Dithyrambique moi ? Que nenni. Subjectivement objective : Karine Giebel nous livre encore une fois un roman avec des personnages d'une cruauté qui nous sort délicieusement de notre zone de confort.

Alors c'est noir. Oui. Très noir. Trop noir ? Non. Pour les freudiens, c'est un "ça" à l'état pur que l'on aurait amputé du "surmoi".

Nos personnages principaux, comme bien souvent dans les romans de Karine Giebel, sont cabossés, très abîmés par la vie. Alors ils apprennent à survivre en utilisant les méthodes de leurs bourreaux. Heureusement l'amour les gardent à flot pour ne pas sombrer du côté inhumain. Il y a donc des très méchants, mais aussi des très gentils, des lâches, des assoiffés de vengeance, des traîtres, des amoureux fous. Une sorte de tragédie grecque transposée entre un réduit très réduit et l'immensité des Cévennes.

Permettez-moi de me réjouir de vivre à cette époque où le progrès technologique permet aussi de lire sur tablette, car si tous les auteurs commettaient des livres aussi envoûtants, j'ose à peine imaginer le poids de mes valises en vacances.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Un énorme oui. Mais si vous partez en vacances, prévoyez d'autres romans, car vous allez vite arriver à bout de celui-ci.

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