Sans un mot, c’est l’histoire de la mort soudaine d’un adolescent.  Si aux premiers abords, la mort semble accidentelle, il va s’avérer que les comportements de ses camarades, notamment de son meilleur ami, sèment le doute sur la thèse de l’accident.   On vit donc la série au travers de la famille du meilleur ami, et on commence à creuser un peu la persona de chaque membre de cette dernière.

La persona de la mère est l’une des plus intéressantes, et il est vrai que beaucoup d’informations seront concentrées autour d’elle.  Le côté mère trop envahissante, prête à tout pour comprendre son enfant car le dialogue semble rompu ou du moins difficile, va la pousser à mettre un logiciel espion sur le téléphone de son fils, afin d’épier les moindres faits et gestes de ce dernier, en particulier au travers de ses messages.

Peu après, le fils va disparaitre à son tour « sans un mot » (vous avez capté le titre de la série maintenant? hin hin).

  Jusque là, c’est un synopsis tentant. Mais c’est dommage, ça s’arrête là aussi.

Il y a plein d’incohérences, ou bien d’éléments qui ont été rajoutés au récit, qui sont superflus et qui n’apportent aucun cachet au problème de base : « pourquoi un adolescent est mort dans des circonstances aussi bien floues qu’accidentelles? ».

Attention spoiler ci dessous pour étayer mes propos :

Le fils disparait volontairement.  On sait pas comment, mais finalement, il est retenu en otage dans une cabane abandonnée par ses camarades, parce qu’il est susceptible d’être une balance sur la mort de son pote.  Mais comment il s’est retrouvé dans cette situation?

La mère part à la recherche de son fils et manque de chance, elle tombe sur des personnes pas très bien intentionnées. Elle se fait tabasser à mort, mais pas tout à fait, car même si pendant 10/15 Minutes on la voit comme morte et on l'imagine en tant que telle, il s'avère qu'elle va miraculeusement s'en sortir avec quelques égratignures au visage 12h après, en sortant de l'hopital. Ça sent un peu le bouclier scénaristique.

On retrouve du sang du fils sur un porte-monnaie, et après des tests ADN, on découvre que ce dernier n’a pas de correspondance. Gros secret de famille dévoilé : la mère avoue à son mari que son fils, n’est pas son fils, mais le fruit d’un viol. Ok, mais que faire de cette information?

En parallèle, un prof est victime d’un maitre chanteur qui lui envoie des vidéos dans une situation délicate (bon c’est de l’adultère quoi).  Ce prof engage un de ses vieux potes de l’armée, avec qui il a servi en Afghanistan afin de trouver le coupable. Sauf que comme son pote c’est un mec un peu borderline, il tue les suspects.  Là encore, qu’est-ce que cette histoire parallèle vient faire, et quelle est son importance dans l’histoire?

Je ne listerai pas toutes les incohérences, vous pourrez toujours regarder la série si je ne vous ai pas trop démotivés.

Au final, cette série, (du moins mini série) a été relativement terne ; le fait d’avoir plein de petites histoires imbriquées en une, mais que la moitié ne concerne pas le synopsis principal, l’a rendue longue à regarder.

Je n’aurais pas la prétention de dire si la série est fidèle ou non par rapport à l’oeuvre originale de Harlan Coben (parce que je n’ai pas lu le livre, mais je me rattraperai promis) mais en tout cas, il est ici question d’une série vraiment moyenne.

La morale de cette histoire, c’est qu’il n’y en a pas vraiment, mais en tout cas il y a une notion qui est revenue plusieurs fois dans la série (et ça vient de la mère), c’est « les enfants c’est important, et une mère doit les protéger à tout prix ».

J'ai connu mieux.

Activité sur Sans un mot