Une immersion passionnante & palpitante au cœur d’une traque sans relâche.

En Iran, la lutte contre le trafic de drogue s’intensifie, quitte à sanctionner de la même manière aussi bien les consommateurs que les dealers. Que vous soyez pris en flagrant délit avec 30g ou 50kg, peu importe, il vous en coûtera la peine capitale, à savoir la peine de mort ! Le crack prend une ampleur de plus en plus grande ces dernières années, sortant de la clandestinité les toxicomanes.


Pour son second long-métrage, Saeed Roustayi souhaitait réaliser un documentaire sur ce sujet, finalement, il en sera autrement, avec ce film. La Loi de Téhéran (2019) oscille brillamment entre le documentaire et la fiction, nous plongeant dans les limbes du trafic de drogue aux côtés d’une équipe des stups bien décidés à coincer le parrain de la drogue.


Intitulé "Just 6.5" à l’international, le titre fait référence aux 6.5 millions d’accrocs au crack que le réalisateur tente de mettre en lumière, notamment avec ces bains de foules dans un bidonville ou le commissariat plein à craquer ainsi que les cellules où les drogués y sont entassés comme du bétail.


Le film a le mérite de mettre en parallèle deux protagonistes diamétralement opposé, avec d’un côté le flic (aux méthodes expéditives) et de l’autre, le gangster (prêt à tout pour ne pas finir derrière les barreaux). Le film démarre en trombe avec une course-poursuite dont le climax vous laissera sans voix, avant de se prolonger par la suite, au cœur d’une immersion passionnante & palpitante de plus de 2h au cœur d’une traque sans relâche, une lutte contre le trafic de drogue qui gangrène tout un pays et surtout, ses concitoyens (la plupart issue de la classe populaire) transformés en zombies accrocs à cette drogue dure et devant faire face à une justice sans pitié.


Le réalisateur retrouve pour l’occasion Payman Maadi (le flic) & Navid Mohammadzadeh (le gangster), après les avoir dirigés dans Abad va yek rooz (2016), qui était son premier film. Payman Maadi (Une séparation - 2011) est de tous les plans, il porte le film sur ses épaules et nous offre une très belle composition. Une plongée fascinante au cœur d’une traque asphyxiante et du système judiciaire iranien qui glace le sang. Un polar psychologique qui ne vous laissera clairement pas indifférent.


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le 11 août 2021

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