Dans le premier tiers du film, un des enfants hospitalisés porte un T-shirt "Superman". Il serait plus juste que Superman se mette à porter un T-shirt avec le visage de ces enfants.

Ce documentaire ne montre pas simplement des enfants malades pour créer une compassion avec le spectateur. C'est un film de lutte, un combat titanesque avec des petits êtres sans défenses contre des monstres venus des plus terribles horizons. Ces jeunes enfants, hauts comme trois pommes, gardent un sourire sur leur visage tout en vacillant dans les couloirs d'un lieu froid et austère.

Quand l'un d'eux dit "La maladie ne doit pas empêcher d'être heureux" et il poursuit en disant "...rien n'empêche d'être heureux" il donne là une leçon de vie puissante et universelle. Et les mistrals gagnants nous remet en place, nous rappelle même qui nous sommes et surtout nous remémore avec quelle fragilité nous tenons sur nos deux jambes.

On peut se dire qu'il est facile de faire passer des rires aux larmes un spectateur lambda en lui montrant ce genre d'images. Mais les enfants ne sont pas utilisés comme prétextes, ni même comme couverture d'une oeuvre ciblée, ils sont les représentants du monde et ils le représentent de la plus belle façon qui soit. Ils sont l'être humain sans les vices et les défauts, ils sont la matière brute, l'état le plus naturel de notre espèce, ils sont le sens même de notre existence. Et savoir que malgré leur fragilité absolue, ils peuvent affronter des épreuves qu'un adulte lui-même aurait du mal à combattre, nous avons là, l'un des plus beaux messages de ce début d'année.

Activité sur Et les mistrals gagnants