Le saviez-vous, Fallen, emmené par son titre phare (mais surcoté) Bring Me to Life, ne correspondait que peu à la vision qu'avait Amy Lee pour Evanescence à sa création (oui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, Evanescence n'est pas né de l'initiative des zicos à zigounette, et ils n'ont pas été chercher n'importe quelle pimbêche pour en faire une mascotte et un faire-valoir, Evanescence, c'est son idée à elle, et ce sont plutôt les randoms zicos metalleux qui sont venus se taper l'incruste par la suite), constamment bridée pour ses idées par son collège Ben Moody et leur label Wind-up Records, qui souhaitaient orienter le projet vers une direction plus commerciale et accessible (l'aspect rap metal de BMtL, elle n'en a jamais voulu), et le fameux Synthesis conspué parce que « lol mé il é ou le métal ? il é ou le mec sur bmtl ? » correspond bien plus à sa vision de base. Une preuve ? Mais oui bien sûr, deux même : ici, et là.

Enfin, ça, à l'écoute de ce deuxième album, on pourrait dire que c'est visiblement ce qu'elle se plaît à clamer pour faire son intéressante, vu qu'à part quelques vagues libertés dans les structures (mais pas trop non plus hein) et des influences extra rock et metal à peine plus mises en avant (pas la peine de citer du Björk, du Portishead et du Tori Amos si c'est pour leur faire offense, en plus, les hardos et les métalleux boutonneux, ils connaissent pas et ils s'en tapent), on est largement en terrain connu, reprenant là où Fallen s'était arrêté avec l'expérience en plus et surtout Moody en moins, le bougre ayant quitté le projet pour « divergences musicales » (ça c'est le grand truc, mais c'est la raison officielle hein).

« Pourquoi c'est Fallen : 3 ans après si Moody, ce sale empêcheur de faire ce qu'on veut, a fait le saut alors ? », je me le demande aussi et surtout regrette ça fortement, parce que des titres ayant le potentiel de sortir du carcan de ce chez pas quoi que les ignares appellent du metal gothique (loul) et où Lee nous les casse presque encore pire que Whitney sur AND IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ou Céline sur la chanson de merde du Titanic de merde avec ces vocalises, il y en a, surtout passé les singles en début d'album, mais il faut évidemment que les grosses grattes fassent leur apparition et que l'aventure dans laquelle tel morceau semble se lancer aveuglément retrouve vite des chemins tout tracés, ne vous perdez pas en route les petits loups ou c'est l'auditeur, probablement trop con, avec. Le mec s'il a pas ses guitares (parce que c'est du métal ou au pire du rock, genre Queen, Johnny, Billy Idol, Scorpion, hein quand même !), sa structure bien classique, et sa Amy (qui é pa vilaine en plus de ça loul) qui pousse la gueulante, il zappe, on le perd !

Tout ça pour dire que la fameuse porte ouverte, c'est bien le formatage FM, le manque d'ambition, et pourquoi pas un des gratteux (y en a deux sur l'album, mais wesh, un seul suffisait pas ? Terry Balsamo pouvait pas retourner se faire chier chez Cold au lieu de, lui, faire chier le monde avec son jeu peu inspiré ? En plus cet ahuri a retardé la sortie de l'album parce qu'il s'est esquinté son rotule du cerveau à force de headbanguer comme un abruti, headbanguer sur quoi au fait ? Cold ?!), qui auraient dû la prendre.

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