Les séries avec les meilleurs méchants selon Ysengrim_Rhys

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Alors non, si Sherlock est en haut de cette liste, ce n'est pas grâce à sa version du Pr. James Moriarty (au contraire, l'un des points faibles de la série à mes yeux). Non, celui qui lui vaut d'emporter la médaille d'or, c'est l'éternellement excellent Lars Mikkelsen dans le rôle de Charles-Augustus Magnusen, le glaçant patron de presse qui, finalement, peut se vanter d'être le seul à avoir mené notre sociopathe hautement fonctionnel préféré dans une impasse.

PS : après visionnage de la par ailleurs très médiocre saison 4, mention spéciale à Toby Jones en serial killer ; à eux deux, lui et Mikkelsen méritent vraiment le haut du podium.

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Qui, en France, a déjà entendu parler de l'adaptation du célèbre roman de Susanna Clarke ? Et pourtant, les nombreuses qualités de cette série devraient lui valoir plus de reconnaissance. Parmi elles, les acteurs, tous meilleurs les uns que les autres, et parmi eux, Mark Warren dans le rôle du Gentleman, une fée cruelle et manipulatrice au look improbable. Menaçant, inhumain, délicieusement gothique et pourtant animé par des motivations non dénuées de logique, il est le parangon de ce que j'attends d'un bon méchant.

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Le Joker est doublé par Mark Hamill, mon chouchou Mr. Freeze se taille (danslaglaceahah.Hem, pardon) le meilleur épisode de la série, Catwoman est ambiguë comme il se doit, Carmine Falcone campe un parrain étonnamment humain... Bref, une série qui fait honneur à chacun des membres de la clique des "Batman Villains", l'une des meilleures galeries de méchants de l'histoire de la B.D., du cinéma et de la télévision.

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Passons en toute mauvaise foi sur l'ivraie constituée par les Riff Tamson, Osi Sobeck et autres roi Sanjay Rash (avec une mention honorable pour Rish Loo, qui a au moins le mérite d'être incontestablement divertissant) pour nous concentrer sur le bon grain : d'un Maul ("formerly Darth") étonnamment bavard et délicieusement maléfique à un Pre Vizla digne des meilleures heures de Karen Traviss en passant par l'impressionnant Pong Krell, le rusé amiral Trench, la gothique Mother Talzin et bien d'autres - avec comme cerise sur le gâteau une Assaj Ventress dont l'écriture frise la perfection - TCW peut se vanter d'avoir su, au final, laisser à l'univers étendu quelques-uns de ses plus beaux méchants.

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Série inconstante que Penny Dreadful (notamment à cause d'un épisode final qui résume en une heure ce qui aurait dû être le sujet de toute une nouvelle saison), mais qui peut se targuer d'avoir réussi ses méchants - ce qui est bien le moins qu'on puisse attendre d'un programme inspiré de livres tels que Dracula ou Frankenstein, lesquels peuvent eux-mêmes se vanter d'avoir donné à la littérature quelques-unes de ses figures les plus maléfiques.

Si le Vampire anonyme de la première saison est assez oubliable, le niveau grimpe en flèche avec l'arrivée d'Helen McCrory en mère supérieure d'un couvent de sorcières : séductrice, pourrie jusqu'à la moelle et sadique comme un méchant de Blueberry, elle arrive à tenir la dragée haute à l'immense Brian Cox, interprète dans la dernière saison d'un pater-familias fol-en-Dieu, aigri et raciste tout à fait mémorable.

Mais la vedette revient pour moi à Christian Camargo, qui joue avec une incroyable finesse et une exceptionnelle versatilité un Dracula totalement à contre-pied de ce que l'on peut attendre. Chapeau-bas à lui.

