Un jeune prodige du piano, Xianglun, rentre au conservatoire. Là, il rencontre une mystérieuse étudiante, Xiayu, qui ne vient pas souvent en cours et est aussi discrète que solitaire. Malgré ses études, Xianglun construit une relation romantique avec Xiayu jusqu’au jour où, à la suite d’un quiproquo, celle-ci disparaît complètement.

Que penser d’un film réalisé par un jeune musicien qui passe pour la première fois derrière la caméra afin de se mettre en scène en se donnant le premier rôle ? Oui, ça part mal. Mais voilà, Jay Chou est un prodige du piano doté d’un cerveau. Son personnage, s’il est un authentique virtuose (et, pour le coup, c’est vrai), est suffisamment effacé et quelconque pour être réaliste ; le film n’est heureusement pas une ode à sa grandeur. De plus, Jay s’entoure d’acteurs compétents, dont l’excellent Anthony Wong. Enfin, Secret est une romance fantastique sur le thème du piano, ce qui est plutôt original. Le ton est doux, calme et non dénué d’humour. Seul le scénario est gentillet et comprend quelques grosses ficelles :

Xiayu se confie justement au papa de Xianglun, le bâtiment est détruit pile-poil au moment où le héros joue et il y a des cafouillages temporels (alors que le temps des 2 amants est synchronisé avec 20 ans d’écart, le retour de Jay perd cette régularité. Et quid du vieux Jay qui peut, du coup, venir aider le jeune ?).

Heureusement, ce film n’est pas à voir pour son scénario ni la justesse de sa trame fantastique, mais bien pour la performance musicale et la douceur de sa romance. Il convient donc de débrancher son cerveau de geek nourri de Star Trek et d’allumer son cœur. Secret est une douceur à savourer.

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