alors, J'ai revu ce film dont j'avais quelques souvenirs flous qui remontent à mon enfance. J'en suis d'ailleurs très heureux car je tenais vraiment à le revoir alors que j'ignorais son titre, et tout est vraiment génial quand on veut revoir/relire/réécouter un film/un livre/une musique et que l'on ne se souvient plus du titre.

je dirait que quand on est gosse l'histoire est juste incomparable : c'est un sans faute, parfait et tout. L'intervention du gamin est sympa, elle allège le récit en dédramatisant et en donnant une petite touche d'humour.

Mais en aujourd'hui, comment dire... Ce gosse, je l'aurais tué. J'aurais aimé pouvoir me plonger entièrement dans cette magnifique aventure, cette perfection artistique (sans fond, mais avec une forme superbe, sadiquement salie par la mise en abîme). Et en même temps je lui en voulait tellement à ce gosse que ça m'a montré que je n'arrivait pas à supporter que l'on manque de respect à une œuvre, que l'on émette des préjugés avant d'y goûter... Je savais déjà ça, mais jamais avec autant de force que lorsque j'ai regardé ce film.

La forme est juste parfaite pour un enfant, mais cela ne m'a pas empêché en tant qu'adulte d'apprécier ce film, d'un côté pour l'histoire mise en abîme qui est juste une perfection autant au niveau du rythme que du scénario ou de la mise en scène; et d'un autre côté, paradoxalement, pour la narration, qui développe, selon mon regard, un message d'une terrible intensité. Ce message concerne le regard/l'attitude que l'on porte à une œuvre, et est véhiculé par l'attitude du petit garçon.

Cette même attitude que j'ai détesté pendant le film puisqu'elle m’empêchait de contempler cette fabuleuse histoire sans me faire interrompre par des remarques agaçantes. Et qui m'a questionné par la suite au regard que je devait porter à tout ceux, y compris moi-même, qui font des remarques agaçantes sur des œuvres que j'apprécie, et me donnent ce sentiment qu'elle n'est pas si bien.

finalement je me suis perdu dans mes pensées sur le sens de la critique, la place du respect par rapport à une œuvre, un artiste, un interprète, et j'ai fini par m’émerveiller de toute les réflexions qu'avaient générées ce pourtant si simple film. Merde ça fait 1 heure que j'essaye de faire une critique correcte.

Bref, j'ai été agréablement surpris, mais pas dans le sens auquel je m'attendais. Bon, c'était sans doute très lié à ma sensibilité personnelle, et si cette critique ne bénéficie pas d'une once d'objectivité elle aura au moins le mérite d'avoir été le recueil innocent de mes impressions.

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