Rio ne répond plus

J'avoue ne pas être spécialiste loin s'en faut de ce MonsterVerse, et vu mon peu d'appétence pour ces fabrications artificielles "d'univers" avec beaucoup d'effets visuels numériques, et si peu de cinéma; je m'attendais à passer un très long et très mauvais moment devant les aventures de Kong/Godzilla et certainement plein d'autres monstres/ Kaijus que je ne reconnaitrais même pas si je les croisais demain dans la rue.

Et disons le tout de suite, j'ai quitté la salle avec le sourire (un petit sourire certes) alors que d'autres ont quitté la salle tout court, et bien avant la fin du film. Mais qu'attendaient-ils donc ces malheureux ? De mon côté les espoirs n'étaient pas démesurés , loin de là, un film d'action correct, magnifié par l'aura et le gigantisme des deux bestioles suffirait à mon bonheur. Et dès le début, ce "Nouvel Empire" (de qui, de quoi je ne le saurai jamais) "tabasse" : Kong, presque beau gosse, apparait plein écran poursuivi par des monstruosités ressemblant à des hyènes que l'on dirait tout droit sortie du "Roi lion" , il en écartèle une avec ses mains ,les autres s'enfuient: pas de doute, c'est lui le boss ! Non loin de là, sur un plateau télé se dévoile la délicieuse Rebecca Hall visiblement spécialisée dans l'étude des monstres (chouette j'ai toutes mes chances), puis, alors que je m'enfonce un plus dans mon siège, Godzilla à Rome qui vient terrasser une araignée géante causant malgré lui quelques dégâts dans la ville : c'est qu'il a bien du mal, à ne pas écraser les monuments, les hommes minuscules (il faut dire que les italiens sont un pénibles d'encombrer les rues comme des fourmis avec leurs vespas). En fait je suis presque aux anges,. Comme attendu les effets spéciaux lorsque es scènes confrontent l'homme et les monstres sont ignobles (des fonds verts qui dégoulinent partout), mais ces plans révèlent une mise à l'échelle impressionnante entres des humains de la taille d'une dent de Kong et les animaux; mise à l'échelle et idée de proportions qui tendra à disparaitre lors des nombreuses scènes de combats entre monstres.

Évidement, le récit perd rapidement de sa force, lorsque le petit groupe d'humain s'enfonce dans la jungle à la recherche du gorille. Et même si le scénario convoque les bonnes veilles intrigues des films d'aventures des eighties (cité perdue, découverte de peuplades ignorées) , les scènes avec les quatre pas fantastiques : Rebbeca donc, sa fille adoptive survivante du monde de Kong, un aventurier un peu véto type Michel Douglas, et un scientifique gaffeur (pour le côté bonnes blagues) virent un peu au cauchemar lorsqu'ils sont réduits au rôle de commentateurs des scènes d'action. Ces dernière demeurent pourtant attrayantes, Le gorille errant comme une âme en peine au début du film trouvera des congénères et un ennemi à sa mesure (ou presque) gorille avec des faux airs de Scar dans The Lion king (oui, quand on a peur de s'ennuyer il faut bien chercher les références).

De son côté Godzilla le titan aquatique continue ses visites touristiques maladroites, fracassant tout sur son passage en France en Espagne... avant de rejoindre le gorille légendaire

car le X du film signifie cross donc alliance... Evidemment, ce Godzilla X Kong n'est pas un chef d'œuvre, mais en le considérant pour ce qu'il est, une série B voire Z avec son aspect nanardesque assumé (ah la scène de surf de Kong), son côté 1er degré, l'ensemble se laisse regarder agréablement et n'est finalement peut-être pas si crétin qu'il en a l'air.