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Presque 600 pages, c'est long. Surtout pour entrer dans un récit qui débute avec de très nombreux poncifs ; lui qui n'a rien, elle qui a tout, l'oncle violent, la misère, la bourgeoisie, le...
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le 27 janv. 2024
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En tant que premier roman d'une femme travaillant dans l'audiovisuel, la crainte d'une confusion des supports médiatiques et artistiques a lorgné ma lecture des premières lignes de ce livre. Parfois les auteurs contemporains peuvent confondre cinéma et littérature en écrivant des descriptions qui s'apparentent davantage à un scénario cinématographique qu'autre chose.
Pourtant, Elodie Fiabane échappe totalement à cela. En effet, il s'agit ici d'un véritable compte-rendu écrit qui ne saurait trouver d'autres formes que la matière textuelle, et tout ce qui lui incombe. L'autrice jouit volontiers des possibilités du texte en s'amusant à de nombreux égards avec les codes littéraires divers. On découvre "la ville", le monde des maraudes, les vies des sans-abris qui jonchent les trottoirs, les bas d'immeubles, les quais, les chantiers... Si le récit circule vers, et autour de, ces hommes et ces femmes qui vivent dans la rue, un peu comme une caméra peut se déplacer, la narration transforme sans effort cette "caméra" au sein même du narrateur (qui ne sera jamais nommée, mais que l'on présume être l'autrice elle-même).
C'est bien un livre, peut-être un "livre-documentaire" si l'on souhaite pinailler.
Mais plus important et puissant encore, on sent largement que le livre n'existe qu'en tant que compte-rendu du monde, du réel. Il n'invente rien, ne découvre rien. Ce monde décrit, ces sans-abris qui l'habitent n'ont pas besoin du texte pour exister. Que l'on soit présent ou non, que l'on lise ce livre ou non, la ville est bien là, présente et tout ceux qu'elle contient avec.
Créée
le 3 avr. 2024
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