A l'image de l'une des nombreuses magnifiques scènes du film, écrire une critique sur "Mektoub, My Love: Canto uno" c'est avant tout se demander comment dire "je t'aime" avec le plus de justesse possible. "Nbrick"?... "Nhebek"?... Et puis finalement, c'est sentir que le juste ne réside pas dans la finalité du mot choisi mais plutôt dans le cheminement qui fût notre pour en arriver ici et maintenant au fait d'aimer. L'émotion comme premier langage. Mektoub.

Véritable trésor, le dernier film de Kechiche m'a pris par l'épaule vers l'ivresse de la vie dans ce qu'elle a de plus pure, de plus simple et d’envoûtant. J'ai eu la sensation d'être avec les personnages, affilié, et de nous regarder passer par la fenêtre. J'en oubliais de me dire qu'ils n'étaient pas miens, pas à mes côtés. Je me suis passionné d'eux, de leur vie et de leur évolution, là, simplement. Je les ai aimés.

La fluidité du film ne m'a pas amené une seule fois à trouver le temps long bien au contraire, c'est presque avec surprise et frustration que j'ai accueilli la fin. Et à l'heure de me relever presque trois heures après m'être assis de me dire: "il y a encore tant de chose que je veux savoir, suivre avec eux".

Tout au long du film, j'avais la même sensation sous-jacente que celle qui me prend lorsque je repense aux bons moments passés de ma vie; entre nostalgie et bonheur, fragilité et invincibilité, vide et vie. Beau voyage!

Ce film est une invitation à la vie, et sans vouloir et pouvoir entrer dans les détails des choix cinématographiques du réalisateur, je peux simplement dire que "Mektoub, My love: Canto uno" m'a transporté et qu'il est de ces films dont je sais qu'ils resteront en moi un certain temps.

Activité sur Mektoub, My Love : Canto uno