Avec ses airs assumés de comédie musicale, ce biopic sur Elton John emporte la spectatrice et le spectateur dans une folle ambiance, entre tourbillons de couleurs et émotion.

Casting impeccable, costumes incroyables, cette réalisation ressemble à l’image que je me suis toujours faites de l’artiste représenté : simple et excentrique à la fois. Je connaissais peu les détails de la vie de celui né sous le nom de Reginald Dwight avant de devenir une véritable légende; aussi, voir à quoi a pu ressembler son enfance, assister à la complexité des échanges relationnels avec ses parents, découvrir ses amours malheureuses, ses addictions, voir le développement de l’homme autant que de l’artiste, le tout relaté avec une touchante sincérité : c’est aussi émouvant que fascinant.

La prestation de Taron Egerton en Elton John est excellente – décidément, j’apprécie vraiment le talent de cet acteur – et le travail sur les costumes et accessoires, le maquillage et, surtout, les perruques est à retenir (à savoir que l’acteur principal a accepté – un peu à reculons, certes – de se raser le haut du front pour faciliter sa transformation). Ceci dit, je vais être honnête avec vous : j’étais déjà conquise à la simple vue de Jamie Bell.

Ce film ne séduit pas seulement grâce à l’histoire qu’il raconte et ses chansons entraînantes, non, c’est son équilibre qui fait tout : entre drame et légèreté, instants de folie et ambiance plus calme, le rythme nous scotche à nos sièges (quand on ne remue pas dessus en chantant à tue-tête nos titres préférés, évidemment…). On attend d’ailleurs chaque début de notes musicales avec impatience, tentant de deviner quelle chanson on va cette fois pouvoir redécouvrir d’un nouvel œil.

Présenté en plusieurs tableaux qui s’entremêlent avec une grâce insoupçonnée, sans chronologie précise, ce film nous donne l’impression d’assister à une pièce de théâtre au balancement d’un métronome. Très juste dans sa représentation d’Elton John et avec le brin de folie qui lui sied si bien, ce biopic séduit.

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