Il ne faut rien attendre de novateur de ce western marqué du sceau du classicisme. Intrigues, personnages et situations n’ont rien d’innovants. On nous fait le coup de l’ancien hors-la-loi devenu shérif mais qui est rattrapé par son passé, incarné par ses anciens complices qui lui réclament une part d’un vieux butin. Mettez une femme au milieu de tout cela, une expédition dans des lieux désertiques, quelques Indiens et vous avez votre canevas.

C’est très classique, mais c’est fait avec beaucoup de métier et d’habilité même si les décisions du shérif rangé des voitures semblent parfois difficiles à expliquer. Le début est parfait et la présentation des personnages et de l’intrigue ne manque pas d’ingéniosité. La dernière demi-heure, si elle manque malgré tout de tension, est bien vue dans cette ville fantôme où rôdent les Commanches.

On regrettera la mollesse de la deuxième partie (en dépit de ses beaux décors naturels), le manque de péripéties et de rebondissements, et finalement la conduite d’un récit dont on connait par avance l’issue. Richard Widmark, bien sûr, est comme toujours un splendide salopard, mais Robert Taylor, face à lui, parait une fois encore bien fade, et il peine à composer un personnage plus torturé. Les dialogues ont beau tenter de complexifier les rapports entre les personnages, c’est un peu faible. D’où cette impression mitigée : tout est trop classique pour être vraiment palpitant.

Activité sur Le Trésor du pendu