Faire exploser une étoile artificielle à coup de vaisseaux spatiaux, Star Wars style, voilà un truc qui me botterait. C'est même un fantasme inavoué qui hante mes nuits les plus spatiales. Fantasme d'autant plus attirant, qu'il reste inassouvissable.

Contrairement à Obscura.

Eux, ils ont décidé de succomber à tous leurs fantasmes musicaux les plus fous, et tout ça sur un unique album. Se faire influencer par Gorguts, pour faire du death technique, et rajouter de l'acoustique, des vocoders, de la philosophie et de la science-fiction, c'est aujourd'hui possible.

Et tout ça, ça peut paraitre vite bourratif. Sauf que non. Chaque chanson est tellement bien construite, qu'on s'enfile le tout sans ennui. Et on se prend même à ne pas pouvoir se détacher de ces refrains ultra mélodiques, la tête dans les étoiles. Autant que cette basse fretless, qui vole presque à force de rebondir. Autant que cette batterie, qui carresse le rythme plus qu'elle ne tabasse. Et ces guitares, instruments de mélodicité n'arrêtant jamais leur orfèvrerie.

Obscura, c'est ce dernier riff. C'est les variations infinies d'un même thème, rendues possibles par la maitrise de l'instrument. C'est écouter pendant quatre minutes le même riff, et ne pas se rendre compte qu'on est déjà dans cette étoile, prêt à être annéanti. C'est le "Centric Flow", comme un hommage ultime à la force. Le "Centric Flow" du death technique, là où ils se rejoignent tous !

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