Activité sur Délie, objet de plus haute vertu
a attribué 8/10 au livre
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livre de Maurice Scève
Résumé : « “Délie, object de plus haulte vertu” paraît en 1544 chez Antoine Constantin (le privilège est daté d'octobre 1543). Mais la première idée du recueil remonte beaucoup plus haut, bien avant même la date supposée de la “rencontre” avec “Délie”. Des témoignages de la vie littéraire contemporaine donnent à entendre que des épigrammes de Scève circulaient, ont été lues et connues ; autour du recueil à venir, on sent qu'il y a eu une attente. Les quatre cent cinquante épigrammes (le huitain et les quatre cent quarante-neuf dizains) se sont élaborées sur de longues années. L'œuvre ne se présente pas cependant comme l'entassement sans ordre de poèmes engrangés au cours du temps. Deux types de composition s'y combinent : l'un, narratif et philosophique à la fois, pourrait dessiner, on l'a vu, la progression d'un parcours amoureux, de l'“alliance” à la séparation et au renoncement, en passant par un certain nombre d'événements plus ou moins stéréotypés (malentendus, absences, jalousie, au centre desquels - mais non exactement situé - se dresse l'obstacle fondamental : le mariage de la Dame) ; ce parcours se double d'une évolution psychologique et spirituelle que le poète voudrait cohérente : la maîtrise progressive du désir, une ascèse dont le dernier mot serait peut-être le dernier mot du titre : “haute vertu”. » Françoise Charpentier.