Il était une ville raconte des histoires entremêlées, toutes sous le voile de l'abandon. Une grand-mère abandonnée par sa famille, un ingénieur abandonné par son entreprise, un policier abandonné par son service, le maire qui abandonne la ville de Detroit, la ville qui abandonne et est abandonné par ses habitants. De l'abandon et de la tristesse vous l'aurez donc compris.

Il était une ville c'est également un livre abandonné par ses lecteurs. Une trame pas très stimulante soulignée par une écriture assez plate. On écrit des phrases courtes pour faire des effets coups de poings, mais des coups de poings à répétition ça donne juste mal à la tête. Ou alors on écrit des phrases tarte à la crème du style 《Il semble que les étoiles sur la bannière sale pleurent des traînées de larmes rouges.》(Il était une ville) pour souligner qu'on sait écrire des figures de style.

Un autre problème du livre consiste à vouloir faire tout le temps des descriptions de Detroit pour bien faire comprendre au lecteur à quel point la ville se désertifie et est entourée de friches industrielles (au cas où on aurait sauté les 50 dernières pages et les pages encore avant cela). Encore des migraines.

En d'autres termes pas assez de légèreté dans le style et beaucoup trop dans la trame narrative qui ne parvient pas à compenser l'écriture.

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