Son of the south est l'adaptation du livre autobiographique “The Wrong Side of Murder Creek: A White Southerner in the Freedom Movement” de Bob Zellner.

Bob Zellner est un jeune homme blanc, petit-fils d’un membre du ku klux klan, né et élevé en Alabama. Toutefois, de par l’éducation de son père, il n'adhère pas à l’idéologie raciste de son époque. En 1961, il se retrouve face au mouvement Civil Rights. Il doit alors prendre une décision : est-il prêt à défier sa communauté et prendre position pour l’égalité ?

Ce film ne montre pas concrètement les actions de Bob Zellner dans sa lutte pour l’égalité, il s’agit plutôt de comprendre comment il a décidé de s’engager pour cette cause. Cet aspect du film est pourtant parfois laissé de côté. C’est frustrant car on assiste plus à sa relation amoureuse qu’à son implication dans le Civil Right Movement. De même que des personnages importants comme Rosa Parks ne sont présentés que comme des personnages tertiaires. On suppose qu’elle a eu beaucoup de l’influence sur lui mais son bref passage à l’écran n’est pas marquant.

Toutefois, le film est bien intentionné, mais n’est peut-être pas abordé sous le bon angle. Les scènes intéressantes comme lorsque Bob Zellner est confronté à sa communauté blanche sont présentes mais pas en assez grand nombre. Par exemple, le film s’ouvre sur une intrigue intéressante : Bob Zellner et un petit groupe d’étudiants blancs rédigent un devoir sur les différences entre personnes blanches et celles de couleur. Mais ces étudiants n’ont pas le droit d’interroger des personnes noires. S’ils le font, ils seront menacés d’expulsion. Bien qu’elle soit abordée, cette intrigue aurait mérité un peu plus d’approfondissement.

La scène de bagarre générale dans la rue n’est pas très crédible, on n’est jamais inquiet pour le personnage principal. Les scènes de face à face avec son grand-père sont un peu trop plates et auraient mérité un peu plus de tension.

Le film porte tout de même un message important, celui de prendre parti face à une discrimination. Malheureusement il n’aura pas un impact énorme sur votre perception de l’égalité à moins que vous soyez un sudiste américain raciste prêt à réfléchir à ce sujet. Même si on peut associer à Bob Zellner l’image du sauveur blanc, le film ne le présente jamais comme tel, son implication n’est pas exagéré. Il est naïf mais ouvert d’esprit, il ne voit son engagement que de manière théorique mais se retrouve quand même confronté à la réalité.

Activité sur Un fils du sud