Roman de plage, petit retour.

L'histoire est celle du plus gigantesque tsunami qui puisse exister. Ça se passe à Hawaï et le héros est un métisse (bizarrement c'était important de préciser les origines du héros pour l'auteur ...) spécialiste des tsunami et responsable de la sécurité "alerte tsunami" à Hawaï et les environs (qui vont très très loin).

Le bouquin est divisé en deux parties (pile).

La première est la découverte et l'angoisse avant l'arrivée du tsunami géant. La rythmique est parfaitement maitrisé, les chapitres sont courts, les phrases concises, il n'y a pas de fioritures et l'horloge en haut de chaque chapitre rappelle à chaque instant que tu es sous pression.

Cette partie est fantastique. Purement et simplement. (_)

La seconde partie est ce qui arrive quand le tsunami est là. Et c'est un ramassis de n'importe quoi enrobé de clichés et d'absurdités grandquignolesque écrit avec de la pisse de rat par un auteur complètement largué qui n'a plus rien à raconter.

Cette partie est un gigantesque tas de merde. Y'a pas d'autres mots. (u_u)

Exemple de cette catastrophe: la première vague d'un tsunami plus énorme (25 mètres) que tu n'as jamais vu vient e balayer la ville. La dite première vague se retire avant la seconde (beaucoup d'exposition pour expliquer comment fonctionne les tsunamis dans la première partie, c'était très rigolo). Avec le chrono en haut de la page tu vois qu'il se passe environ 10 minutes. Les héros se retrouvent face à un survivant dans la rue armé d'un flingue qui fait la chasse aux pilleurs.

Bordel de dieu ... et ça, ce n'est qu'un exemple de l'absurdité des situations qui va s'enchainer.

L'autre gros souci c'est la dilution (dans un roman qui parle de tsunami c'est ironique) de l'histoire des héros qui croisent john mc john en début de chapitre pour le voir mourir en fin de chapitre. A chaque fois. Des personnages lambdas qui sortent de nulle part qui ne sont là que pour crever trois pages plus loin avec une écriture horriblement clichée et chiante à suivre. Comment tu peux avoir quelque chose à foutre de la mort d'un personnage que tu viens de croiser ? Tu ne sais rien de lui, tu n'as pas le temps de t'attacher/identifier à lui ... et hop il est mort ! C'est aberrant comme écriture ! Une fois c'est déjà trop mais répété ce schéma des dizaines de fois c'est le signe d'un auteur qui s'est planté.

Perso j'ai laissé tomber cette seconde partie à environ la moitié (donc j'ai stoppé à 75% du livre environ), ça ne mérite pas d'être lu. J'ai sauté à la fin pour voir la conclusion ... wahou, des persos principaux vont crever et, dans le plus pur esprit américain débile et queutard, les survivants sont finir par baiser ensemble dans un délire du niveau d'un film porno incestueux. Moralité, j'ai VRAIMENT bien fait de zapper cette seconde partie.

C'est dommage, la première partie est tellement réussie ... l'auteur aurait dû se concentrer sur l'avant vague (organisation des secours, calcul des dégâts, toussa), laisser une toute petite partie pour la destruction de la ville et finir avec le bilan des morts parmi des personnages qui auraient été présentés avant la vague. En l'état ce bouquin s'est noyé (littéralement) dans des délires qui ne sont là que pour remplir les pages.

Ps: un détail qui m'a vraiment fait plaisir dans cette première partie: les adolescents sont de vrais êtres humains. Ils pensent, ils sont responsables, ils sont utiles ... rien à voir avec les clichés usuels de débiles mentaux obsédés sexuels qui font n'importe quoi pour emmerder les adultes. C'est vraiment atterrant de détruire un poncif de la narration pour finir par embrasser tous les autres poncifs idiots qui existent (le coup des militaires héroïques qui se sacrifient pour les femmes ... non mais va te faire mettre avec ta propagande (u_u) ). Surtout dans un roman qui finit par se prendre terriblement au sérieux. :/

Activité sur La vague