C'est un étrange roman de Jeanne A-Debats que je viens de finir. Il raconte un univers où les plaguers, des adolescents se sont retrouvés munies de "plaies" qui leur donne un pouvoir influent sur la nature : faire pousser des plantes, faire jaillir des sources, créer des animaux, etc... Rejeté par une société de plus en plus pollués, ils se retrouvent dans des réserves où ils sont accueilli par les Uns, d'ancien Plaguers qui ont fusionnés entre eux.

J'ai croisée son autrice en jetant un coup d'oeil au hasard sur les stands des auteurs lors du Festival des Utopiales. Cherchant à connaitre un peu quel livre lui acheter, j'ai expliqué que j'avais connu les défunts Ayerdhal et Roland C. Wagner. Elle prit immédiatement un exemplaire de Plaguers en me disant que ces deux auteurs l'avaient appréciés.... ce n'est que plus tard que j'ai appris que celle-ci était la présidente du festival. (Très adorable, elle m'a fait une dédicace.)

Pour le coup, j'aurai mis presque trois mois à le lire, parce j'avais toujours un autre roman qu'il fallait que je finisse. Je me souviens l'avoir commencé à Noël, a la maternité lors de la naissance de mon fils et avoir vu son évolution au cours du temps au fil de ma lecture.

J'ai été particulièrement saisi par la description d'une Terre sous la pollution. Le roman a plus d'une dizaine d'année dans les pattes mais il ressemble de plus en plus à la société vers laquelle on s'avance : un air ultra-pollué, une agriculture qui n'est plus possible que sous serre, des animaux quasi-tous éteint, des gens qui ne peuvent pas sortir dehors sans être muni de masque et un soleil qui peut vous provoquer des cancers minute 1 d'une balade sans protection.

Idem pour les Uns, ces être transgenre (ils sont la fusion de plusieurs personnes et donc possiblement de genres différents) qui deviennent les boucs émissaires de la société et haïr pour eux. A lire en 2024 c'est difficile de ne pas faire des parallèles avec des événements vécus actuellement. Après le livre se concentre sur des adolescents, c'est normal de trouver un traitement des questions de sexualité et de genre.

J'ai un peu été désarçonné par la fin, mais à y réfléchir, je m'aperçois qu'au fil des mois, je projetais ma propre fin à ce livre. Alors qu'en fait, l'autrice a créé quelque chose de très cohérent et des éléments que je trouvais bizarre étaient en fait le fondement même du récit. Mais pour le coup, je ne doute pas que Roland C Wagner ai aimé.

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