Encore aujourd'hui, il est difficile d'établir un profil précis de 2Pac tant sa vie reste un mystère, entre prophète intellectuel du rap américain pour les uns, et criminel sans foi ni loi pour les autres. Si sa mort prématurée à 25 ans lui a donné un statut d'intouchable et l'a propulsé comme une légende de la musique dans l'imaginaire populaire, il est intéressant de voir ce qui lui a permis d'arriver jusque là. Car si le californien a atteint cette place au panthéon de la musique américaine, ce n'est pas seulement par effet de nostalgie ou son statut de martyr mais bien grâce à une carrière ponctuée de coups de génie comme de coups du sort.

Depuis son premier album "2Pacalypse Now" sorti en 1991, le jeune 2Pac s'est construit une image charismatique d'un rappeur au storytelling intéressant qui réussit à saisir facilement les vices de centaines de jeunes grandissant dans les quartiers défavorisés de L.A. Rien que sur ce premier opus, les dimensions sociales et politiques transparaissent dans ses titres pour ne plus le quitter comme sur "Brenda's got a baby". Si ce réalisme dans la pensée et cette maturité dans les textes font de lui un personnage capable de rassembler les foules, il demeure que Pac possède une part d'ombre qui le suivra aussi tout au long de sa carrière. Connaissant aussi les difficultés de ses banlieues déchirées par les guerres de gangs, le rappeur se laisse parfois aller à une attitude de mauvais garçon qui tranche avec l'image de maturité qu'il dégage. Ainsi, sur son deuxième album "Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z" il propose des titres, lyrics à la gloire de la vie de gangster dans la pure tradition du rap californien initié depuis la fin des années '80s. Jusqu'à créer un groupe portant le nom de "Thug Life" dans la foulée et avec qui il sortira en 1994 l'album Thug Life Vol.1.

Si l'album comporte des titres plus conscients tels que "Pour out a little liquor" ou "How long will they mourn me? ", le reste des morceaux sont à la gloire de ce mode de vie fait de drive-bys, de guerre des gangs, le Uzi toujours à portée de main. Si le flow, la voix, les paroles et le charisme de 2Pac supplantent ceux de ses partenaires et montrent tout sont talent, cela permet surtout de voir que déjà le rappeur est entre deux rôles, sans qu'il ne sache vraiment vers lequel se diriger. Cependant, lorsque la vraie vie rattrape la musique, les risques sont bien réels et il n'est plus question de se cacher derrière une rime bien sentie.

En effet, dès 1993, 2Pac commence à avoir ses premiers démêlés avec la justice, ce qui deviendra une habitude pour le rappeur au fil des années suivantes. Alors qu'il avait déjà joué la comédie dans des films comme Poetic Justice avec Janet Jackson, il se retrouvait à l'été 1993 sur le tournage de Menace II Society où le californien agressa physiquement le réalisateur Allen Hughes. La sentence sera de quinze jours de prison pour le rappeur qui retrouvera les barreaux après d'autres affaires. Tel est l'un des premiers drames de la vie de Tupac, celui d'être un homme intelligent, cultivé et charismatique mais influençable et borné, ce qui ne lui attirera que des ennuis. Comme lorsque quelques mois plus tard, il se retrouve inculpé pour avoir tiré sur deux policiers en civil à Atlanta. L'affaire sera finalement classée devant le manque de preuve et 2Pac évitera alors de passer devant le juge de nouveau. Mais le karma ne tardera pas à ressurgir pour mieux le forcer à mettre le genoux à terre. En 1994, une femme porte plainte contre le rappeur et ses amis clamant que les jeunes hommes auraient abusé d'elle dans une chambre d'hôtel. Si jusque là le californien s'en était tiré avec des peines plutôt courtes, cette affaire d'agression sexuelle ne lui donnera pas l'occasion de passer à travers l'émail du filet. Malgré la gravité de cette histoire, ce n'est pas ce qui arrivera de pire à Pac cette année là. La nuit du 30 novembre, aux Quad Recording Studios de Manhattan a faillit en effet être la dernière que le rappeur ait passée. Alors qu'il se trouve dans le hall d'entrée, il voit arriver sur lui deux hommes armés qui lui tirent dessus, le touchant à cinq reprises. Transféré d'urgence à l'hôpital, il s'en tirera miraculeusement, comme si lui même savait que son moment n'était pas encore arrivé, qu'il avait encore des choses à accomplir. Il sort donc sans trop de séquelles, devant simplement être en chaise roulante le temps de sa convalescence. C'est ainsi qu'il se rendra d'ailleurs devant le juge pour entendre le jugement dans l'affaire de la plainte de la chambre d'hôtel. Bien que plusieurs charges aient été abandonnées, la sentence cette fois-ci est implacable, 2Pac est condamné à purger une peine de 4 ans et demi en prison.

