Je me suis lancé dans Coherence sans rien savoir du film, si ce n'est que ce serait court et probablement fantastique ou surréaliste. Pour tout dire, je n'ai aucune idée de ce qu'il foutait dans ma liste puisqu'il nous vient de James Ward Byrkit, réalisateur de Rango, et met en scène une galerie d'illustres inconnus dont les visages ne m'étaient même pas familier, à l'exception notable d'Elizabeth Gracen qui m'a immédiatement donné envie de revoir la série Highlander - je ne l'en remercie pas.
Dans Highlander, Elizabeth Gracen incarnait la sublime Amanda Darrieux, une immortelle de 1180 ans qui papillonnait occasionnellement autour de Duncan et dont les apparitions ont été tellement remarquées qu'elle a fini par porter sa propre série : L'immortelle, comme le fit Angel quand il s'émancipa de Buffy la même année. Et le m-- Pardon, vous vouliez parler de Coherence ?
Coherence est un petit film au budget ultra-serré et au script ciselé qui fait beaucoup avec presque rien. Dans la pure tradition du huis clos, un petit groupe d'ami se réunit pour une soirée alors qu'une comète est sur le point de survoler Los Angeles. S'ensuivent d'étranges phénomènes dans le voisinnage, où les anomalies se multiplient et plongent les convives dans une grande confusion.
Il serait malavisé d'en dire ou d'en lire plus sur l'histoire, donc je vous conseille d'y aller avec ce niveau d'information, en sachant que c'est un thriller fantastique qui ne va pas vous arroser d'effets spéciaux, d'action ou de violence. Côté suspense et tension psychologique, en revanche, tout ça fonctionne étonnamment bien, grâce au scénario malin de Ward Byrkit et un script qui va droit au but.
La réalisation est un peu en retrait, et certaines scènes assez bordéliques ne sont pas faciles à suivre, mais à sa décharge, le film traite un sujet complexe impliquant des anomalies temporelles et spatiales, et le simple fait que le film tienne debout du début à la fin sans se dégonfler à mi-parcourt est déjà un miracle en soi.