En 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l'extinction de l'espèce humaine. Le vaisseau spatial ICARUS II, avec à son bord un équipage de sept hommes et femmes, est le dernier espoir de l'humanité. Leur mission est de faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer son activité. Mais à l'approche de l’Astre, privés de tout contact radio avec la Terre, les astronautes perçoivent un signal de détresse en provenance d'ICARUS I, disparu sept ans auparavant. Un terrible accident les contraint à modifier leur trajectoire. Ils doivent désormais lutter pour rester en vie, ne pas sombrer dans la folie, mais avant tout pour mener à bien leur mission essentielle pour l'avenir de l'humanité.

Sunshine est un film à part dans la filmographie de son réalisateur, à mi-chemin du film intimiste et du blockbuster. Tourné à Londres et produit par un studio indépendant, il est une œuvre unique, mêlant le cahier des charges de la science-fiction à un traitement presque philosophique de personnages extrêmement bien écrits. Film à quatre mains co-rédigé avec le romancier Alex Garland, Sunshine voit la rigueur et la factualité scientifique de l’écrivain se heurter à la dimension religieuse que Boyle insuffle à ce parcours initiatique, en direction d’un soleil représenté comme une entité divine, au droit de vie et de mort qui tourmente les âmes et corrompt les esprits. Un conflit moral, en fil rouge d’un produit qui culmine dans un final sublime, parmi les plus marquants du genre, malheureusement plombé par un troisième acte au traitement hasardeux. Le film sera par contre un échec cuisant, essuyant les plâtres des bien plus mauvais Fusion et Solaris, sortis quelques années plus tôt.

Le saviez-vous ? - Ce film sera la dernière collaboration entre Boyle et Garland, après 28 jours plus tard et La Plage, chacun sortant de l’expérience Sunshine profondément amer ; - La musique du film est signée John Murphy, sur base de morceaux d’Underworld, le groupe électro britannique qui avait signé « Born slippy », le final cultissime de Trainspotting ; le morceau « Adagio in d minor » a souvent été repris, au cinéma (Kick-Ass), à la télévision (The Walking Dead) et pour un paquet de bandes-annonces ; - Bien que le casting soit pluri-éthnique, la majorité des acteurs sont asiatiques, puisqu’une étude parue lors de la rédaction du scénario présentait la Chine comme la première puissance spatiale en 2040.

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