En lançant Ocho Apellidos Vascos, je ne m’attendais pas à grand-chose. Pire, je voyais venir une comédie à la Christian Clavier des années 2010. Le fait que ce soit le deuxième plus grand succès du cinéma hispanique, après Titanic, avait de quoi me faire trembler. Basque ayant résidé en Andalousie, je me suis finalement laissé tenter.

Quelle ne fut pas ma surprise de rire régulièrement devant le film d’Emilio Martinez Lazaro et sa bande !

Évidemment, ça s’appuie (très) fort sur les clichés régionaux mais quand on les connait bien et pour peu qu’on ne se vexe pas trop facilement, les plaisanteries qui en découlent sont plutôt bonnes.

L’histoire est totalement tirée par les cheveux mais c’est justement son absurdité qui rend le film plus drôle. En bon Andalou, Rafa est un dragueur à la langue bien pendue. Ses improvisations pour se faire passer pour un local sont de plus en plus délirantes au fur et à mesure que le film avance et Dani Rovira a parfaitement la tête de l’emploi. En bonne Basque, Amaia est têtue comme une mule et a un sens de la mode douteux, mais qui ne succomberait pas au charme de Clara Lago ?

Sans être un grand film ni un sommet de la comédie, Ochos Apellidos Vascos parvient à divertir sans jamais tomber dans le sirupeux, ce qui est toujours tentant dans les comédies où on apprend à accepter l’étranger. Si ceux qui n’ont jamais mis les pieds au Pays Basque n’auront pas toutes les références, il y a quand même assez de matière pour amuser la galerie le temps de 90 minutes.

Activité sur Ocho apellidos vascos