Ces événements vont avoir un impact sur le jeune homme qui comprend alors qu'en plus de sa liberté, c'est bien de sa propre carrière dont il est question. Etant à la tête d'un album certifié platine, et comptant de nombreux singles à succès, 2Pac pourrait voir son ascension stoppée net. Si quatre ans est déjà une longue peine en prison, dans le monde du rap c'est une éternité. Celui que les gens considèrent déjà comme une valeur montante de la Californie, une figure publique à qui se rallier, pourrait tomber dans l’oubli ou être assimilé à ces artistes qui n’ont pas su saisir leur chance pour rester dans la lumière. 2Pac doit donc se remettre en question sur ce qui lui arrive, sa part de responsabilité, ce qui a cloché. Lui qui commence à devenir de plus en plus paranoïaque surtout après cette tentative d’assassinat dont il a fait l’objet. Le rappeur cherche d’un œil avisé ceux sur qui il peut encore compter, ceux qui profitent de lui, et lève le voile sur ceux qui lui font du tort depuis le début, agissant telle une entrave à son émancipation totale en tant qu’artiste. Le californien doit aussi montrer à ses détracteurs ainsi qu’à ses fans qu’il est bel et bien un artiste complet, que la musique fait partie intégrante de sa vie, et que pour ça, il est capable de ne pas se laisser influencer par les travers de la vie aussi difficiles soient-ils. Pour se faire, 2Pac doit faire ce qu’il connaît le mieux, ce pour quoi les gens lui ont fait confiance et l’apprécient pour ce qu’il est ; faire de la musique. C’est donc avec un énorme poids sur les épaules et une épée de Damoclès au-dessus de la tête qu’il rentre en studio pour un troisième album lourd en responsabilités.

A quelques mois de son entrée en prison, 2Pac se sait attendu au tournant et décide alors de revenir à une certaine maturité, sensibilité, quitte à être à fleur de peau. Bien qu’il sache encore où trouver du soutien ainsi que le nom de ceux qui ne lui ont pas tourné le dos, il sait que s’il doit combattre ses démons, ça sera seul. Si Pac sait qu’il a un gros travail sur lui-même à effectuer, il n’en reste qu’il sait aussi à qui il en veut, et à qui il doit prouver ce dont il est capable pour leur fermer leur clapet. Plus question de violence, les seules armes du rappeur seront sa parole et son intelligence. Le titre de l’album est alors tout trouvé ; ça sera donc 2Pac contre le monde.

Album qui commence par une introduction contenant des extraits de différents JTs ayant tous en commun de traiter des dernières affaires où Tupac a été inculpé. Le premier ennemi est alors trouvé ; ce monde des médias qui n’a eu de cesse de l’acclamer pour mieux le traîner dans la boue par la suite dès qu’un fait divers alléchant pointait le bout de son nez. Ces voix de présentateurs qui s’enchaînent pour parler de sa fusillade ou de sa peine de prison deviennent alors un flux incessant d’information, signe de l’importance qu’a pris le cas Tupac ces derniers mois dans les médias. Le rappeur met donc ces détracteurs face à leur reflet dans le miroir pour mettre en évidence qu’ils ne font que relayer la même information encore et encore sans réelle innovation dans le propos. Cette introduction est aussi un moyen de rappeler les faits qui ont amenés le rappeur dans cette situation et à rappeler à l’intéressé qu’il devra faire avec toute sa vie, à lui maintenant de faire les bons choix.

