A New York, deux petits magouilleurs adeptes du jeu vont devoir rembourser leurs dettes auprès de leurs voyous de créanciers, au risque de se faire balancer de l'acide sur leur visage. Pour se refaire, ils vont aller jouer à Las Vegas pour tenter de gagner un maximum d'argent.

Encore auréolé de son Oscar gagné pour Le retour, déjà réalisé par Hal Ashby, Jon Voight s'est senti sur le toit du monde, et a (co)écrit ainsi que produit ce film, tout en faisant appel au réalisateur, qui, comme tout Shampoo, est clairement là en tant que yes-man. De plus, il va en profiter pour proposer de petits rôles à son époque de l'époque, Marcheline Bertrand, ainsi qu'à sa fille de cinq ans, une certaine Angelina Jolie, qu'on reconnait tout de suite. Mais surtout, il va composer un duo détonnant avec Burt Young, le Paulie de la saga Rocky, et leurs scènes sont les meilleurs moments du film. On voit bien que l'amitié entre eux n'est pas feinte, et que leurs multiples fous rires sont plus des moments improvisés. Davantage que les moments avec la pauvre Ann-Margret, sacrifiée dans l'histoire, ou l'histoire en elle-même, qui est basée sur une arnaque, qui coûtera cher au pauvre Voight, qui se fait poignarder la main, puis blessé au bras.

C'est clairement mineur dans la filmographie de Hal Asbhy, dont la particularité est qu'il filme très bien les scènes en intérieurs, constituées en majorité dans des studios, mais pour l'énergie du duo Jon Voight-Burt Young, Lookin' to get out se voit sans déplaisir. Mais s'oublie assez vite. D'ailleurs, le film constitue à la fois le sommet et le déclin de l'acteur, dont le cuisant échec commercial va lui peser sur le reste de sa carrière et en tant que star.

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