Encore un « film dans le film », mais là, c'est plutôt un navet dans un navet ! The Deal traite d'un film sur Benjamin Disraeli, Premier ministre anglais (1868 ; 1874 – 1880), mais tout sauf un biopic, ici, on tourne un film d'action avec un héros bourrin ! Il est vrai qu’on peut se demander parfois si la machine hollywoodienne n'est pas enrayer en voyant certains mélanges de genres : Abraham Lincoln, chasseurs de vampires (T. Bekmambetov, 2012) en est représentatif.

Le film débute par une dimension critique avec un scénariste « has been » au bord du suicide et un autre – débutant – qui se fait voler et déformer son œuvre, puis aborde les rapports conflictuels entre producteur et directeur de studio. Mais tout ceci mute en une histoire d'amour convenue entre le scénariste dépressif (William H. Macy) et la responsable de production stricte (Meg Ryan). Le réalisateur ne propose même pas une vision réaliste d'une production hollywoodienne en cumulant des énormités totalement invraisemblables : l'enlèvement de Bobby Mason (LL Cool J) la star du film en plein milieu du tournage, le changement complet du film alors qu'il est tourné à moitié (de film d'action à film en costumes), des escorts girls embauchées pour retenir un des patrons du studio au lit pour éviter qu'il vienne mettre son nez sur le plateau, l'équipe tourne à une seule caméra en plan-séquence alors que c'est une superproduction… Sans compter les stéréotypes sur les Juifs (Disraeli était d’origine séfarade) avec le réalisateur qui est un vrai cliché sur pattes !

Pour une comédie sur le monde de Hollywood, l'humour est très peu présent et très faible. Le seul élément comique notable est la distribution de kippas au nom du film, petit clin d’œil aux casquettes « titrées » que Steven Spielberg porte durant le tournage de ces films.

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