L'Ivresse des providers est la suite de Blanche-Neige et les lance-missiles, un roman de fantasy humoristique qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Marrant, mais sans plus. Je me rappelle qu'à l'époque, le libraire m'avait vendu Catherine Dufour comme une « Terry Pratchett à la française ». Après lecture, je m'étais juré de ne plus prendre ce qu'on me dirait pour argent comptant.

L'Ivresse des providers est une suite, donc, mais lors des premiers chapitre cela ne saute pas au yeux. Exit le monde de fantasy et bonjour Paris en l'an 2000 ! Le changement est brutal et étonnant. Au bout d'un moment cependant, on comprend que Blanche-Neige... se déroulaient dans un lointain passé de la Terre, et les deux histoires ont de nombreux liens. Toutefois, inutile d'avoir lu le précédent roman pour comprendre celui-ci, les deux histoires étant suffisamment indépendantes.

Mismas, écrivaine de roman pour jeux de rôle, reçoit la visite de la fée Cid, qui lui demande de l'aide pour empêcher l'infâme Will Door de conquérir le monde par le biais d'internet. Dans leur quête, Cid et Mismas recevront l'aide, entre autres, des fées du bois de Boulogne et du spectre d'Évariste Galois...

Une intrigue bien barrée mais dans le fond très classique : un groupe de héros qui doivent contrecarrer le plan maléfique d'un grand méchant. Tout le sel du roman se situe dans l'emballage humoristique et malheureusement, c'est là que ça coince, car je n'ai tout simplement pas trouvé cela très drôle. L'humour ne vole pas bien haut, et les rares blagues qui fonctionnent sont noyées sous une avalanche de jeux de mots peu inspirés et de vulgarité gratuite.

Pour donner quelques exemples et situer le niveau « Bill Gates, le patron de Microsoft@ qui produit Windows@ » devient « Will Door, le patron de Petimoo@ qui produit Ouin-Ouin@ ». On a aussi droit à Conare le Barbant ou Lulu la Tombeuse Raide, héroïne de jeu vidéo... Je sais que l'humour est quelque chose de très subjectif et que certains trouveront cela très drôle. Ce n'est pas mon cas.

L'histoire contient de bonnes idées. J'aime le concept d'internet servant de refuges aux spectres, par exemple. Mais comme Catherine Dufour cherche avant tout à caser un maximum de gags, je n'ai pas pu en profiter. Le roman n'est pas bien long, moins de 250 pages, mais j'ai fini par l'abandonner autour de la 150ème.

Pas intéressant, pas drôle.

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