Si les médias vont être visés à travers plusieurs titres, la cible centrale que l’on retrouve à travers les paroles des morceaux est bien Tupac lui-même. La grande force de Me Against the World est la facilité et la puissance avec laquelle son auteur imprègne les titres d’introspection sans verser ni dans le pathos ni dans le nombrilisme. Ce troisième album agissant comme un moyen de repentance pour l’artiste, il n’est pas question pour lui de tourner autour du pot. 2Pac est là pour expier ses démons et dire ce qu’il a sur le cœur de la façon la plus honnête et la plus sincère possible. Ce qui se ressent beaucoup à travers les thèmes abordés sur les quinze titres de l’album, bien aidé par une production léchée et soyeuse remplie d’influence soul et funky. Les différents producteurs comme Easy Mo Bee, Johnny J ou encore Shock G, ont donné à cet album un habillage musical des plus homogène, cohérent, et soigné.

Dans la veine des albums sortis durant cette époque du côté de la Californie, la production embellie encore plus le style G-Funk et reste l’une des référence du mouvement tout en proposant un panel important d’ambiance pour habiller parfaitement chaque morceau. Ainsi des mélodies feront plus sentir une émotion à l’auditeur pendant que d’autres se chargeront de le faire danser. Si les textes de Tupac ne se prêtent pas forcément à la fête, ni à un groove trop appuyé aux premiers abords, il faut reconnaître que la qualité des sons ajouté à la verve du californien et à son flow malléable se marient à merveille. Ainsi une chose saute aux yeux et confirme ce que l’on avait pu entendre sur d’autres singles du rappeur ; Tupac est plus à l’aise sur ce type d’instrumentale groovy, soul et funky, autrement dit plus teintée de spiritualité que sur un beat plus sec et violent. La voix si particulière du rappeur n’en est que plus forte, et l’auditeur est encore plus touché par les mots et le verbe de celui-ci. Fait important quand on connaît l’importance de son discours sur cet album en particulier. Le fond et la forme sur cet album forment alors un tout d’une qualité brillante qui n’a que très rarement été atteinte, autant pour des albums de cette époque que pour ceux d’aujourd’hui.

Il fallait bien ce type d’instrumentale pour supporter les thèmes abordés par Tupac pendant l' 1 heure 05 de l'album. Les titres des quinze morceaux n'en sont que plus évocateurs et plongent encore plus l'auditeur dans la tête de 2Pac, entre tristesse, paranoïa, et rédemption. Deuxième morceau de l'opus, "If I die 2nite" est un récit violent sur la vie dans la rue sur fond d'un sample de Dr. Dre et d'un gros kick de batterie, où 2Pac lui-même ne pense pas s'en sortir vivant. "Kill, kill, kill... Murder, murder, murder..." récite-il à la fin comme perturbé par tout ce qu'il vient de décrire. Le titre éponyme de l'album, avec cette voix féminine et ces notes de piano au refrain et la bass claquante, a quelque chose de plus réconfortant tout en essayant de cacher l'aspect triste des propos qui y sont débités. Sur "So many tears" le rappeur pleure ses amis partis trop tôt tout en se demandant si une telle vie n'est pas trop pour un seul homme. Lui qui a lutté depuis tant d'années et continue de voir le résultat de tant de violence, est à la limite de rendre les armes et de remettre sa vie à Dieu afin de partir pour le Paradis.

