Après la tragédie japonaise du 11 Mars 2011,un illustrateur jeunesse, Nobumi, décide de partir à Fukushima pour apporter son aide aux sinistrés. Il compte par ailleurs offrir plusieurs milliers de livres aux enfants afin qu'ils retrouvent le sourire en cette période noire.

On connait bien entendu George Morikawa pour Ippo, mais à l'instar du peuple japonais, il a été bouleversé par la la catastrophe survenue à Fukushima, et il adapte en manga le livre de Nobumi, nommé Marchons la tête haute ! Bien entendu, le style de Morikawa nous est familier et c'est marrant de voir que Nobumi ressemble à une version adulte d'Ippo. Tout comme Daisy, également chez le même éditeur français, il ressort du titre un certain courage de la population à vouloir vivre sur les lieux du drame, malgré le risque des radiations. Mais quelque part, le titre pourrait être une révélation dans la vie de Nobumi, qui reviendra transformé de Fukushima, et pleurera à chaudes larmes, quand il revient dans un Tokyo flambant neuf, alors que quelques heures auparavant, il était dans un décor de désolation.

L'implication de Nobumi pour les habitants de Fukushima est totale, aidant à retrouver d'éventuels survivants et à consoler les enfants avec ses livres offerts par son éditeur et des confrères dessinateurs. D'ailleurs, les internautes réagissent violemment à son idée d'offrir des livres, car ils croient que son geste serait comme un coup de pub mal placé, ce qui profondément remuer Nobumi.

La particularité du livre est que plusieurs mangakas reconnus ont apporté leur soutien à Je reviendrai vous voir en dessinant quelques cases ; les noms ainsi que les planches sont montrés en fin de volume, mais on y trouve Hiro Mashima, Ken Akamatsu, Makoto Raïku et même Nobumi. Par ces quelques dessins, tous ont voulu apporter leur soutien à Morikawa, et pour la plupart d'entre eux, ils ont également visité Fukushima pour apporter leur aide à la population.

Si le récit est assez court, environ 150 pages, il est complété par un entretien entre George Morikawa et Nobumi, qui reviennent sur cet engagement total de leur part, un petit commentaire des mangakas invités, et une postface de Morikawa revenant sur sa vision personnelle du 11 Mars 2011.

Malgré l'horreur de la tragédie, il résulte de ce beau livre un seul mot : espoir.

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