SensCritique

Activité sur L'Opinion, ça se travaille...

Antoine Tolini
L'Opinion, ça se travaille...

livre de Mathias Reymond, Serge Halimi, Dominique Vidal et Henri Maler

Résumé : Depuis le début des années 1990, les médias répandent leur propagande belliciste avant de disserter sur leurs erreurs, pour recommencer de plus belle tout en se targuant d'éviter, cette fois, toute « bavure » dans la couverture des conflits. Comment expliquer cet autisme ? Remontons tout d'abord à la racine du mal : les puissances financières qui ont fait main basse sur la plupart des médias. En France, deux fabricants d'armes - Lagardère et Dassault - possèdent la majorité des titres de la presse régionale et de la presse magazine. Après leurs propriétaires, le facteur qui influe le plus sur la couverture des conflits, c'est bien sûr le pouvoir politique : propriétaire de chaînes de télévision et de radios, l'État en contrôle, à des degrés divers, les programmes. Depuis la guerre du Golfe, en 1991, presque tous les moyens d'information français ont appuyé les interventions, contre la Serbie puis l'Afghanistan. Or, en 2003, les mêmes médias manifestèrent leur hostilité à l'opération anglo-américaine contre l'Irak. La principale différence ? Allié de l'Amérique dans les trois premiers, Paris se fit, lors du quatrième, le champion des opposants à Washington. Mais l'attitude va-t-en-guerre de la plupart des médias tient aussi à leur évolution propre : la logique du profit qui leur est imposée entraîne des conséquences directes sur le fonctionnement des rédactions. Réédition actualisée et augmentée : une nouvelle préface qui synthétise l'analyse du journalisme en temps de guerre ; ensuite un nouveau chapitre qui revient sur le traitement de l'intervention militaire non traitée dans la dernière &eac