D'ailleurs la spiritualité est assez présente sur cet album et fait partie intégrante de l'état d'esprit du moment de Pac. Sur un certain nombre de morceaux, le californien ne cesse de faire appel à Dieu, de lui demander conseil ou lui demande simplement de l'aide. Si cet aspect peut paraître miséricordieux, il peut être à l'inverse teinté de plus d'optimisme sur des morceaux comme "Lord knows" et ses choeurs revigorants ou "It ain't easy" et son rythme lent emporté par une guitare funky. Telle est la force de cet album qui emporte l'auditeur entre joie et tristesse, envie de danser et de prier, optimisme et pessimisme. Si Me Against the World est l'album le plus introspectif et personnel de Tupac, il existe des morceaux qui ne font pas directement référence à lui, mais expriment plutôt ce qui le fait réagir, une façon de penser. Comme sur "Can U get away" où les paroles cachent bien plus qu'une simple drague de Tupac envers une jeune femme. Il s'agit en fait d'un titre sur la violence des amants sur leurs copines d'où la tentative du rappeur de détourner cette demoiselle des bras de son homme trop violent. Pourtant avec cette instrumentale à coup de boucle funky et groovy, l'auditeur distrait ne se doute peut être pas tout de suite de l'impact des paroles et de leur vrai sens. Dans un registre plus joyeux, le douzième titre "Old School" est le rayon de soleil qui vient éclairer l'album et qui donne l'occasion à Tupac de montrer son amour pour la musique qui lui a tant donné jusque là, sur un air de nostalgie. Les noms de De La Soul, Eric B. & Rakim, Slick Rick et encore d'autres rappeurs de New-York des années '80s sont cités dans un plaidoyer en bonne et due forme de la part de Tupac, montrant qu'il en connaît un rayon sur le hip-hop et son histoire. C'est un morceau tout en humilité où le rappeur est reconnaissant envers ces légendes pour ce qu'ils ont apporté au rap et lui ont permis en quelque sorte de devenir celui qu'il est aujourd'hui, bien exprimé par ce sample d'une phase de Grand Puba " What more could I say ? I wouldn't be here today / if the old school didn't pave the way ".

Les trois derniers titres de l'album dénotent avec le reste de l'album par leur message et leur approche dans l'interprétation. "Fuck the World" en featuring avec Nate Dogg montre un autre exemple de l'état d'esprit de 2Pac à cette période. En invitant l'auditeur à lever les majeurs en l'air tout en envoyant se faire voir tout ce qu'il y a autour de lui, 2Pac semble vouloir dire qu'il n'a plus rien à perdre et que cet album est son dernier baroud d'honneur. Tel un lion indomptable qui n'arrêtera jamais de rugir, prêt à défendre son honneur jusqu'au bout. "Death around the corner" avec ses extraits des films "Sans rémission" et "Les incorruptibles" plonge encore plus l'auditeur dans une ambiance oppressante au possible alors que Tupac narre sa paranoïa de se faire tuer à tout moment. Le dernier titre de l'album "Outlaw" n'est peut être pas le plus pessimiste de l'album mais son intro a de quoi glacer le sang. On y entend 2Pac parler avec un jeune sur ce qu'il souhaite faire quand il sera grand, à l'enfant de rétorquer qu'il veut être un hors-la-loi et côtoyer tous les à côtés comme les filles et l'argent faciles... quand celui dit avoir onze ans. Tupac clôt l'album avec une réalité qui fait froid dans le dos comme pour exprimer le fait que même s'il devait mourir ou passer le reste de sa vie derrière les barreaux, la violence sera toujours présente dans les banlieues de Los Angeles. Ceci peut être pris comme un message aux médias ou à l'auditeur comme pour dire que peu importe le sort qui lui sera réservé à lui, la violence subsistera et que c'est bel et bien elle qu'il faut combattre, et que Tupac n'est finalement qu'un produit de cet environnement et qu'il n'aura fait que parler de ce qu'il a vécu et continue de vivre.

