Même si on connaît surtout Mais qui a Tué Harrry grâce à l'adaptation cinématographique d'Alfred Hitchcock, il ne faut pas oublier que c'est avant tout un roman orignal écrit par Jack Trevor Story. Oeuvre d'un cynisme profond, celle-ci nous invite à assister un beau jour à l'apparition d'un cadavre dans la lande de Sparroswick, une petite ville du Royaume-Uni isolée de la civilisation et constituée de forêts et d'un champ de caravanes.

Tel le serpent pénétrant dans le jardin d'Eden, l'homme mort répondant au nom de Harry fait entrer le crime et le pêché dans cette bourgade à priori innocente. Toutefois, les habitants ne montreront pas vraiment d'intérêt pour le défunt, mise à part lorsque celui-ci sera susceptible de leur poser des problèmes. Cette désinvolture face à la mort (et le respect qui lui est normalement due) amène un décalage qui est à la base de l'humour présent dans l'histoire.

Mais la vraie réussite du roman (comme du film d'ailleurs) est de réussir en très peu de pages à créer un petit univers champêtre semblant presque sorti tout droit d'un conte de fées tant il est enchanteur. Sa beauté est telle que même le sang ne peut venir ternir cette parfaite harmonie régnant dans ce monde et entre ses habitants.

C'est bien là l'enseignement de l'histoire de Mais qui a tué Harry, roman qui se lit d'une traite. On comprend qu'Hitchcock ait voulu adapter cette oeuvre, celle-ci étant une pause féerique pour le metteur en scène qui a, de plus, toujours aimé distiller de l'humour noir dans ses films.

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