Helga La Louve de Stilberg est une production fauchée Eurociné (Pléonasme) qui surfe sur la vague de la nazisploitation et de films tels que Ilsa La louve SS auquel le studio emprunte presque le titre. Le film est réalisé par Alain Payet spécialiste du cinéma porno sous le pseudonyme de Alain Garnier et interprété par quelques figures emblématiques du cinéma hard français de la grande époque dont on reconnaîtra les visages (pour ceux toutefois qui regardent les visages) comme Alban Ceray, Richard Allan ou Dominique Aveline.

Vague prétexte à un enchaînement de scènes érotiques et d'imagerie SM soft, le film raconte l'histoire d'une jeune femme chargée de mater les rebelles politiques et révolutionnaires (qui sont toutes des femmes) d'une dictature sud-américaines en les tenant captives dans un château. En réalité en guise de dictature exotique on aura droit simplement à un comédien avec un accent prononcé totalement ridicule et des décors de campagne typiquement française le film ayant été tourné près de Paris. Quant à la méchante de service prénommée Helga sur l’affiche elle se fera appelée Elsa tout le long du film mais nous n'en sommes plus à ce genre de détails. Affreusement mal joué et parfois gênant dans sa complaisance à l'étalage de chairs dénudées Helga La Louve de Stilberg est un pur film d'exploitation fauché dont les maladresses sont parfois drôle et parfois très embarrassantes comme cette musique plus qu’inappropriée de bossa nova sur une séquence de viol (??). Heureusement d'autre séquence sont bien plus drôle comme la découverte de Vogel (Vive Vogel bien sûr) le chef des révolutionnaires qui est un gros nounours barbu et obèse vivant dans un cabane en rondins.

Film discutable par définition surtout aux regards de notre époque très politiquement correct, Helga La Louve de Stilberg est à peine assez mauvais pour être vraiment réjouissant mais les amateurs de Bis et de films de genre déviants devraient y trouver quelques menus plaisirs.

Activité sur Helga, la louve de Stilberg