Frame a Painting.

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Mon préféré du señor. Ça claque comme des talons sur le bitume. Art moderne.

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Poème-tableau qui élève la virtuosité scénique à son paroxysme : décors extérieurs flamboyants de couleurs vives, conte dont le fil rouge suspend très haut mon incrédulité, ... Ici, l’enchantement esthétique est total.

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Merveilleux.

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Gustave Doré en 24 images/sec. Le clair-obscur sublimé.

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Où Demy prolonge le geste de Cocteau, et le décline aux couleurs de l’arc-en-ciel. Authentique conte en-chanté qui regorge d’idées visuelles (trône-chat, fleur animée, cercueil-boule à neige, royaumes bleu et rouge...). Filmé en décors réels, mis en musique par Michel Legrand. Tout ici est magie.

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"Tableau voluptueux que cette mascarade !"

Film-grenien où les rêves sont glacés, paralysés dans leurs postures. Transe d’un homme au pays des merveilles. Il y croise (entre autres fantômes) son père, qui habite l'existence en trompe-la-mort. Les décors valent leur pesant de złotys.

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Architecture à la symétrie parfaite. 50 shades of pastel.

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Le meilleur pour la fin : l'heure dorée de Malick. Bonheur.