Il s’agit manifestement de rendre une sorte d’hommage au giallo italien et ce n’est probablement pas un hasard si, comme dans le chef-d’œuvre du genre, Six femmes pour l’assassin du grand Mario Bava, le film se déroule dans le milieu de la mode. Il faut reconnaître que le film est plutôt bien fait, filmé de manière assez élégante mais somme toute impersonnelle, et que l’intrigue est bien tarabiscotée, obéissant à la règle du whodunit où l’identité du tueur doit être la plus surprenante possible. Malheureusement, Fay Dunaway, grande actrice au demeurant, est fort peu crédible dans son rôle de photographe et la séquence où elle travaille en pleine rue, les genoux sur le bitume, mais pourtant en petite jupe serrée et avec un chemisier de soie, frise le ridicule : le film cherche à faire des images « chics » et ne réussit qu’à faire du toc ! Il y a aussi le ridicule de certains dialogues, le summum étant atteint quand nos héros réfléchissent sur le mystère de l’amour : « C’est terrifiant, mais c’est merveilleux » nous déclare Tommy Lee Jones ! Quant au milieu de la mode, il est représenté par des personnages tellement exaspérants que l’on arrive presque à comprendre que l’assassin les élimine à coups de pic à glace ! Bref cela se regarde et on ne s’ennuie pas, mais nous sommes très loin de Bava, d’Argento, ou même de Fulci. Le film est disponible chez Sidonis -Calysta dans une excellente copie.