Epouse-moi mon pote suscite de vives réactions sur son histoire centré sur le thème de l'homosexualité. Je n'ai pas personnellement trouvé le propos insultant mais je l'ai trouvé maladroit et inconscient de l'image que ça véhicule... Philippe Lacheau et Tarek Boudali font partis de cette nouvelle génération de comiques et il faut avouer que leurs derniers film (Les 2 Babysitter et Alibi.com) apportent un nouveau souffle au petit monde de la comédie française. Leur popularité est croissante et leur humour parfois trash ne semble pas avoir de limite ! Quand les fans de ces précédents films vont voir Epouse-moi mon pote, il s'attendent à la même vague d'humour. Et même si dramaturgiquement parlant, on comprend que les personnages jouent des rôles et se servent de clichés pour paraitre crédibles, le jeune spectateur naïf (ou même plus vieux) se retrouve face à une série de stéréotypes absurde qu'il va prendre pour argent comptant, que ce soit les homosexuels à la mode qui ont toute leur panoplie de sextoys à la maison, qui se déhanchent comme des folles sur le dance-floor du Marais sans oublier le désir profond de tomber enceinte... ou bien encore les immigrés marocains, les aveugles et les obèses qui en prennent aussi pour leur grade. L'humour est potache, lourd et con (au premier sens du terme) et je me suis senti mal à l'aise face aux rires stridents qui résonnaient dans la salle... Je ne me suis pas senti à ma place et j'ai commencé à détester ce que les autres semblaient adorer. Certes, on peut rire de beaucoup de chose et l'autodérision ne me gêne en aucun cas mais la stigmatisation indirecte véhiculée par ce film va à l'encontre d'une tolérance et de la compréhension de l'autre dans ses différences. Avec plus de malice et de bienveillance, le scénario aurait pu être bien plus intelligent et productif. Certes, ils s'agit d'une première réalisation et le ton de la comédie actuelle est à l'excès mais là, tout porte à croire que tout cliché est bon à prendre pour faire marrer le public. En gros, on prend le public pour des beaufs qui vont se contenter de clichés prémachés... De plus, la distribution est bancale et peu crédible, tout est surjoué au stabilo (ou mal joué tout court) et ce malgré quelques sourires esquissés grâce à de rares moments touchants. Si le début est acceptable et offre une multitude de directions, il faut croire que la décision du personnage principal et donc du réalisateur a su m'énerver plus que me divertir. Appeler moi rabat-joie mais je ne cautionne pas ce film et cette façon d'aborder des sujets d'actualité...

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