Globalement surpris par ce biopic qui n'en est pas un. Refn possède une mise en scène redoutable, lorgnant souvent du côté de Kubrick il est vrai... Je retiens surtout l'incroyable Tom Hardy qui s'efface totalement derrière son personnage et devient Bronson, sa schizophrénie, ses muscles, tour à tour drôle et effrayant, touchant et exécrable. Une vraie performance, dans le sens le plus noble du terme. Inversement, le scénario est un peu trop faible, n'osant pas trop aller jusqu'au bout des choses j'ai l'impression, restant un peu en surface, comme si Refn avait peur de dire quelque chose qu'il ne fallait pas, alors qu'il lance diverses pistes tout au long du film (Bronson est violent par envie, par besoin, par instinct, par art, parce qu'il ne sait rien faire d'autre...) du coup le film reste trop en surface de son énorme sujet, complexe qui plus est, et préfère s'attarder sur une subversion des institutions pénitentiaires (normales ou psychiatriques) anglaises. Bronson n'en demeure pas moins un bon coup de poing dans la gueule.