Sur Me Against the World Tupac ne se voile pas la face et se sait condamné. C'est pour cela qu'il a tenu a avouer ses fautes et à exprimer ce qu'il a sur le coeur avec ses propres mots. Difficile pourtant de dire si ce troisième album est du genre optimiste ou pessimiste. Tupac n'a sans doute pas cherché à ce que l'auditeur trouve la réponse à cette question mais plutôt qu'il ressente au plus profond de lui ce que Tupac a exprimé, c'est-à-dire de simples sentiments humains. Comme si n'importe qui dans le monde pouvait ressentir quelque chose face à ces récits de drive bys qui finissent mal, ces meurtres en série et cette tristesse qui est finalement toujours l'unique gagnante de cette vie aux échappatoires plus que limitées. Car ce que Tupac a voulu dire avec ces morceaux, c'est que peu importe la violence de ce qui arrive dans la vie, à la fin tout le monde se retrouve au même point, mort ou à pleurer les disparus. Le californien n'a d'ailleurs pas cherché à prouver quoique ce soit, juste à faire un constat sur sa propre vie. Il s'exprime sur ses erreurs passées sans non plus montrer de regrets, parle de sa vie comme si c'était déjà du passé, tout en espérant que Dieu lui fasse une place au Paradis. Me Against the World permet d'observer un paradoxe jusque là présent dans les autres travaux du rappeur ainsi que de la vie des autres gangsters de L.A., celle d'hommes n'hésitant pas un instant de vivre au dessus de la loi, tout en implorant Dieu pour leur pardon dès que les coups de feu finissent de retentir dans les ghettos aux alentours. Sauf qu'il n'est plus question de faire semblant, et Tupac ne cherche pas à s'attirer la pitié de quiconque mais espère juste que le monde se souviendra de lui pour ce qu'il aura fait de bien plutôt que pour ses méfaits passés.

Si à l'heure où Tupac enregistre cet album est condamné à quatre ans et demi de prison il n'est cependant pas encore mort mais il semble vouloir dire que c'est tout comme. Sa vision des choses et sa personnalité sont marquées à jamais par ce qu'il a vu et par ce qui continuera d'être. Il semble en parler comme s'il s'était fait une raison pour mieux accepter son destin, comme si ce n'était plus que la dernière chose à faire. Toutefois aucune fatalité ne ressort de cet album malgré ce qui y est raconté, avec même un signe d'espoir qui se dégage par moment grâce à ces mélodies qui réussissent à réchauffer le coeur et les moeurs de l'auditeur. Ce troisième album n'est pas non plus un testament de la part du rappeur, mais une façon pour lui de rassurer au final son audience, comme pour lui dire de ne pas s'inquiéter et que tout va aller pour le mieux, maintenant qu'il vient d'expier ses fautes. Ce n'est pas pour rien que Tupac a écrit le titre "Dear mama" pour cet album en particulier. Lui qui n'a pas eu la vie facile notamment avec la situation difficile de sa mère, lui dédit un titre exprimant son amour pour elle, sans vraiment savoir s'il reste ou non de l'amertume de leur relation pas toujours facile. Quoiqu'il en soit, ce titre est celui qui a le plus marqué le public et qui s'est vendu au plus grand nombre d'exemplaire, devenant une référence dans le monde de la musique et pas seulement du rap.

Me Against the World s'est très bien vendu lors de sa première semaine dans les charts pour ne plus s'arrêter et atteindre les plus de trois millions de ventes aujourd'hui. Il permit à Tupac d'être le premier artiste toute musique confondue à être premier du Billboard tout en étant en prison. Un an après sa sortie, il remporta les Soul Train Music Awards dans la catégorie du meilleur album rap, tandis qu'il était aussi nommé pour le même titre aux Grammys. Dire que c'était inattendu serait déplacé mais ce succès a montré que les affaires publiques de Tupac n'ont pas tellement affecté le regard que le public porte sur lui. Chose que seuls les artistes de renom ou hors du commun arrivent normalement à faire. Qu'il finisse en prison ou non, Tupac aura montré avec cet album qu'il aura su marqué son histoire tout en laissant le public jugé par lui-même de son dénouement. Tel un personnage de légende à l'histoire qui se raconte encore et encore pour ne jamais s'éteindre. Tupac a su renverser la tendance et a réussit à enrôler le public de son côté, lui qui se disait seul contre le monde.
Stijl

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