SensCritique

Activité sur Ailleurs peut-être

Sacha S

a attribué 7/10 au livre

Ailleurs peut-être

livre de Amos Oz

Résumé : Que se passe-t-il dans un kibboutz israélien à trois kilomètres de la frontière jordanienne ? La vie de tous les jours avec ses petits drames et ses joies naïves noyées dans la fraternité d'une collectivité au travail pour une même cause. Reouven Harich, poète et instituteur, abandonné par sa femme, Eva, qui lui a préféré le luxe tapageur d'un juif retourné en Allemagne, reporte toute son affection sur sa fille Noga et son fils Gaï. Et puis, il a une liaison avec la femme de Ezra Berger, Bronka. Noga, elle, a l'espièglerie de ses seize ans, et repousse les élans maladroits de son jeune amoureux pour se jeter dans les bras du rustre Ezra Berger. Et c'est de nouveau le drame, sordide. Peintre réaliste du kibboutz, Amos Oz n'en manie pas moins avec talent une ironie voilée de tendresse qui donne toute sa saveur au livre. Il se fait l'oreille complaisante de la médisance pour mieux nous révéler la psychologie de ses personnages dont il brosse les portraits colorés et attachants dans un texte d'une admirable qualité littéraire.Extrait du livre :Un village idyllique, messieurs-damesJe vous présente le kibboutz de Metsoudat-Ram.Dans une symétrie absolue, s'élèvent les bâtiments sur le fond vert de la vallée. Des arbres feuillus, loin de briser l'unité du tableau, en atténuent la sévérité et lui donnent du relief.Les maisons sont blanches, la plupart coiffées d'un toit rouge. Cette teinte dominante assaille le regard ; on dirait qu'une herse de cuivre a été lancée à l'as­saut des montagnes qui ferment l'horizon à l'est, de bout en bout. Massifs déchiquetés et arides, enchevê­trés de crevasses, rocailleux et nus, au pied desquels s'étend le village. Dans la grisaille de leurs plis, un ballet d'ombres mélancoliques tourne doucement avec le soleil, comme pour égayer leur désolation.Au bas des pentes, sur les premières