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Boyd Crowder, méchant ou pas méchant ? Question qui mérite probablement un petit débat, mais on n'est pas là pour ça ; dans la mesure où il a une croix gammée tatouée sur le corps et qu'il doit buter une bonne vingtaine de gus dans la série - uniquement afin d'asseoir son empire criminel - on va dire que oui. Du coup, rien que grâce à sa présence, Justified mérite sa place dans ce top ; ajoutez-lui une galerie de vilains secondaires joués par des acteurs aussi remarquables que Margo Martindale, Mykelti Williamson, Neal McDonough ou Mary Steenburgen (si si), et vous avez un panel de ripoux assez sympa.

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Ah, George Warleggan... Normalement, j'aime les méchants-très-méchants qui ne se mentent pas à eux-mêmes (prenez Palpatine : c'est une ordure absolue, il le sait, il est très heureux comme ça ; il a une forme d'honnêteté intellectuelle). Rien de tel avec George, parvenu de la pire espèce dont le grand malheur dans la vie est de n'être pas né noble, et dont la seule ambition est de péter toujours un peu plus haut, toujours un peu plus loin, toujours un peu plus fort, que son cul. A priori, plutôt le genre de personnage pour lequel j'éprouve une totale aversion. Et pourtant... il marche.

Est-ce grâce à la remarquable interprétation de Jack Farthing (regardez la scène où il confronte Poldark après la mort de son épouse ; c'est un grand moment d'acteur) ou tout simplement à la constance dont il fait preuve pour s'imaginer que le monde entier conspire contre lui ? En tout cas, je n'arrive pas à ne pas éprouver un mélange de répulsion, certes, mais aussi de sympathie pour ce coq qui voudrait être un paon. Flanquez-le de son oncle Cary (joué par mon idole Pip Torrens) et vous avez un duo de Flic et Floc pas gentils de premier ordre !

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Paradoxalement, le plus gros point fort de cette série estampillée Marvel est aussi son plus gros défaut : quand le méchant est plus intéressant, sympathique, construit - bref, quand c'est à tous les niveaux un meilleur personnage - que l'héroïne, on se retrouve à la fois face à la promesse de moments très divertissants quand il est à l'écran... et à celle d'une impéritie totale quand l'histoire s'éloigne de lui.

Tout ça pour dire que si je n'ai pas beaucoup aimé Jessica Jones, au moins, à chaque fois que Zebediah Kilgrave pointait le bout de son nez, on avait droit à plusieurs minutes de pur régal. Magnifié par l'interprétation frénétique (dans le bon sens du terme) du grand David Tennant, il laissera derrière lui le souvenir d'un méchant de tout premier ordre, trop grand pour la série qu'on lui a attribuée.

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De même que pour Jessica Jones juste au-dessus, j'ai beaucoup de réserves à émettre sur la qualité générale d'Outlander, une série où le meilleur côtoie le pire dans l'allégresse la plus totale. Encore une fois, plus gros problème de la série : un héros qui me laisse indifférent, une héroïne qui m'est carrément antipathique, un méchant bien plus intéressant que les deux réunis.

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : contrairement à Kilgrave, difficile d'éprouver la moindre once de sympathie pour le capitaine John "Black Jack" Randall (hormis peut-être en ce qui concerne le fait qu'il doit lutter avec son homosexualité au XVIIIème siècle, mais je ne vois pas en quoi ça justifie la moindre forme de sadisme), mais par contre, quel pur concentré de méchanceté, de noirceur, de cruauté, bref, de tous les défauts de la Terre... Un méchant total et sans remords comme je les apprécie, porté par à bout de bras par un Tobias Menzies (dites "Menguiss") au sommet de son art.

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Si vous ne connaissez pas encore Thor Gundersen, a.k.a. "Mr. Swede" (il est Norvégien...), foncez regarder Hell on Wheels et régalez-vous de sa méchanceté gratuite, brutale et éminemment réjouissante. Rarement une ordure aura-t-elle été à la fois si méprisable et si drôle.

P.S. : si Mr. Swede emporte paisiblement la palme, les méchants secondaires, notamment les anciens officiers sudistes interprétés par mon pote Ryan Robbins et par Jonathan Scarfe, n'ont pas à rougir !